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Le Point s’inquiète du retour de Daech, L’Obs de la puissance de l’intelligence artificielle et de ChatGPT; pour Elisabeth Borne, les retraites « ça passe ou ça casse » ; L’Express conseille à Emmanuel Macron de se méfier de Marine Le Pen…

Valeurs Actuelles a publié un reportage sur la guerre en Ukraine. L'Express enquête sur la stratégie de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron.

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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Valeurs Actuelles sur le front russe.

Dans vos hebdos cette semaine, il est beaucoup question de la bataille des retraites, et singulièrement des conséquences de la réforme pour les femmes. Ils surveillent comme le lait sur le feu les états d’âme des députés  LR de plus en plus hésitants à voter le texte . D’où le qualificatif d’ « équilibriste » ( Valeurs Actuelles ) attribué au nouveau président du parti, Eric Ciotti …

« Petit hic » , écrit l’Obs, «  plus on se rapproche de l’examen du texte au Parlement à partir du 30 janvier , et moins la ligne des Républicains est lisible sur ce sujet pourtant phare de leur histoire politique…. les récalcitrants LR au projet de réforme des retraites sont passés d’une dizaine à une vingtaine en quelques semaines à peine….« Et nous sommes encore beaucoup plus que cela, affirme Aurélien Pradié, propulsé numéro deux du parti.

Fraîchement élu à la tête du parti, le Niçois joue sa crédibilité dans l’histoire : si la réforme historiquement poussée par la droite et encore majoritairement soutenue par l’électorat LR est votée dans quelques semaines, il s’en attribuera les mérites. Inversement, une division au sein de ses rangs l’affaiblirait considérablement pour la suite et laisserait la droite sans boussole. Le chef de LR saura-t-il imposer l’unité et une ligne à ses troupes? » 

Pour l’Obs les femmes sont « Les défavorisées de la réforme »… « L’heure de la retraite est souvent celle des comptes, et ils sont rarement favorables aux femmes. Parce qu’elles sont plus nombreuses dans des carrières hachées et moins rémunératrices, mais aussi davantage touchées par le temps partiel, elles partent avec des pensions inférieures de 40 % en moyenne en 2020 à celles des hommes (28 % en prenant en compte l’effet des pensions de réversion), selon la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees). Les femmes sont aussi plus nombreuses à percevoir une pension de retraite minimum, et partent plus tardivement. L’âge moyen du départ effectif à la retraite est de 62 ans et 7 mois pour les femmes, contre 62 ans pour les hommes. Dix-neuf pour cent des femmes attendent d’avoir 67 ans, âge de l’annulation de la décote, pour arrêter de travailler, contre 10 % des hommes. ….Loin de corriger ces inégalités, le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement, qui prévoit notamment le passage de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, contre 62 ans aujourd’hui, et une accélération du calendrier pour atteindre les 43 annuités requises pour le taux plein en 2027, pourrait même les aggraver. …. D’après l’étude d’impact qui accompagne le projet gouvernemental, les femmes de la génération 1966 devraient travailler en moyenne sept mois de plus après la réforme contre cinq mois pour les hommes. Pour la génération 1980, on passe du simple au double : huit mois supplémentaires en moyenne pour les femmes, quatre mois pour les hommes….

« Les femmes sont-elles perdantes ? » questionne à son tour Le Point. … « Grosses maladresses et gros malaise au sein de la majorité, qui n’a pas du tout vu la polémique venir….Le Point en profite pour faire une étude approfondie (avec force graphiques),  )sur les inégalités de salaires hommes-femmes, sur les raisons qui conduisent les femmes à interrompre leur carrières ( manque de garde d’enfants, manque de structure pour personnes âgées, les obligeant à s’occuper d’un de leurs parent), et arrive à cette conclusion  « l’égalité des retraites n’est pas pour demain, ni même pour 2070 ».  

Le mag s’interroge aussi sur la manière dont Elisabeth Borne va affronter ce débat : « Depuis la présentation du texte le 10 janvier, la Première ministre a paru presque isolée pour affronter le front syndical, face à des parlementaires de la majorité qui menacent de ne pas voter le texte, des poids lourds qui font entendre leurs réserves. … L’ancienne préfète craint-elle la confrontation ? Chaque fois qu’elle se déplace pour défendre sa réforme, c’est en catimini et à l’improviste. Comme ce 28 janvier, dans sa circonscription du Calvados. Pourtant, dans la majorité, on loue son « courage » et sa « robustesse ». Pour Elisabeth Borne , « ça passe ou ça casse … » L’histoire ne dit pas si elle demandé conseil à son ancien patron ; en tous cas elle a récemment invité Lionel Jospin à déjeuner (l’Obs)

Marine Le Pen gagnante grâce  la colère sociale ? 

L’Express qui consacre la couverture à Marine Le Pen avec le titre «  Pourquoi Macron doit se méfier de Le Pen »,  analyse les possibles conséquences de la réforme des retraites pour …Marine  Le Pen qui «…, confiante dans son costume de première opposante à Emmanuel Macron se voit comme le réceptacle naturel du mouvement …. Dans l'entourage du chef de l'État dont les deux quinquennats seraient instantanément démonétisés si la fille de Jean-Marie Le Pen accédait au pouvoir, on se montre préoccupé. « Le président se voyait en rempart. Sera-t-il finalement le marchepied de l'extrême-droite ? » chuchotait début janvier un visiteur du locataire de l'Élysée…. La formation populiste peut compter sur une réforme très largement décriée pour accentuer l'image d'élites dirigeantes coupées des réalités du peuple…. L’électorat mariniste composé en majorité d'actifs des classes populaires et moyennes souvent dans les zones rurales et périphériques se sent particulièrement menacé par la réforme. Le risque est de faire basculer rapidement les « justes au-dessus » qui ne votent pas encore pour Marine Le Pen ; selon un chercheur de Sciences Po , l'exemple italien est révélateur… la très impopulaire réforme des retraites Fornero adoptée fin 2011 a,  selon lui, permis l'accession au pouvoir des formations d'extrême droite et populistes sept ans plus tard …. L'inquiétude de laisser l'extrême-droite rafler la mise n'épargne pas la macronie : « Si on se rate, on le sait la prochaine fois c'est pour elle, » répètent  en chœur ministres et parlementaires de la majorité.  Lors d'une réunion de groupe Renaissance en janvier la députée de Paris est cofondatrice du parti Astrid Panosyan-Bouvet a alerté ses collègues sur ce péril : « Toutes les politiques publiques doivent être évaluées à l'aune du risque RN dans quatre  ans », met-elle en garde, « Cette réforme peut être ressentie comme disproportionnée pour les ouvriers, les salariés, les professions intermédiaires ; on peut assister à un basculement des classes moyennes ». L'hypothèse est aussi prise au sérieux à Matignon ; une crainte d'autant plus vive qu'un constat est unanimement partagé à l'heure où débutait l'examen de la réforme :  la bataille de l'opinion est perdue. Jamais le gouvernement ni la majorité présidentielle ni même le président de la République ne sont parvenus à trouver la bonne stratégie le bon ton pour expliquer aux Français . Cela vaut en premier lieu pour le cœur du projet la nécessité de reporter à 64 ans l'âge de départ afin de préserver , dixit le gouvernement ,le système par répartition.  La réalité c'est que ce n'est pas une réforme de justice mais une réforme pour équilibrer le système. Et qu'elle soit de 65 ou de 64 ans, la mesure d'âge a tout emporté sur son passage laissant seulement le sentiment que ce sont toujours les mêmes à qui les efforts sont demandés. Et le dossier des retraites vient aussi raviver le péché originel qui colle à la peau du Macron monisme celui d'un pouvoir qui délaisse la France des sous-préfectures … » Et le magazine de s'interroger : « qui se souvient du jeune homme de 39 ans qui déclarait en 2017 s'engager pour qu'il n'y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes ? Cinq  ans plus tard Marine Le Pen se qualifiait à nouveau au second tour gagnant au passage 2.650.000 électeurs ; pour 2027 la fille de Jean-Marie Le Pen fait désormais la course en tête Emmanuel Macron  n'étant pas en mesure de briguer un 3e quinquennat consécutif, personne d'autre qu'elle ne peut aujourd'hui être assurée d'une qualification au 2nd tour »….

En attendant  Nicolas Sarkozy apporte son soutien à la réforme dans Le Figaro-Magazine ,  tente à sa manière de rassurer Emmanuel Macron : «  Ce n'est pas cette réforme que j'ai payée en 2012 le pire pour moi est fait est le fait que c'était le 3e mandat de la droite au pouvoir et qu'on allait vers  un quatrième ».

L’intelligence artificielle

« Le leader dans le domaine de l’intelligence artificielle « deviendra le maître du monde  ». Est-ce une citation de Stephen Hawking ? Elon Musk ? Joe Biden? », s’interroge L’Obs . « Non… de Vladimir Poutine, devant des étudiants russes en 2017. S’il y a, en ce moment, une seule conviction partagée par Moscou, Washington et Pékin, c’est bien que l’intelligence artificielle (IA) pourrait rebattre les cartes de la puissance. Puissance économique des entreprises, puissance souveraine des nations. Car l’IA, si elle tient ses promesses, est en passe de tout chambouler : l’industrie, l’agriculture, le commerce, les loisirs, la culture, l’éducation, la santé… mais aussi la défense et la géopolitique…. Une perspective vertigineuse par son potentiel, mais aussi ses dangers : Musk, qui a depuis pris ses distances avec OpenAI, estime même que l’intelligence artificielle fait courir à l’humanité une menace « pire que le nucléaire ! ». Pour l’heure ce sont les géants américains qui s’affrontent sur le terrain des algorithmes …et la  «plateforme neuronale »  qui retient toute l’attention du mag  se nomme ChatGPT tant ses performances sont impressionnantes : «  Depuis son lancement par la société californienne OpenAI, qui l’a créée, combien sont-ils à l’avoir testée ? Combien sont-ils à avoir posé des questions à ce robot nourri par des millions de textes, capable d’y répondre grâce à des modèles statistiques complexes qui sélectionnent la suite de mots la plus probable ? Combien sont-ils à avoir regardé s’afficher cher sur leur écran des phrases bien construites, dans un rythme saccadé qui mime la réflexion ? On ne sait pas, des millions sans doute. On sait en revanche que pour la première fois, n’importe qui peut mesurer gratuitement les progrès de cette technologie et que, c’est peu de le dire, un frisson parcourt le monde. Qu’ont fait les gens avec ChatGPT ? Ils lui ont d’abord demandé de faire leur travail. Quel qu’il soit. Un avocat, de rédiger une demande de mise en liberté. Un organisateur d’événements culturels, de proposer une liste d’invités pour une table ronde à venir. Un geek, d’écrire un programme informatique. Un lycéen, son commentaire composé, etc… Le premier constat se situe sur une échelle qui va de « très impressionné » (si ce n’est par la réponse elle-même, du moins par sa syntaxe irréprochable) à « carrément effrayé ». … Beaucoup ont cherché à vérifier « s’il ne disait pas de conneries ». Mais c’était aussi une manière de savoir si, bientôt, ils risquaient d’être remplacés ». Mais, heureusement, si l’on peut dire, GPT commet aussi des erreurs : « Les plus drôles tournent sur les réseaux sociaux – quand la machine explique doctement qu’« il est recommandé de ne pas manger les œufs de cheval »..  Donc « malgré ses capacités phénoménales, ChatGPT n’est pas un « cerveau », une grosse tête…... Rien à voir avec nos cellules grises, il s’agit de fonctions mathématiques, d’équations mises en réseau, pour imiter une petite partie seulement de nos capacités et mécanismes cérébraux. Le résultat n’en est pas moins bluffant. Sa fluidité tout comme la pertinence globale de ses réponses marquent une flagrante percée par rapport aux classiques moteurs de recherche ou à un dialogue figé avec un bot au script rigide et étroit. D’ores et déjà proscrit dans les facs américaines et traqué dans les nôtres, interdit dans les publications scientifiques, ce robot a réussi les épreuves d’admission au MBA de Wharton, auquel l’a soumis Christian Terwiesch, professeur dans cette prestigieuse université américaine. Quoi qu’il en soit, l’illusion d’un alter ego est bel et bien là, troublante.

Bernard Cazeneuve, déterminé, mais…

Plus de 6000 personnes ont déjà signé son manifeste « pour une gauche républicaine, sociale-démocrate, humaniste et écologique ». Aujourd’hui l’ancien premier ministre de François Hollande , qui a rompu avec le Parti Socialiste et rejette la Nupes, déclare qu’ «il est …urgent de construire une offre politique crédible, si l’on veut éviter la victoire à terme de l’extrême droite ». L’ancien premier Ministre qui s’exprime longuement dans le Point, veut fédérer la gauche sociale-démocrate dans « une démarche crédible et sérieuse, capable de susciter de nouveau l’espoir ». Va-t-il lancer un nouveau parti politique ? Non ; son modèle à lui, c’est « un mouvement à la manière de la Convention des institutions républicaines, créée par François Mitterrand et qui allait donner, avec d’autres, le PS d’Épinay en 1971 »….. et qui a conduit à la victoire de François Mitterrand en 1981. Bernard Cazeneuve n’a pas voulu se lancer   dans la bataille présidentielle en 2022, se prépare-t-il pour 2027 ? En tous cas il esquisse un projet : «  Plus que jamais, la République une et indivisible doit guider la nation et le communautarisme être identifié comme un danger. La question de la justice et de l’égalité devrait être au cœur de l’agenda politique d’une gauche crédible dans un pays où les services publics ont été abîmés et les corps intermédiaires affaiblis. Enfin, une gauche responsable devrait avoir le souci du désendettement de la France, c’est-à-dire de sa souveraineté….Nous devons être déterminés et constants dans les changements à opérer, avec pour objectif de rendre possible une croissance sobre et sûre, rompant à la fois avec le productivisme d’hier et le dogme de la décroissance. Cela passera notamment par la décarbonation de toutes les énergies. C’est pourquoi la gauche doit sortir de son hostilité de principe au nucléaire. Il nous faut aussi redire notre attachement à la valeur travail, au progrès et à l’innovation car, sans croissance, il n’y a pas de justice sociale ni d’aménagement du territoire possible pour lutter contre la relégation des villes moyennes et des bourgs ruraux. 

Le réveil de Daech

Le réveil de Daech … C’est le retour de la menace, écrit Le Point selon qui  «  la guerre d’Erdogan contre les Kurdes ouvre un boulevard à l‘Etat islamique » et « menace l’Occident ». Un chercheur  irakien interviewé par le mag  affirme qu’on «  peut redouter des attentats, à Londres, Berlin ou Paris …. on redoute un scénario à l’Afghane « , écrit le mag qui a interviewé le  chef kurde  des forces démocratiques syriennes, Mazloum Abdi,  qui s’adresse à Emmanuel Macron … « maintenant, nous demandons à la France de prendre une position plus ferme contre les attaques turques contre nous. L’armée française est présente ici pour lutter contre Daech, nous menons des opérations communes. Mais nous voulons aussi que la France apporte son soutien à notre administration autonome. Étant donné les relations qui existent entre la France et les Kurdes, nous attendons de la France qu’elle soit notre premier soutien politique parmi les pays de la coalition… »

L’Express a enquêté sur la résistance qui s’organise en Afghanistan, où, face à l'oppression des réseaux organisent des écoles clandestines pour les jeunes filles et … des ateliers clandestins où des femmes viennent fabriquer des bijoux destinés à la vente ..Pour l’instant, explique le mag, les talibans n’osent pas pénétrer dans ces lieux car il leur est interdit de se trouver dans une pièce en présence d’une femme …

Valeurs Actuelles consacre sa couverture au «  Front de l’Est » , autrement dit à la guerre coté russe où s’est rendu le grand reporter Régis Le Sommier … » En première ligne , sous le feu ukrainien »…. Le déluge de bombes , de drones ressemble à s’y méprendre  au feu russe …Mais de ce coté là, on rencontre des soldats qui regrettent Staline… Le mag  est aussi allé faire un tour sur la Cote d’Azur où se sont installés de riches ukrainiens, et où les oligarques russes, jouiraient malgré tout de leurs biens immobiliers gelés par la France, en y passant leurs vacances et en y faisant effectuer des travaux….    

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