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Le prix du passe Navigo devrait passer à 86,60 euros l’an prochain

L’État et la région Île-de-France viennent d’entériner ce mercredi leur accord sur le financement des transports en commun franciliens. Un texte jugé «historique» qui doit permettre une modération des hausses de tarifs au 1er janvier prochain.

L'Etat et la région Île-de-France viennent d'entériner ce mercredi leur accord sur le financement des transports en commun franciliens. Un texte jugé «historique» qui doit permettre une modération des hausses de tarifs au 1er janvier prochain, à environ 86,60 euros, comme l’avait annoncé Le Figaro ce week-end. Pour cela, l’ensemble des parties - employeurs, collectivités locales, touristes et usagers - paieront davantage pour financer les transports en commun d'Île-de-France.

Cet accord «n’a qu’une seule boussole et qu’un seul cap : les usagers», a lancé le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, ce mercredi, expliquant que «sans cet accord», Île-de-France Mobilités - l’autorité organisatrice des transports en commun dans la région présidée par Valérie Pécresse - «aurait dû procéder à des augmentations de tarifs non soutenables». «Nous ne voulons pas cela», a-t-il ajouté au moment de signer un «accord historique» avec la cheffe de la région au sujet du financement des transports.

Lui se félicite d’avoir conclu un accord qui permet «stabilité», «sérénité» et «visibilité» jusqu’au début de la décennie 2030. Un texte qui doit surtout, selon lui, permettre de «ne pas revivre chaque année une discussion» entre l’État et la région pour savoir «qui paie quoi», «quel est le montant du chèque», «quelle est la taxe». «Nous voulons des prix attractifs mais aussi des transports de qualité», a-t-il en outre affirmé, se félicitant d’un «accord juste» dans lequel «chacun fait un effort à la proportion de ces capacités».

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De nouveaux financements (enfin) validés

Un sentiment partagé par Valérie Pécresse - présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM) - qui se réjouit d’avoir signé ce protocole qui «pose le premier étage d'un financement pérenne» des transports et notamment du Grand Paris Express «sur la prochaine décennie 2023 2031», permettant ainsi «une modération des hausses de tarif» pour les usagers. Comme prévu, ce protocole d'accord prévoit une hausse du versement mobilité, qui concernera les entreprises parisiennes et de la petite couronne ainsi qu’une augmentation de la taxe de séjour. «Pour la première fois, les touristes seront mis à contribution», s’est réjouie Valérie Pécresse, qui évoque un gain de «200 millions d’euros dès 2024». Ainsi, les taxes passeraient de 5 à 15 euros dans un palace parisien, ou de 1,90 euro à 5,70 euros dans un hôtel trois étoiles.

«L'Etat va aussi diviser par deux la redevance qu’IDFM doit à la Société du Grand Paris» dans le cadre de la construction du Grand Paris Express, supermétro déjà en construction dans la région. Une «économie de 140 millions à horizon 2031» selon l’accord, qui prévoit une «clause de revoyure» en 2027, jugée «indispensable pour vérifier que toutes les hypothèses» ci-dessus «ont bien été respectées». En outre, les «collectivités seront aussi mises à contribution», prévient Valérie Pécresse, qui tente d’«obtenir leur accord» pour augmenter leur contribution à la hauteur de l’inflation +2% «sur 5 ans», entre 2023 et 2028, puis à la seule hauteur de l’inflation entre 2028 et 2031. Un effort qui montrerait, selon la présidente, que les départements ainsi que la ville de Paris «sont vraiment exemplaires». Un effort auquel participera la région, qui promet d’avancer 460 millions d’euros supplémentaires pour les transports entre 2024 et 2028.

Une augmentation moins douloureuse qu’en 2023

Autant de nouveaux financements qui doivent permettre «une vraie modération tarifaire pour les usagers». Soit une hausse d’environ 2,20 euros du passe Navigo mensuel, qui passerait ainsi à 86,60 euros au 1er janvier 2024. Loin de la douloureuse augmentation déjà vécue par les usagers le 1er janvier dernier, qui avaient vu le prix de leur passe Navigo mensuel augmenter de 12%, passant de 75,20 à 84,10 euros. Rien d’officiel pour l’instant, dans la mesure où les tarifs pour l'année prochaine ne seront définitivement fixés qu'en décembre, lors du vote du budget 2024 d'IDFM.

Une «victoire écologique et sociale pour l’Île-de-France» pour Valérie Pécresse, qui a insisté que le fait que via cet accord, «c'est l'Île-de-France qui paie pour l'Île-de-France». «Il n'y a aucune subvention du budget de l'Etat, aucun financement des contribuables non franciliens», a-t-elle assuré, et ce, sur les 36 milliards d’euros investis dans cette infrastructure extrêmement importante. «Je sais que certains ont peur, y compris au Parlement, que l'Etat et les contribuables français soient appelés à financer cette infrastructure, mais c’est faux», a-t-elle martelé. Avec cet «effort juste et partagé entre tous les financeurs», ce sont uniquement les entreprises de la région, les usagers, les touristes et les collectivités qui sont à l’œuvre.