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Le retrait des États-Unis du traité “Ciel ouvert” place la Russie devant un choix difficile

Géopolitique.

Washington se retire du traité “Ciel ouvert” (Open Sky), qui permet aux pays signataires d’effectuer des vols d’observation au-dessus de leurs territoires. Pourquoi les États-Unis ont-ils pris une telle décision et en quoi est-ce dangereux pour les intérêts militaires russes ? Les réponses du site russe Vzgliad, proche des positions du Kremlin.

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PHOTO / Sputnik / Aleksey Nikolskyi / Kremlin via REUTERS.

Le traité “Ciel ouvert”, signé en 1992, établit globalement le cadre suivant : chaque pays signataire [35 États, dont la Russie, les pays membre de l’OTAN, mais aussi la Biélorussie, l’Ukraine, la Géorgie] bénéficie d’un quota de survols des territoires des autres pays signataires à l’aide d’avions équipés d’appareils photographiques et autres systèmes d’observation, avec bien entendu l’obligation de laisser les autres pays survoler son territoire aux mêmes conditions. Ces mesures visent à réduire les tensions entre la Russie, les pays européens, les États-Unis et d’autres nations. Et elles y parvenaient en effet.

Conformément à ce traité, la Russie avait droit à un nombre donné de vols de reconnaissance au-dessus du territoire américain et des autres pays de l’OTAN, et devait en échange autoriser les Américains et leurs alliés à survoler son territoire. Il faut dire que ces survols étaient véritablement utiles pour la sécurité de la Russie, car ils permettaient de récolter des informations militaires importantes sans courir de risque.

Comme souvent, les critiques à l’égard du traité “Ciel ouvert” sont venues d’abord des Occidentaux et de leurs alliés. En 2014, les États-Unis ont annulé un de leurs survols de la Russie, puis ont tenté d’entraver la mission de reconnaissance russe au-dessus de leur territoire à cause du lancement du tout nouvel appareil russe Tu-214ON, qui poussait au maximum les limites technologiques fixées par le traité. Ces problèmes n’avaient pas conduit alors à la dissolution du traité.

En 2016, la Turquie, avec qui nos relations étaient au plus bas à la suite de la destruction d’un de nos bombardiers par l’armée turque, avait interdit à la Russie d’effectuer un vol de reconnaissance prévu par le traité au-dessus de son territoire.

La Russie accusée de “transgressions” depuis 2019

En 2019, les Américains se sont livrés à une nouvelle série d’accusations. D’après eux, la Russie interdisait les survols à moins de dix kilomètres des frontières de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud [deux régions de Géorgie autoproclamées indépendantes depuis 1992], ainsi qu’au-dessus de Kaliningrad [enclave russe en Europe du Nord]. En outre, ils accusaient la Russie d’outrepasser les conditions du traité en se servant de ces vols pour récolter des informations sur les infrastructures vitales sur le sol américain.

En réalité, tout cela n’était une fois de plus que l’expression de l’hypocrisie américaine. Les vols à proximité de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie auraient de toute évidence permis aux États-Unis de transmettre des infor

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Vzgliad, qui signifie “Regard” ou “Point de vue”, est un site d’informations générales lancé en 2005, à destination des hommes et femmes “d’affaires” qui, “malgré leur peu de temps libre, souhaitent non seulement se tenir au courant des événements, mais en apprendre un peu plus sur les faits, les gens, les phénomènes”.

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