France
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Les Bleus peuvent regarder loin devant

Il est des scénarios qui magnifient des victoires. En dominant le Danemark (2-1) avec ce qu’il faut de suspense et d’incertitude, samedi, au stade 974 de Doha, les Bleus ont ajouté de la dramaturgie à leur récit commun dans la quête d’une troisième étoile.

Ces Bleus, qu’on disait à juste titre diminués, avancent à pas de géant. En une semaine et deux matches, ils ont chassé les doutes et balayé d’un revers de main la malédiction qui poursuivait le champion du monde en titre depuis 2010.

Les voilà qualifiés pour les 8e de finale avant même le troisième match de poule face à la Tunisie mercredi (16h). Il faudrait même une petite catastrophe pour que la première place leur échappe avec une bien meilleure différence de buts que l’Australie, seule équipe qui peut les devancer. Les supporteurs peuvent déjà réserver leur dimanche après-midi. La France devrait affronter à 16h le deuxième du groupe C, celui de l’Argentine, où les quatre équipes peuvent encore terminer deuxième.

Mercredi, ce sera le moment des « coiffeurs », surnom qu’on donne aux remplaçants. Car les tauliers ont gagné le droit de souffler après un match de costauds samedi. Si les Bleus ont attendu la fin de match pour faire la différence avec le deuxième but de Mbappé à la 86e minute, c’est surtout à cause d’un manque de réalisme, « dans les deux surfaces », comme aiment le dire les entraîneurs.

Offensivement, ils auraient pu marquer avant l’ouverture du score de Mbappé (61) avec des belles opportunités pour Rabiot (21), Mbappé (40) et Griezmann (60). Leur seul tort est d’avoir reculé après leur premier but. Cela a permis aux Danois, avec seulement deux tirs cadrés, d’égaliser sur corner (68) avant que Lloris ne sauve la patrie (73).

Deschamps a trouvé l’équilibre

Pour le reste, c’était bon, très bon même pas moments. Le match d’ouverture contre l’Australie avait laissé entrevoir de belles promesses dans le secteur offensif. Face au Danemark, qui l’avait battu deux fois cette année en Ligue des Nations, la France a méthodiquement gommé les lacunes pointées par Deschamps dans le repli défensif.

Le sélectionneur avait promis des ajustements. C’est Dembélé qui a été envoyé au front avec un rôle crucial de replacement pour bloquer le piston gauche danois Maehle et former une ligne de quatre au milieu quand les Bleus n’avaient pas le ballon. Ce qui ne l’a pas empêché de casser des reins pour délivrer de bons centres avant de logiquement payer ses efforts en deuxième mi-temps.

On a fait beaucoup de choses intéressantes, apprécié Didier Deschamps. On a manqué un peu de réussite mais bravo à mes joueurs dans l’ensemble parce qu’il y a eu du répondant.”

« Une force collective qui se dégage »

À l’image de Dembélé, c’est toute l’équipe qui se met au service du collectif et il se dégage de ces Bleus une force qui rappelle de bons souvenirs. On pardonnera à Mbappé ses initiatives solitaires s’il continue à nous offrir des doublés. Car les bonnes nouvelles sont légion. Deschamps a trouvé son équilibre avec une formule qui permet de subir, de contrer mais aussi de créer du jeu. Un pragmatisme qui a permis aux Bleus de remporter le titre en 1998 et en 2018.

Il y a une force collective qui se dégage en dehors, et sur le terrain cela se voit aussi”, relève Deschamps, qui peut aussi compter sur des individualités au top de leur forme.

Bien sûr, la route vers un second titre est encore longue. Le scénario étriqué de samedi doit empêcher de verser dans l’euphorie. Désormais, charge aux remplaçants d’entretenir la dynamique positive contre la Tunisie mercredi afin de se lancer avec confiance à l’assaut des phases finales.

Une première place presque certaine

Seule l’Australie peut terminer devancer la France à la première place du groupe D. Mais le scénario est improbable. Les Australiens doivent battre le Danemark, espérer une défaite des Bleus contre la Tunisie et effacer une différence de six buts (+4 pour la France, -2 pour l’Australie).