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Les États-Unis subissent la pire vague de grippe aviaire de leur histoire

Épizootie.

Depuis février, le virus H5N1 provoque une véritable hécatombe dans les élevages américains : 52,7 millions de volailles ont péri. Les experts partagent leur inquiétude, constatant que l’été, généralement moins favorable aux contagions, n’a pas permis de venir à bout de l’épidémie.

Des volailles dans une ferme d’Acton, en Californie, le 5 octobre 2022.
Des volailles dans une ferme d’Acton, en Californie, le 5 octobre 2022. PHOTO MARIO TAMA/Getty Images via AFP

“Les États-Unis traversent une crise aviaire sans précédent, avec un virus de la grippe très contagieux, qui a déjà décimé 52,7 millions de volailles”, rapporte la National Public Radio (NPR). Le réseau public de radiodiffusion décrit une épizootie ayant frappé 46 États donnant lieu à “l’épidémie de grippe aviaire la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis”.

Démarrée en février avec la détection des premiers cas du virus H5N1, cette vague est plus importante que celle enregistrée en 2014-2015, qui avait causé la mort de 50 millions de volailles. Surtout, le titre remarque que “l’épidémie actuelle a duré tout l’été et a repris de plus belle”, contrairement à la précédente, qui n’avait duré que le temps de l’hiver. “J’espère que cette situation ne va pas se reproduire chaque année”, déclare pour la NPR Richard Webby, virologue et directeur du centre de recherche sur les pathologies aviaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Autre différence majeure par rapport aux précédentes flambées, la transmission semble être l’œuvre d’oiseaux sauvages et non de contacts entre animaux de différents élevages. Si le risque de transmission à l’homme demeure très faible, Richard Webby décrit l’hécatombe causée par le virus, avec des volailles dont le système immunitaire n’est absolument pas préparé. Le virologue ose même une comparaison – “celle d’un enfant lâché dans un magasin de bonbons” –, ajoutant que les États-Unis se préparaient à une telle flambée après avoir observé la propagation du virus en Europe.

Également interrogée par le titre, la professeure à l’université d’État d’Oklahoma Amy Hagerman précise que les volailles pondeuses semblent plus touchées que celles destinées à la consommation. Si les approvisionnements alimentaires ne sont pas directement menacés, “le prix des œufs aux États-Unis risque de flamber, même s’il n’y a que quelques élevages qui doivent envoyer leurs poules à l’abattoir”. La maladie peut avoir des conséquences catastrophiques, surtout dans les grands complexes généralement forts de plus de 1 million de poules pondeuses.

Dans ce contexte, difficile d’envisager d’autres solutions que l’abattage. La vaccination apparaît comme une entreprise des plus compliquées : deux doses à administrer en fonction du moment de la ponte et le difficile traçage de l’épidémie.

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