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« Les marchés financiers ne font plus de chèques en blanc et un minimum de sérieux budgétaire s’impose »

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Le Royaume-Uni en pleine crise politique et monétaire : nos correspondants Cécile Ducourtieux et Eric Albert répondent à vos questions sur les conséquences du projet de budget annoncé par Liz Truss.

Le président Biden est très fier de ses origines irlandaises et très attaché à la paix en Irlande du Nord, garantie par la signature du traité du Vendredi saint (1998). Le protocole nord irlandais a été conçu, par Bruxelles (et par Londres) comme un moyen de préserver ce traité de paix, alors que le Brexit posait à nouveau, brutalement et dangereusement, la question des identités irlandaises/britanniques et nord/irlandaises en Irlande du Nord. Le protocole est imparfait mais considéré comme indispensable à Bruxelles - comme à Washington, pour préserver ce traité de paix.

C’est une invention de Liz Truss. Normalement, un budget est accompagné de documents de l’Office for budget responsibility, un organisme d’Etat mais indépendant, qui réalise des projections économiques et calcule l’équilibre budgétaire à venir. Le nouveau gouvernement ne voulait pas présenter ces documents, qui était pourtant à disposition, et Liz Truss a donc inventé ce « mini-budget » qui était censé être une première étage après sa prise de pouvoir. Mais comme le disait une caricature dans le Financial Times : « heureusement que ce n’était pas un maxi-budget. »

Eric Albert (Londres, correspondance)

Effectivement, ce programme économique n’a pas surpris : elle avait presque tout annoncé durant sa campagne - une campagne interne, restreinte à environ 180 000 membres du parti conservateur, il faut le rappeler. Fin aôut, début septembre, les experts politiques redoutaient déjà des temps mouvementés - notamment des relations excécrables avec l’UE sur le protocole nord irlandais. Elle a surpris par l’ampleur des cadeaux aux plus fortunés, ce discours sans compassion et totalement assumé sur le mode « il faut en finir avec la redistribution » (aux plus faibles). Cet été, elle excluait par exemple le retour de l’austérité... Qui parait maintenant difficile à éviter. Enfin, cette manière de communiquer sur le mini-budget, en refusant de solliciter l’avis de l’Office of budget responsability, un organisme indépendant chargé d’évaluer la soutenabilité des budgets publics, a affolé les marchés.

Ce qui arrive aux Britanniques est effectivement un sérieux avertissement : l’ère de l’argent gratuit est finie. Plus personne n’emprunte à taux zéro, voire négatif. Tous les Etats vont progressivement voir la charge de leur dette progresser. Et la transition entre la période des taux zéro et celle où ils se stabiliseront (à 2 ou 3 % en zone euro ? 4 ou 5 % aux Etats-Unis ? Qui sait ?) est de toute façon difficile. La mésaventure britannique le rappelle : les marchés financiers ne font plus de chèque en blanc (sauf aux Etats-Unis, qui ont une monnaie de réserve), et un minimum de sérieux budgétaire s’impose.

Eric Albert (Londres, correspondance)

C’est d’abord Liz Truss qui s’est présentée comme l’héritière directe de Margareth Thatcher, et sans grande subtilité. Son compte Instagram, à la fin de 2021 et au début de 2022, était alimenté par des photos d’elle prenant la pose quasi exactement comme la Dame de fer quarante ans plus tôt (dans la tourelle d’un char, en chapka sur la Place rouge). Les commentateurs politiques décrivent à longueur de chronique, ces derniers jours, à quel point Mme Thatcher n’aurait pas fait comme elle…

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Le rôle constitutionnel du souverain, au Royaume-Uni, est celui de chef de l’Etat. Il est entendu – et très important – qu’il reste absolument neutre. Charles III doit précisément se défaire d’une réputation d’interventionnisme en politique acquise dès les années 1980, et qui explique l’essentiel des réserves que les Britanniques ont à son égard. Il n’est évidemment pas à exclure qu’il dise sa manière de penser à la première ministre lors de leurs audiences hebdomadaires, qui ont dû reprendre (la période de deuil étant terminée), mais les conseillers du roi doivent probablement lui avoir recommandé de n’en rien faire transpirer publiquement.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Disons que c’est plutôt l’inverse : la crise britannique n’aurait pas eu lieu si les tensions financières n’étaient pas déjà très fortes. Au cœur du problème vient la très forte remontée des taux d’intérêt des Etats-Unis, en hausse de 3 points en six mois, à plus de 3 % aujourd’hui. D’un coup, les investisseurs qui mettaient leur argent dans le reste du monde préfèrent aller vers les Etats-Unis, où le risque financier est très faible. Pour faire simple, l’idée pour un investisseur est : « Pourquoi donc investir en Italie à 5 % si je peux investir aux Etats-Unis à 4 % ? » Ainsi, tous les flux financiers vont vers le dollar, qui monte, et toutes les autres monnaies baissent : l’euro est au plus bas depuis 2002 ; le yen, depuis 1998 ; la livre sterling, depuis 1985.

Pour compenser, et pour combattre l’inflation, les banques centrales de tous les pays augmentent leurs taux d’intérêt. Pour un monde qui est très endetté (au niveau des ménages, des entreprises et des Etats), c’est un vrai souci. Comme me le disait l’économiste d’une grosse société d’assurance, aujourd’hui « personne n’a le droit à l’erreur ». C’est justement dans ce piège que se trouvent les Britanniques : ils ont fait une grosse erreur avec leur budget.

Eric Albert (Londres, correspondance)

Les prochaines élections générales – les élections des députés à la Chambre des communes – doivent être organisées au plus tard en janvier 2025. Cependant, des élections générales anticipées peuvent toujours être décidées par le gouvernement.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

La porte est très étroite... Mme Truss peut tenter, sans trop perdre la face, de revoir son « mini budget », quitte à sacrifier son chancelier de l’échiquier. Elle devrait aussi essayer de parler avec davantage d’empathie (les ménages britanniques font face à de sombres perspectives) ou refuser à tout prix de sacrifier les « bénéfices », ces allocations sociales, déjà bien maigres dont bénéficient les Britanniques les plus fragiles, pour calmer les marchés et équilibrer son budget.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Précisément pour cela. Si vous êtes dans l’Union Européenne depuis cinq décennies et que vous constatez de très fortes inégalités, et une stagnation économique, il est tentant de penser qu’en sortir pourrait arranger les choses. Pendant la campagne du référendum en 2016, j’ai rencontré beaucoup de gens qui disaient : « on nous dit que sortir de l’UE sera mauvais pour l’économie, mais franchement, regardez autour de moi, je n’ai pas grand chose à perdre. »

Eric Albert (Londres, correspondance)

Les Britanniques utilisent un mot allemand, Schadenfreude, c’est-à-dire « prendre un certain plaisir aux problèmes d’un autre ». Et, entre la France et le Royaume-Uni, cela fait mille ans qu’on adore se détester, ou qu’on déteste s’adorer. Mais en l’occurrence, non, point de Schadenfreude : il est quand même exceptionnel que la crédibilité budgétaire du Royaume-Uni, sixième puissance économique mondiale, soit mise en cause. Que le Fonds monétaire international intervienne publiquement, et demande à Liz Truss de changer son budget. Que la Banque d’Angleterre soit obligée de venir au secours des fonds de pension. Tout ça avec une première ministre au pouvoir depuis trois semaines.

Eric Albert (Londres, correspondance)

Bonne question : au printemps dernier, Liz Truss a porté le projet de loi dit « Northern Ireland Protocol Bill », qui remet en cause fondamentalement le protocole nord-irlandais, partie cruciale du traité de Brexit. L’Union européenne (UE) considère ce projet de loi comme une violation en puissance, par le Royaume-Uni, de ses engagements internationaux et refusera probablement toute négociation pour aider à l’application du protocole sur le terrain si Mme Truss continue à défendre l’adoption de ce projet de loi au Parlement. Pour l’instant, on ne sait pas grand-chose de ses intentions : elle est trop occupée à sortir de son catastrophique faux pas budgétaire. Sa présence à Prague, le 6 octobre, sera un bon test de ses intentions vis-à-vis de l’UE : elle a finalement accepté de se rendre à la réunion de la « communauté politique européenne ».

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

La dette publique britannique est légèrement inférieure à 100 % du produit intérieur brut (PIB). En France, elle est autour de 115 %. L’inquiétude des marchés venait de la trajectoire de la dette britannique après l’annonce du budget. La baisse des impôts que le gouvernement a annoncée s’élève à 1,5 % du PIB. Or, contrairement à l’aide sur les factures d’électricité, il s’agit d’une coupe permanente, de revenus que l’Etat ne retrouvera pas. Cela place la dette sur une trajectoire haussière. Dans d’autres circonstances, les marchés auraient peut-être pu l’accepter, voire l’applaudir. Mais il se trouve qu’on est dans une période particulièrement tendue sur les marchés financiers, avec la hausse des taux d’intérêt partout dans le monde.

Par ailleurs, le chancelier de l’Echiquier a refusé de publier, en marge du budget, les calculs officiels de l’Office for Budget Responsibility, un organisme d’Etat mais indépendant chargé de faire des prévisions économiques et budgétaires. Il s’est aussi montré cavalier avec les finances publiques, ayant à peine un mot pour un retour à l’équilibre budgétaire (ou du moins la stabilisation de la dette). Pis, après le début d’inquiétude sur les marchés, vendredi 23 septembre, il a promis le dimanche sur la BBC que d’autres baisses d’impôts seraient à venir.

Eric Albert (Londres, correspondance)

Le cas écossais est compliqué. La catastrophique entrée en matière de Liz Truss est un vrai cadeau pour Nicola Sturgeon – et les indépendantistes du Parti national écossais (SNP) – qui utilise le rejet des conservateurs « anglais » pour nourrir le sentiment nationaliste écossais. Mais plus Liz Truss dérape, plus la perspective du Labour à Downing Street se renforce. Or il sera probablement beaucoup plus compliqué pour le SNP, si cette alternance politique se confirme à Londres dans les années qui viennent, de convaincre les Ecossais de prendre leur indépendance.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Ces négociations n’ont jamais formellement commencé. Les Américains, comme toutes les grandes puissances qui s’engagent dans ce type de négociations au long cours, sont pragmatiques. Le marché britannique n’est pas prioritaire pour eux, et Joe Biden a fait clairement comprendre qu’il avait d’autres priorités politiques et économiques. Et c’est sans parler du refus par Londres d’appliquer le protocole nord-irlandais pourtant agréé en 2019 avec Bruxelles : Washington a fait comprendre qu’il ne pourrait pas y avoir de début de négociation tant que ce contentieux avec l’Union européenne ne serait pas résolu.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Oui, Liz Truss n’est pas menacée à très court terme – il n’y a pas de complot interne organisé contre elle… mais le Parti conservateur agissant de manière de plus en plus erratique et étant très divisé, rien n’est à exclure pour les semaines et mois qui viennent, surtout si Mme Truss et son chancelier de l’Echiquier persistent dans leur approche dogmatique et si le pound continue à glisser face au dollar. Quant à ce que pensent les Britanniques de leur gouvernement, les sondages qui se succèdent (et se ressemblent beaucoup) placent tous le Labour en tête en cas d’élections générales (YouGov, hier soir, donnait même trente-trois points d’avance aux travaillistes !). Et les grèves se multiplient : les postiers viennent encore de voter trois semaines d’arrêt de travail, les cheminots seront en grève les 1er, 5 et 8 octobre.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Il s’agit effectivement d’une crise mondiale, ou au moins européenne. L’Allemagne est très fortement touchée par la coupure des approvisionnements de gaz russe, par exemple. Les tensions sur les marchés financiers se font d’ailleurs sentir un peu partout en ce moment : dans les pays émergents, mais aussi dans la zone euro. Mais, un peu par malchance, le Royaume-Uni se trouve chaque fois un peu plus touché.

A propos de la pandémie : c’est un pays qui dépend beaucoup des services, la restauration et les loisirs étant de gros secteurs. L’impact a donc été (un peu) plus violent. A propos du choc gazier actuel : c’est un pays qui est très exposé à cet hydrocarbure, environ le tiers de l’électricité vient de centrales à gaz et la plupart des foyers se chauffent au gaz. Enfin, le Brexit, qui n’a certes pas été la catastrophe annoncée par les opposants, n’a pas aidé.

Surtout, ce qui s’est passé au Royaume-Uni vient d’un budget présenté n’importe comment le 23 septembre, sans chercher à expliquer d’où viendrait le financement. La mésaventure britannique est un avertissement aux autres pays : aujourd’hui, l’ère de l’argent gratuit est terminée et il faut faire attention à ses dépenses.

Eric Albert (Londres, correspondance)

Comme je viens de le dire, les conservateurs sont confrontés à un choix impossible : ils peuvent très bien tenter de se débarrasser vite de Mme Truss, au risque de déclencher une élection générale anticipée qu’ils perdraient probablement, ayant perdu presque toute crédibilité économique et politique. Ils peuvent la garder à leur tête, mais, à ce stade, la seule manière de regagner la crédibilité du parti, très abîmée, serait de renoncer largement au « minibudget » et de s’armer de patience, en croisant les doigts très fort pour que Mme Truss, son chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, et le reste du gouvernement abandonnent immédiatement leur approche dogmatique.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Le budget britannique a fait fortement chuter la livre sterling, qui est tombée au plus bas de son histoire face au dollar (pas face à l’euro), mais là n’était pas l’essentiel. Dans le même temps, les taux d’intérêt sur les obligations britanniques ont beaucoup augmenté, passant de 3,8 % à 4,6 %. Pour l’Etat, cela signifie qu’il devenait beaucoup plus cher de se financer.

Pour enrayer cette hausse, la banque centrale a décidé d’acheter des obligations d’Etat britanniques, comme elle le faisait pendant la pandémie de Covid-19. Ça a eu l’effet escompté : les taux à dix ans sont retombés à 4 %, avant de légèrement remonter. La Banque d’Angleterre précise cependant qu’elle n’a pas l’intention de conserver ces obligations et qu’elle les revendra dès que la situation se calmera.

Il faut ajouter un point technique mais très important. La banque d’Angleterre n’est pas vraiment intervenue pour sauver le financement de l’Etat britannique, mais plutôt pour calmer une crise des fonds de pension. Depuis une décennie, ceux-ci utilisaient des instruments financiers pariant sur la baisse des taux d’intérêt (des « swaps » de taux, dans le jargon). Quand le marché s’est retourné, avec une hausse des taux, les fonds de pension ont encaissé des pertes sur ces produits. Cela les oblige à payer des liquidités supplémentaires (« des appels de marge »). Tant que la hausse des taux était ordonnée, cela se passait sans gros problème. Mais la panique de ces derniers jours a provoqué un cercle vicieux : tous les fonds de pension ont eu besoin de cash et, pour cela, ils ont vendu ce qu’ils avaient en portefeuille, à savoir… des obligations d’Etat. Cela a donc fait encore plus monter les taux. La banque d’Angleterre espère que son intervention donnera le temps aux fonds de pension de s’organiser pour trouver les liquidités nécessaires.

Eric Albert (Londres, correspondance)

Il est peu probable qu’un vote de défiance passe, étant donné que les conservateurs disposent encore d’une large majorité à la Chambre des communes. Le scénario d’une éjection de Liz Truss n’est cependant pas à exclure – aussi fou que cela puisse paraître, Boris Johnson n’ayant été « sorti » que cet été. Mais ce serait plutôt le fait des députés conservateurs : si 15 % d’entre eux envoient des lettres de défiance au Comité 1922, un club interne d’élus, alors un vote de confiance sera obligatoirement organisé au sein du collège des députés tories. Mais la perte de confiance dans les conservateurs est telle que la plupart des experts estiment qu’une nouvelle primaire interne n’est plus politiquement acceptable.

Si les tories veulent se débarrasser de Liz Truss, ils ne couperont pas à une élection générale anticipée. Or, vu les sondages (qui donnent désormais le Labour largement en tête), ce serait du suicide. Ils sont donc confrontés à un choix impossible : ils gardent Liz Truss et ils vont à la catastrophe électorale dans deux ans (les élections générales sont théoriquement prévues en 2024), ou ils tentent de s’en débarrasser mais ils sont laminés par une élection générale anticipée.

Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Le contexte

  • Avec leur budget britannique mal reçu il y a une semaine, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier (le ministre des finances), Kwasi Kwarteng, ont provoqué une tempête financière, les marchés étant inquiets d’un dérapage budgétaire. Cela ouvre aussi une profonde crise politique au Royaume-Uni. Et ce, trois semaines seulement après leur prise de fonctions, alors que le Parti conservateur se remet juste du scandale du « partygate » et du départ humiliant de son précédent chef de file, Boris Johnson.
  • Le « minibudget » – en fait, un énorme stimulus fiscal au seul bénéfice des plus riches consistant en d’importantes baisses d’impôts – risque de provoquer une forte hausse des taux et de renchérir le coût des emprunts immobiliers pour des Britanniques déjà touchés de plein fouet par l’inflation et par l’explosion des prix de l’énergie. Mais il abîme aussi l’image sérieuse des conservateurs en matière économique, qui, depuis des années, était leur meilleur argument électoral.
  • Après une première déclaration de la Banque d’Angleterre, sans effet, et un rappel à l’ordre du Fonds monétaire international, la banque centrale du Royaume-Uni a annoncé mercredi qu’elle intervenait sur les marchés financiers en achetant « autant qu’il sera nécessaire » des obligations britanniques. L’économie britannique a finalement progressé au second trimestre, selon des chiffres révisés communiqués vendredi, écartant pour l’instant les craintes immédiates de récession et offrant une bouffée d’air à la première ministre, Liz Truss.
  • Nos correspondants Cécile Ducourtieux et Eric Albert répondent à vos interrogations à partir de 16 heures.

Pour aller plus loin :

Pourquoi l’économie du Royaume-Uni est saisie d’un vent de panique

Le Royaume-Uni s’enfonce à nouveau dans la crise politique

Chronique. « Au Royaume-Uni, plus rien ne marche »

Editorial. Le Royaume-Uni doit vite restaurer sa crédibilité

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