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Les partis de gauche tentent de reconquérir «la France périphérique».
Les partis de gauche tentent de reconquérir «la France périphérique».
Les partis de gauche tentent de reconquérir «la France périphérique». JEFF PACHOUD / AFP

DÉCRYPTAGE - Le plus souvent victorieux dans les zones urbaines, les élus de la Nupes se fixent comme objectif de contrée la montée du Rassemblement national.

Autour de la table, le ton est résigné, presque nostalgique. «Ça fait quatre ans qu'on est dans la rue, mobilisés. Mais on a peur de remettre notre gilet jaune», explique une ouvrière d'une cinquantaine d'années, qui espère voir un mouvement social reprendre avec «encore plus de violence». «On ne se bat plus pour nous mais pour nos enfants. Dans les années 80, on pouvait vivre dignement de notre salaire, complète son amie retraitée, dont la pension ne dépasse pas les 800 euros par mois. Aujourd'hui, c'est impossible de joindre les deux bouts.»

En face, le député La France insoumise, Antoine Léaument, écoute. Il interrompt, aussi, pour souligner ce que le programme de Jean-Luc Mélenchon porte pour les aider. Mais les plaintes sont nombreuses. Et en l'espace de quelques minutes, ces «gilets jaunes» de la première heure énumèrent tous les maux qui touchent leur France. Celle que l'on dit «périphérique», parfois «rurale», souvent «oubliée». Cette France qui a cruellement manqué à l'appel lancé…

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