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Les techniciens se forment à la flore des rivières

A la baguette, on retrouve l’association Charente nature. Céline Pagot et David Suarez, tous deux entomologistes botanistes. Ils ont donné rendez-vous à Taizé-Aizie, sur la Lizonne, à huit techniciens pour parfaire leurs connaissances. « Nous avons volontairement limité le nombre de participants pour permettre de mieux apprendre », explique Céline Pagot. Ce 25 septembre, plusieurs syndicats mixtes charentais participaient. Chacun avait à disposition un fascicule de 22 pages répertoriant les espèces à même d’être implantées sur le territoire.

La flore des rivières, surtout celle des herbiers aquatiques, a été très peu étudiée.

« Les techniciens ont déjà des connaissances sur le terrain », explique Céline Pagot. « Mais la flore des rivières, notamment celle des herbiers aquatiques, a été très peu étudiée scientifiquement. Ces formations participent à une meilleure appréhension des milieux humides. »

Un inventaire pour mieux connaître les zones humides

C’est donc pour cela qu’un inventaire est en cours, en Charente, pour répertorier les espèces présentes sur le territoire. Charge ensuite aux techniciens, via un formulaire détaillé, de renseigner la présence des différentes espèces pour un meilleur suivi de la santé des cours d’eau.

Mais rien ne vaut un peu de pratique. Les canoës gonflables sont très vite mis à l’eau. David Suarez apporte tout de suite les premières observations. D’un coup d’œil, il arrive à discerner les espèces invasives ou non. « Quand elles sont trop nombreuses, elles privent les autres plantes de lumière et les empêchent de se développer. »

Lors de leurs observations, les techniciens ont une fiche de renseignement détaillée à remplir.
Lors de leurs observations, les techniciens ont une fiche de renseignement détaillée à remplir.

Nicolas Gallien

C’est aussi le cas des jussies, plante invasive venue d’Amérique du Nord. « Elle était utilisée pour les aquariums ou les bassins d’ornement, puis s’est retrouvée dans la nature » appuie Julien Blancant, technicien du Smabacab (syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique du bassin Aume-Couture). S’il a quelques connaissances en botanique, sa collègue, Noémie Auffret a « une formation en écologie plus poussée ». Reste que « ces après-midi apportent une connaissance plus poussée ».

« Les herbiers sont très importants car ils participent à la préservation de la faune aquatique : têtards, petites espèces… » Sur un petit périmètre, une foule d’espèces est à observer. « La Charente est plutôt préservée, surtout dans sa partie nord », abonde Céline Pagot. Qui espère bien que cela dure.