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Ligue des nations : méconnaissables et trop faibles, les Bleus sombrent au Danemark

Les champions du monde se sont logiquement inclinés dimanche soir face au Danemark (2-0) en Ligue des nations.

Envoyé spécial à Copenhague

Une fausse note avant le Mondial. Dans les grandes largeurs. On a beau s'appeler l'équipe de France et bomber le torse avec deux étoiles sur le maillot, cela ne suffit pas pour gagner les matches. Bien trop diminués par une incroyable cascade de blessures (Lloris, Pogba, Benzema...), bien trop fébriles avec un collectif qui a pris l'eau de toute part et bien trop tendres au regard de certaines prestations indignes du haut niveau international, les Bleus ont logiquement perdu dimanche soir face au Danemark (2-0), à Copenhague, en clôture de la Ligue des Nations.

Si on est certain de ne pas revoir la même équipe le 22 novembre à Doha pour débuter la Coupe du monde devant l'Australie, ce qui est rassurant, il faudra malgré tout se souvenir de cette soirée au moment de s'envoler au Qatar, où les Bleus ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas été prévenus en cas de rechute.

Avec une défense aussi expérimentale (13 sélections pour le trio Saliba-Upamecano-Badiashile au coup d'envoi) alignée d'entrée de jeu, Didier Deschamps a tenté un pari… qu'il a perdu. En l'absence de Raphaël Varane (29 ans, 87 sél.), ménagé, le camp français a clairement manqué d'un patron pour replacer, diriger et faire preuve d'autorité quand le bateau s'est mis à tanguer en milieu de première période. Notamment sur les corners, avec un danger danois quasi-systématique. Pourtant, juste avant les deux buts des derniers demi-finales de l'Euro, les Bleus avaient dévoilé une volonté de jouer, de porter le danger devant le but de Schmeichel (8e, 15e, 18e, 19e) et auraient pu ouvrir le score.

Pourtant, les Bleus avaient bien démarré...

Mais le scénario vu des centaines de fois où l'équipe dominée surprend son adversaire s'est une nouvelle fois déroulé dans la fournaise du Parken Stadium avec le but de Dolberg (1-0, 34e), prêté à Séville par Nice, puis dans la foulée la punition logique sur corner avec Skov Olsen (2-0, 39e) qui profitait du naufrage défensif des champions du monde. Impardonnable à ce niveau. Et significatif des difficultés du collectif français en perdition avec beaucoup d'éléments en grande souffrance (Pavard, Saliba, Upamecano, Camavinga…) dont certains ont peut-être perdu leur place pour la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre) dimanche soir. Preuve, s'il en fallait, que le très haut niveau ne pardonne pas l'à-peu-près.

Dans la fureur danoise avec une ambiance des grands soirs malgré le froid du Nord, les changements de Didier Deschamps (Clauss et Fofana dès la pause à la place de Saliba et Camavinga, puis Nkunku-Truffert pour Giroud-Mendy) n'auront rien fait évoluer. Pour au final, une vraie soirée à sens-unique à l'image des trois occasions consécutives de Kylian Mbappé (66e, 68e, 70e) stoppées par Kasper Schmeichel, bien plus en jambes au pays avec le soutien de 37.000 spectateurs en chaleur qu'à Nice. Les Bleus termineront même la rencontre avec l'attaquant parisien capitaine après la sortie de Griezmann (81e, remplacé par Kolo Muani), qui arborait le brassard pour la première fois, et une équipe beaucoup trop inexpérimentée pour espérer renverser la tendance.

Dans cet ultime rendez-vous cauchemardesque avant le Mondial au Qatar, une seule satisfaction soulagera «DD» et ses troupes. La victoire de la Croatie en Autriche (1-3), qui évite aux tenants du titre français une relégation en Ligue B. Maigre consolation. Et vraie fausse note à 55 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde.