France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Liz Truss et Kwasi Kwarteng sont dans un bateau, le Royaume-Uni tombe à l’eau

La une du jour.

La présentation du premier volet des “trussonomics” a déclenché un vent de panique sur les marchés financiers. En poste depuis trois semaines à peine, la Première ministre britannique va devoir souquer ferme pour se départir de cette défiance, résume “The Economist”.

“Manuel du mauvais dirigeant” : la une de l’édition de “The Economist” datée du 7 octobre.
“Manuel du mauvais dirigeant” : la une de l’édition de “The Economist” datée du 7 octobre. The Economist

La barque Royaume-Uni coulera-t-elle avec Kwasi Kwarteng à la rame et Liz Truss à la barre ? “Il est bien possible que le gouvernement de Liz Truss soit déjà en perdition”, écrit The Economist dans l’article accompagnant la une de son édition datée du 7 octobre. Un dossier intitulé “Manuel du mauvais dirigeant” et illustré d’un montage montrant la Première ministre britannique et son ministre des Finances dans une barque prenant l’eau.

Le discours de vingt-cinq minutes prononcé le 23 septembre par le nouveau chancelier de l’Échiquier, expression de l’ambition “thatchérienne” de la Première ministre, “devait augurer une période de croissance économique mais a déclenché une crise”, résume l’hebdomadaire britannique. La présentation de ce plan coûteux, qui prévoit d’importantes baisses d’impôts, a provoqué un krach de la monnaie britannique et les remontrances du FMI, l’institution monétaire demandant à Londres de “réévaluer” ses mesures.

La Banque centrale britannique a répondu le 28 septembre au séisme observé sur les marchés financiers en annonçant qu’elle allait injecter 5 milliards de livres par jour pendant treize jours pour racheter des obligations d’État.

“Dès ses premières semaines au pouvoir, le gouvernement a de lui-même saboté sa réputation, aggravé l’inflation, provoqué des mesures d’urgence de la Banque centrale et entravé encore davantage la croissance. Imaginez les dégâts au bout d’un mois ou deux”, ironise The Economist, évoquant l’“insouciance budgétaire” et l’“incompétence manifeste” de l’équipe menée par Liz Truss. “Nous comparer à Caracas [la capitale du Venezuela] est un peu excessif, mais cette instabilité dissuade précisément les investisseurs que le gouvernement souhaitait attirer. […] Ce programme de relance économique est peut-être déjà irrécupérable.”

“Au vu de ce démarrage désastreux du gouvernement, le pire depuis bien longtemps, la population se demande déjà combien de temps tiendra la nouvelle Première ministre.”

Le 29 septembre, Liz Truss a défendu auprès de la BBC le plan présenté par Kwasi Kwarteng : “Nous avons élaboré le bon plan. Nous devions mener une action décisive pour aider les gens pour cet hiver et le suivant. […] Cela suppose de prendre des décisions difficiles et controversées, mais je suis prête à le faire en tant que Première ministre.”

Sur le même sujet

Source de l’article

Logo The Economist (Londres)

Grande institution de la presse britannique, The Economist, fondé en 1843 par un chapelier écossais, est la bible de tous ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale. Ouvertement libéral, il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l’immigration et le libéralisme culturel. Il est imprimé dans six pays, et 85 % de ses ventes se font à l’extérieur du Royaume-Uni.
Aucun des articles n’est signé : une tradition de longue date que l’hebdomadaire soutient par l’idée que “la personnalité et la voix collective comptent plus que l’identité individuelle des journalistes”.
Sur le site de The Economist, outre les principaux articles du journal, on trouve d’excellents dossiers thématiques et géographiques faits par The Economist Intelligence Unit, ainsi que des contenus multimédias, des blogs et le calendrier des conférences organisées par le journal à travers le monde. En prime : la mise à jour régulière des principaux cours de la Bourse.
La couverture du magazine peut varier selon les éditions (Royaume-Uni, Europe, Amérique du Nord, Asie), mais le contenu est le même ; au Royaume-Uni, cependant, quelques pages supplémentaires traitent de l’actualité nationale.
The Economist appartient pour 43,4 % à la famille italienne Agnelli, le reste du capital étant réparti entre de grandes familles britanniques (Cadbury, Rothschild, Schroders…) et des membres de la rédaction.

Lire la suite

Nos services