Piratage.
Le groupe auteur du piratage de Royal Mail le 11 janvier, qui a totalement interrompu l’expédition de courrier hors du Royaume-Uni pendant quinze jours, est le plus efficace du monde, raconte le “Financial Times”. Un quart des attaques au logiciel malveillant recensées en 2022 lui sont attribuées.
Royal Mail, la poste britannique, n’était toujours pas sorti du marasme causé par l’attaque au rançongiciel [du 11 janvier] qu’un membre présumé du groupe de hackeurs LockBit se manifestait pour s’attribuer le mérite du chaos, le week-end [des 14-15 janvier].
LockBit est très occupé : au cours du seul mois [de décembre], il aurait porté atteinte à pas moins de 40 organisations, depuis une école privée en Malaisie jusqu’à une entreprise du secteur dentaire à Sydney, ce qui en fait le gang de cybercriminels le plus prolifique du monde.
Le groupe avait déjà frappé la City de Londres en octobre, lorsqu’il avait piégé [la compagnie] Kingfisher Insurance. Mais Royal Mail est jusqu’à présent sa plus grande cible : c’est un pan entier des infrastructures essentielles au Royaume-Uni qui s’est soudainement trouvé dans l’incapacité d’envoyer du courrier en dehors des îles britanniques.
L’élite du hack
Enfin, l’attention, que ce soit celle des autres cybercriminels ou des autorités britanniques, s’est portée sur LockBit.
“C’est bon, vous pouvez vous calmer !” dit le message anonyme posté sur un forum privé qu’un chercheur en sécurité informatique a fait parvenir au Financial Times, et dont l’auteur affirme qu’un membre de LockBit est à l’origine de l’attaque. Le piratage, selon le message, est l’œuvre de l’un des dix meilleurs opérateurs de ce groupe tentaculaire, un agent d’élite spécialiste du décryptage et de la suppression des données volées après le versement de la rançon – des missions d’importance.
La société Royal Mail, qui fait partie d’International Distribution Services, un groupe de services de livraison dont la valeur atteint 2,2 milliards de livres [environ 2,5 milliards d’euros] à la Bourse de Londres, a refusé de préciser si elle négociait avec les pirates, ni combien de temps les perturbations allaient durer. [Le 26 janvier, Royal Mail a annoncé la reprise de la distribution à l’international, en demandant à ses clients de ne pas envoyer de nouveaux colis.]
Ils ont dé
Oliver Telling, Mehul Srivastava
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Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu (155 000 en février 2020), mais compte plus de 740 000 abonnés numériques ; 70 % de son lectorat réside hors du Royaume-Uni.
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