France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Mahfoud Hansali : délinquant, sociopathe... Qui est l'homme qui a avoué avoir tué Sihem ?

Mahfoud Hansali : délinquant, sociopathe... Qui est l'homme qui a avoué avoir tué Sihem ? Mahfoud Hansali, mis en cause dans l'affaire Sihem Belouahmia, a avoué avoir tué la lycéenne. Connu de la justice, l'homme de 39 ans présente les caractéristiques d'un sociopathe selon des expertises psychiatriques.

Plus l'enquête avance, plus le profil du suspect dans l'affaire Sihem Belouahmia se précise. Ce qui n'est pas pour autant rassurant car l'homme qui a avoué avoir tué la lycéenne de 18 ans s'avère être un délinquant multirécidiviste et est décrit par les experts psychiatriques comme un "sociopathe".

Mahfoud Hansali, a reconnu le meurtre de Sihem Balouahmia, avec qui il dit avoir vécu une relation amoureuse secrète, lors des dernières heures de sa garde à vue, tard dans la nuit du mercredi 1er février. Mis en examen pour "séquestration ou détention arbitraire", "sans libération volontaire avant le 7e jour", l'homme de 39 ans est incarcéré en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nîmes selon les informations de 20 Minutes. La procureure de la République de Nîmes a indiqué le 2 février que la requalification de la mise en examen pour le chef de "meurtre" était possible. L'enquête se poursuit pour mieux connaître la personnalité de Mahfoud Hansali, un homme déjà connu de la justice.

Quelle relation avaient Mahfoud Hansali et Sihem Belouahmia ?

Principal suspect dans l'affaire de la disparition et désormais la mort de Sihem Belouahmia, Mahfoud Hansali a donné quelques précisions sur les liens qu'il entretenait avec la jeune lycéenne. Les deux individus auraient vécu une relation amoureuse depuis plusieurs mois et ce serait cette romance qui serait au fond de l'affaire selon les dires du suspect. Mahfoud Hansali était le cousin par alliance de Siham car marié à la cousine de la jeune femme. Le couple était en train de se séparer selon les informations de Midi Libre, mais le suspect aurait été "dépassé par ce sentiment amoureux" qu'il ne pouvait plus tenir secret, d'après les explications de son avocat.

L'existence de cette relation amoureuse est questionnée. L'avocat de la famille de Sihem a assuré le jeudi 2 février que la famille de la jeune femme "n'avait pas connaissance" de cette romance et a jugé "tout à fait probable que cette relation n'ait jamais existé". Les gendarmes accordent pourtant du crédit à la thèse de la relation amoureuse grâce à plusieurs éléments, dont des témoignages d'amis de la lycéenne. La jeune femme aurait confié entretenir une amourette avec l'homme âgé de 20 ans de plus qu'elle, selon une source policière auprès de Franceinfo. Un élément central permettrait d'apporter les preuves de cette relation : le téléphone de Sihem, lequel n'a pas été retrouvé. Quant au portable du suspect, l'homme s'en est débarrassé avant d'être placé en garde à vue.

Lire aussi

Qu'a avoué Mahfoud Hansali sur la mort de Sihem Belouahmia ?

C'est après deux jours de garde à vue que Mahfoud Hansali est passé aux aveux devant les gendarmes d'Alès, dans la nuit du mercredi 1er février au jeudi 2 février. Le mis en cause a alors évoqué ses liens avec Sihem ainsi qu'une "dispute liée à leur relation amoureuse" qui a éclaté dans la soirée du 25 janvier alors que les deux individus s'étaient donné rendez-vous, a précisé la procureure de la République. L'homme aurait alors essayé de faire taire la jeune femme en lui mettant la main sur la bouche. Un geste qui aurait conduit à un étouffement, et donc au meurtre de Sihem.

Le mis en cause n'en n'a pas dit plus sur les circonstances de la mort de la jeune femme, car les gendarmes ont plutôt cherché à connaître le lieu où retrouver le corps pour mettre fin au suspens et donner des réponses à la famille de la lycéenne. Plus tard, l'homme a lui-même emmené les enquêteurs à l'endroit de la forêt où il a déposé le corps, un lieu situé près de son domicile. Malgré les aveux du suspect, les gendarmes poursuivent les investigations pour corroborer cette version des faits. Mahfoud Hansali "a décidé d'affronter sa lourde responsabilité dans la disparition de Sihem [...] en guidant les enquêteurs. Il sait que sa faute n'est pas pardonnable, mais son silence n'aurait fait que l'aggraver", a indiqué son avocat, Me Jean-Marc Darrigade, le 2 février.

Mahfoud Hansali connu de la justice

Mahfoud Hansali porte un casier judiciaire bien lourd avec pas moins de 13 condamnations pour divers méfaits dont 5 pour des faits d'atteinte aux biens. Parmi ces condamnations, certaines avaient donné lieu à des peines de prison et la plus lourde avait été prononcée en 2012 : 12 ans d'emprisonnement pour vols avec arme et braquages. "Il est sorti de prison après avoir purgé intégralement sa peine", a précisé la procureure qui a mentionné des remises de peine. Il se trouvait depuis sous contrôle judiciaire.

Avant d'être suspecté dans l'affaire Sihem et son placement en garde à vue, Mahfoud Hansali était sur le point de comparaître devant la cour d'assises du Gard, le 1er février. Le jugement concernait un "enlèvement et séquestration" dans un dossier de 2011 : un vol à Laval-Pradel, près de La Grand-Combe, pendant lequel il aurait enlevé et enfermé une personne pour faciliter le cambriolage. Le Parisien écrivait fin janvier que cet individu était décrit comme "un caïd dans le Gard". Ce profil a un temps conduit les gendarmes à croire à différentes pistes comme celle du grand banditisme, du trafic de stupéfiants ou d'autres.

En 2016, alors que l'homme était déjà présenté devant les tribunaux, une expertise psychologique avait été diligentée, comme le rapporte Midi Libre. Elle avait révélé que Mahfoud Hansali disposait d'une déficience intellectuelle légère, mais aussi de troubles cognitifs et d'une capacité d'autocritique très limitée. Toutefois, aucune pathologie mentale de dimension aliénante n'avait été mise en lumière. Dans leur rapport, les psychiatres avaient indiqué que la "personnalité [du mis en cause] n'est pas psychiatrique mais criminologique. Il n'a pas intériorisé la loi, ni l'autorité". Ils notaient également une  personnalité immature, têtue, orgueilleuse, impulsive et surtout narcissique pour et finissaient par conclure que Mahfoud Hansali est "sociopathe depuis l'adolescence".

Origine, famille... Le passe de Mahfoud Hansali

Mahfoud, est le fils d'un mineur algérien de Saint-Etienne (Loire) et membre d'une fratrie de douze enfants d'après Le Parisien. La père et sa deuxième femme également d'origine algérienne ainsi que leurs enfants sont venus s'installer dans le Gard, dans un petit village des Cévennes. Là, Mahfoud grandit avec trois sœurs et un frère handicapé dans un quartier très populaire et voisin de l'endroit où vit la famille de Sihem Belouahmia. L'homme s'est ensuite installé avec son ancienne compagne près de  La Grand-Combe, dans la petite commune des Salles-du-Gardon.