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Manifestations contre les méga-bassines : les secours ont-ils été retardés par les forces de l'ordre ?

Après la manifestation ayant réuni près de 30 000 personnes à Saint-Soline et fait plusieurs blessés le 25 mars, la ligue des droits de l'homme a dénoncé des entraves à l'intervention de secours. Les autorités nient quant à elle avoir empêché les opposants au projet de méga-bassine de recevoir les médecins dépêchés sur place.

Des entraves à l'intervention des secours ? Des manifestants et associations dénoncent le ralentissement volontaire des véhicules d'intervention lors de la mobilisation contre le projet de méga-bassine dans les Deux-Sèvres samedi 25 mars. Les autorités démentent avoir entravé les médecins, explique une source proche de la gendarmerie à nos confrères de BFMTV

"Plusieurs dizaines de minutes"

La Ligue des droits de l'Homme (LDH), affirme dans une série de tweets que "plusieurs cas d'entraves par les forces de l'ordre à l'intervention des secours" ont été répertoriés. 

Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues.

— LDH France (@LDH_Fr) March 26, 2023

Elle pointe notamment un cas de blocage des médecins dans une zone pourtant "calme et accessible", martèle Patrick Baudoin, président de la Ligue des Droits de l'Homme, sur BFMTV

Par ailleurs, pour lui : "Contrairement à la version de la préfecture, il y a eu d'emblée une réaction violente de la part des gendarmes". Il dénonce des recours précoces et non discriminés à la violence, alors même que les forces de l'ordre doivent avoir des interventions proportionnées et ciblées, même dans les grands rassemblements. 

pic.twitter.com/oG2EUGhULT

— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) March 26, 2023

L'un des organisateurs de la manifestation, Les soulèvements de la Terre qui donne le chiffre de 200 blessés, contre 7 du côté du ministère de l'Interieur, estime que le gouvernement est "doublement fautif". Faisant référence au manifestant actuellement dans le coma, il explique que sa blessure est plus grave car en plus d'avoir reçu une grenade d'intervention à la tête, il a dû attendre près de 1 h 40 avant d'être pris en charge. 

Les autorités démentent

Une source proche de la gendarmerie indique à nos confrères qu'un médecin de la brigade est intervenu dès les premiers blessés "sous le feu du black bloc". 

Les services de secours sont intervenus dans des conditions extrêmement difficiles et ce, alors que les heurts n'avaient pas cessé et que les forces de l'ordre continuaient à être prises à partie

Le parquet de Niort a annoncé dimanche qu'une enquête avait été ouverte pour "déterminer la nature exacte" des blessures graves dont sont victimes trois manifestants. Les autorités "récusent totalement la thèse selon laquelle ils auraient retardé à dessein l’arrivée des secours".