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Manifestations du 23 mars, en direct : Reims, Nantes, Montpellier, Cambrai, Guéret, Aurillac… Les premiers cortèges défilent ce matin

Manifestation contre la réforme des retraites, à Nantes, le 23 mars 2023.

Live en cours

L’université de Panthéon-Assas était bloquée jeudi matin, comme plus de 400 lycées en France, selon la FIDL. Le déroulement de cette neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites sera particulièrement scruté.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Vous pouvez retrouver la célèbre carte des mobilisations des « Décodeurs », que nous mettons à jour au fil de la journée à mesure que les chiffres tombent, et en fonction de nos moyens humains, juste ici ou bien juste là :

La mairie du Ve arrondissement de Paris a ouvert ses portes sans électricité

« La mairie du Varrondissement de Paris, dont la maire est Florence Berthout qui est favorable à la #ReformeDesRetraites, a été mise en sobriété énergétique ce matin par les robins des Bois de l’énergie », a affirmé sur Twitter Karim Abed, secrétaire général CGT énergie d’Ouest Ile-de-France.

La mairie de cet arrondissement est sans électricité depuis son ouverture au public à 9 heures, a confirmé la maire d’Horizons, parti allié d’Emmanuel Macron, Florence Berthout à l’Agence France-Presse. Enedis, gestionnaire du réseau de distribution, confirme cette coupure et précise que ses équipes « sont en cours d’intervention pour réaliser au plus vite les opérations de réalimentation ». Selon Mme Berthout, ce sont des « collaborateurs d’Enedis » qui seraient à l’origine de cette coupure.

La maire Horizons, parti de l’ex-premier ministre Edouard Philippe favorable à la réforme, met en garde contre « les conséquences en termes de sécurité » d’une telle action, notamment avec des personnes potentiellement « bloquées dans l’ascenseur ». « On reçoit du public, des seniors ou personnes en situation de handicap, peut-être agoraphobes et claustrophobes », a-t-elle ajouté.

« Parallèlement, un grand hôpital public parisien de l’AP-HP a été mis en gratuité », affirme aussi Karim Abed.

Reims, Nantes, Montpellier, Marseille, Cambrai, Guéret, Aurillac… Les premiers cortèges défilent ce matin

Manifestation contre la réforme des retraites, à Reims, le 23 mars 2023. Des manifestants se rassemblent, à Nantes, le 23 mars 2023. Des syndicalistes de la Confédération générale du travail (CGT) brandissent leur bannière lors d’une manifestation organisée à l’occasion d’une journée d’action nationale contre la réforme des retraites, à Montpellier, le 23 mars 2023.

21,41 % d’enseignants grévistes jeudi, selon le ministère de l’éducation

La participation est estimée à 24,31 % dans les collèges, à 15,50 % dans les lycées d’enseignement général et technologique et à 12,34 % dans les lycées professionnels a annoncé le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse jeudi dans un communiqué.

Ces taux sont en deçà de ceux des syndicats : le Snuipp-FSU, première organisation dans les écoles maternelles et élémentaires, évalue qu’entre 40 % et 50 % des professeurs du primaire sont en grève et le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, a donné jeudi un taux de 50 % de grévistes chez les professeurs et autres personnels de l’éducation.

L’Aviation civile demande d’annuler 30 % des vols à Orly vendredi, d’autres aéroports touchés en région

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) demande aux compagnies d’annuler à nouveau 30 % de leurs vols à Paris-Orly vendredi et 20 % dans d’autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, a annoncé jeudi cette administration.

Les aéroports concernés en région par la suppression d’un vol sur cinq seront Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, et ce aussi bien vendredi que samedi, a précisé la DGAC dans un communiqué. A Orly, la situation s’améliorera samedi pour les voyageurs avec 15 % des vols annulés, selon la même source.

L’éditorial du « Monde » suite à la prise de parole d’Emmanuel Macron

Posture offensive, main tendue à la droite et invitation lancée aux partenaires sociaux pour qu’ils s’emparent des sujets liés au travail, Emmanuel Macron fait comme si la crise des retraites était derrière lui, au risque d’attiser la colère de ses opposants :

Lire aussi : Réforme des retraites : face à la crise, les limites du claquement de doigts

A Paris, l’université de droit Panthéon-Assas bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement social

La fac de droit Panthéon-Assas à Paris est bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, avec une centaine d’étudiants présents sur site devant une banderole « Grève générale, Assas la rouge », a constaté l’Agence France-Presse.

A Lyon, la Confédération paysanne rejoint la mobilisation massive

Rouge, orange, bleu, les groupes syndicaux hissent leurs couleurs tout au long du cours Albert-Thomas, à quelques minutes du départ de la manifestation. La mobilisation s’annonce massive à Lyon. Parmi eux, pour la première fois dans le défilé lyonnais, une camionnette aux drapeaux jaune et noir de la Confédération paysanne, avec une pancarte sur le pare-brise : « 64 ans, mort dans les champs ».

Descendus des monts et des Coteaux du Lyonnais, les agriculteurs ont prévu une distribution gratuite de leurs produits, à la fin du parcours. « Le gouvernement veut maintenir un seul régime spécial, le nôtre ! Et pour cause, on est loin des 1 000 euros promis à nos anciens. Nous, on veut bien rejoindre le régime général !  », dit Antoine Pariset. « Pour faire le calcul de notre retraite sur les vingt-cinq meilleures années, il faudra déjà trouver une bonne année. Dans le département, beaucoup d’installations récentes sont faites par des jeunes diplômés qui commencent à travailler à 25 ans », ajoute le porte-parole de la Confédération paysanne du Rhône.

Richard Schittly (Lyon, correspondant)

Jean-Luc Mélenchon appelle les opposants à jeter « toutes leurs forces dans la bataille »

En amont de la manifestation intersyndicale de Marseille, Jean-Luc Mélenchon a appelé les opposants à la réforme des retraites à « jeter toutes [leurs] forces dans la bataille ». « Il faut un peu de ténacité. On en a vu des plus coriaces céder » a estimé le leader de La France insoumise (LFI), accompagné des députés des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu.

« Hier, le chef de l’Etat a joué la stratégie de la paralysie, de la provocation, et du chaos (…) En mettant de l’huile sur le feu, il s’expose à deux réactions. Ou bien les gens prennent peur et ça n’a pas l’air d’être le cas, ou ils s’endurcissent dans la lutte. D’une certaine façon, on peut dire que M. Macron est un encouragement au combat » a estimé M. Mélenchon.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s’adresse aux médias avant l’élancement de la manifestion contre la réforme des retraites, à Marseille, le 22 mars 2023.

L’ex-député a également appelé les manifestants à « maîtriser leurs actions (…) garder leur sang-froid et ne se laisser intimider d’aucune façon ». « Rien n’empoisonne davantage le pouvoir, estime-t-il, que d’être confronté à un peuple intensément mobilisé et franchement radicalisé sur son opposition à la réforme ».

Le leader « insoumis » a également mis en garde contre ce qu’il appelle un « état de droit conditionnel », dénonçant des arrestations préventives et les réquisitions de grévistes comme celles décidées par la préfète des Bouches-du-Rhône à la raffinerie de Fos-sur-Mer. Quant aux critiques portant sur la violence des manifestations, M. Mélenchon les replace dans une perspective historique : « Ceux qui en parlent n’ont aucune expérience de ce qu’il s’est passé dans les grandes mobilisations populaires de notre pays. Qu’il y ait eu ici quatre ou cinq poubelles qui brûlent n’est rien du tout à côté de ce que l’on a vu par le passé ».

Jean-Luc Melenchon doit s’exprimer à nouveau dans la soirée après la réunion de l’intersyndicale concernant les suites du mouvement.

Gilles Rof (Marseille, correspondant)

Plus de 400 lycées bloqués en France, selon le syndicat FIDL

La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) a recensé, en lien avec ses comités locaux, plus de 400 lycées bloqués jeudi matin en France. « Les lycéen.ne.s ont très bien compris cette réforme et les magouilles politiques d’Emmanuel Macron, et continueront de se mobiliser », a déclaré la FIDL dans un communiqué, précisant que l’intersyndicale se réunirait ce soir pour décider des suites à donner au mouvement lycéen.

A Reims ce matin, lors de la neuvième journée de mobilisation intersyndicale

Manifestation, contre la réforme des retraites passée sans vote au Parlement, en utilisant l’article 49.3 de la Constitution, à Reims, le 23 mars 2023.

La moitié des stations-service de Loire-Atlantique affectées par la pénurie d’au moins un carburant

Au neuvième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, 15,14 % des stations-service de France sont à 9 heures en pénurie d’au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu’elles proposaient le 1er mars, d’après une analyse des données du site gouvernemental des prix des carburants. Environ 7,65 % des stations sont à sec. Le département le plus touché devient la Loire-Atlantique avec 53,37 % des stations en pénurie d’au moins un carburant, selon la même source.

D’autres départements de l’ouest sont également très affectés (Morbihan, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Maine-et-Loire tous au-dessus de 40 % de stations en pénurie), et le sud reste lui aussi très touché (Bouches-du-Rhône, Aude au-dessus de 40 %, beaucoup d’autres départements à plus de 30 %). La France compte 200 dépôts pétroliers et les pétroliers ont anticipé pour éviter la pénurie géante d’octobre dernier, causée par un conflit sur les salaires chez TotalEnergies et Esso. En Loire-Atlantique, la raffinerie de Donges a cessé ses expéditions de carburants depuis de nombreux jours.

Olivier Faure appelle la gauche à « se remettre en questions » et à « bâtir un projet de coalition », au-delà de la Nupes, pour les prochaines élections

La gauche doit « démontrer sa capacité à offrir un débouché politique » à la contestation en cours contre la réforme des retraites, et « bâtir un projet de coalition », estime le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure dans Libération.

Artisan, pour le PS, de l’accord Nupes conclu en mai 2022 avec La France insoumise (LFI), Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF), Olivier Faure appelle la gauche à « ne pas se reposer sur [ses] lauriers ». « Face au double défi de l’opposition à Emmanuel Macron et à l’extrême droite, nous devons maintenant aller vers un projet de coalition qui incarne l’autre chemin, l’alternative », aux prochaines élections, dit-il, estimant qu’il faut « être capable de se dire que nos propositions d’hier ne sont pas gravées dans le marbre ».

« Il faut aussi se remettre en question et penser contre nous-mêmes. Nous n’avons pas gagné en juin. S’il faut “faire mieux”, alors n’ayons pas peur de nous confronter et avançons ! », a-t-il ajouté, reprenant une expression du leader « insoumis » Jean-Luc Mélenchon.

Pour le premier secrétaire du PS, reconduit dans la douleur en janvier dernier à la tête du PS l’issue d’un congrès tendu entre les pros et les anti-Nupes, « la gauche doit démontrer sa capacité à offrir un débouché politique à ce mouvement qui va au-delà d’un désaccord sur les retraites ».

« L’acte II de la Nupes », réclamé par certains partenaires après des divergences tactiques lors du débat sur les retraites, comme les écologistes Sandrine Rousseau et Cyrielle Chatelain (EELV), « doit se concrétiser à l’Assemblée par de nouvelles règles communes », dit-il, mais aussi « se fixer un objectif qui guide les prochaines étapes », bâtir « d’abord un projet de coalition [ce] avant de chercher son incarnation ».

Enfin, revenant sur l’intervention du chef de l’Etat mercredi, Olivier Faure juge à nouveau qu’il « a mis le pays dans une impasse politique et sociale », et interroge : « Qui veut gouverner avec lui ? ».

Barrages filtrants, occupation de voies ferrées ou encore blocage de l’accès à l’aéroport de Roissy : partout en France, des actions sporadiques et ciblées ont lieu depuis ce matin

  • Une action est également menée ce jeudi matin à proximité de l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle (CDG) en région parisienne, où des manifestants de la CGT Roissy CDG Aéroport ont bloqué l’autoroute qui mène aux différents terminaux, entraînant des bouchons.
  • A Brive (Corrèze), comme dans d’autres villes, c’est un lycée, celui d’Arsonval, qui est bloqué par des élèves.
  • Autre exemple de mobilisation à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), où des dizaines d’opposants à la réforme des retraites bloquent les trains en gare, tout comme à la gare Saint-Charles à Marseille (Bouches-du-Rhône).
  • A Calais ce matin, lors de la neuvième journée de mobilisation intersyndicale

    Début de la manifestation contre la nouvelle la réforme des retraites, à Calais, le 23 mars 2023.

    Prorogation de l’arrêté de réquisition au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer

    La réquisition de salariés grévistes à l’important dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille, a été prorogée via un nouvel arrêté mercredi soir, et ce pour 48 heures à nouveau, a annoncé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône jeudi.

    L’arrêté reprend les conditions de celui initial, annoncé mardi par le ministère de la transition énergétique, soit la réquisition de « trois salariés par relève », « indispensables au fonctionnement du dépôt », qui approvisionne en carburants la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et l’est de la région Occitanie. Attaqué par le syndicat CGT devant la justice mercredi, le premier arrêté avait été validé par le tribunal administratif de Marseille.

    Mardi, ces réquisitions ont provoqué une forte colère : la tension est montée entre manifestants et forces de l’ordre sur place, quand les grévistes majoritairement issus des rangs de la CGT, venus pour tenter de bloquer les sorties des camions, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.

    Mercredi à 10 heures, les réquisitions semblaient produire un début d’effet dans les Bouches-du-Rhône, même si l’approvisionnement en carburant restait difficile, avec 39,6 % stations à sec et 52,7 % manquant encore d’au moins un type de carburant, contre près de 54 % et 41 % vingt-quatre heures plus tôt.

    Ce dépôt, l’un des deux-cents que compte la France, expédie également du carburant par oléoduc vers la région lyonnaise. Chaque année, huit millions de mètres cubes de carburants sont expédiés depuis ce site, qui dispose d’une capacité de stockage de 830 000 mètres cubes, dans 40 bacs.

    Récit d’une comparution immédiate au tribunal de Paris : une barricade en feu, un dossier vide, une relaxe

    Charlotte, Paul, Félix, Jérémie, Morgane, Clément. Ces six jeunes gens présentés en comparution immédiate au tribunal de Paris mercredi 22 mars sont, peu ou prou, tout ce qui reste des 234 interpellations réalisées dans les rues de la capitale, deux jours plus tôt, lors des manifestations spontanées contre la réforme des retraites après le rejet par l’Assemblée nationale des motions de censure contre le gouvernement.

    Six prévenus pour 234 interpellés : traduction en chiffres de ce qu’une avocate impliquée dans ces dossiers, pour définir la stratégie des forces de l’ordre les soirs de contestation, a qualifié de « pêche au chalut ».

    Clément, 25 ans, est le seul a avoir pu comparaître mercredi, avant d’être relaxé. Son cas illustre la fragilité des dossiers en la matière. Récit par notre journaliste Henri Seckel :

    Communiqué de l’intersyndicale du « Monde »

    Une partie du personnel du Monde, à l’appel de tous les syndicats du journal (CFDT, SNJ-CGT, SNJ, CGT-UFICT, SGLCE), est en grève jeudi 23 mars pour que cette réforme des retraites soit abandonnée. Les salariés mobilisés manifesteront cet après-midi, car la participation à cette journée de grève est essentielle.

    Le gouvernement a refusé d’entendre les salariés qui s’expriment par les grèves et les manifestations depuis deux mois déjà. Il a dégainé le 49.3 pour éviter le vote sur cette réforme injuste qui touche les salariés de tous les secteurs d’activité. Ce déni de démocratie doit être dénoncé.

    Quand on est journaliste, employé, cadre dans une entreprise de presse, ce n’est pas évident de faire grève, le premier devoir étant d’informer. Mais devant un enjeu de société aussi fondamental que la défense des valeurs démocratiques et le droit à une retraite décente, il faut cesser le travail. Les préoccupations sociales des salariés du Monde sont à l’unisson de la colère exprimée dans le pays. Pour toutes ces raisons, ils ne publieront pas d’articles sur le site LeMonde.fr entre 8h00 et 12h00, le quotidien daté 24 mars ne sera pas imprimé, et ils se retrouveront à la Bastille à partir de 14 heures.

    « Les interpellations préventives, ça n’existe pas », affirme le préfet de police de Paris

    « Les interpellations préventives, ça n’existe pas dans notre pays », a affirmé jeudi le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, sur RTL, en réponse aux avocats, magistrats, associations de défense des droits de l’homme et de la presse, ainsi que responsables politiques à gauche, qui dénoncent des « gardes à vue arbitraires » lors des manifestations contre la réforme des retraites.

    Alors qu’un nouveau cortège intersyndical est prévu à 14 heures dans la capitale - de la place de la Bastille à celle de l’Opéra, en passant notamment par la place de la République - M. Nunez a fait valoir que les huit précédentes manifestations s’étaient « bien passées ». Les forces de l’ordre étaient « à distance » tout en ayant « une grande réactivité » face aux « éléments radicaux », a-t-il détaillé, « pour contenir et réprimer les exactions, nous sommes très déterminés ».

    Interrogé sur les « cortèges sauvages » non déclarés qui chaque soir depuis une semaine parcourent les rues de Paris en brûlant des poubelles ou du mobilier urbain, le préfet les a qualifiés de « phénomène de violences urbaines ». Il a justifié les interpellations réalisées lors de ces rassemblements en évoquant « des groupements en vue de commettre des violences » : « Les interpellations préventives, ça n’existe pas. Nous continuerons à interpeller ».

    Le préfet de police a également affirmé que si des « gestes » sont reprochés à des policiers, il demandait à chaque fois « un rapport ». « A minima, il y a une enquête administrative et l’IGPN [police des polices] » peut intervenir « en judiciaire ». « Quand il y a des gestes extrêmement limites, la police doit rendre des comptes », a-t-il assuré.

    Quelque 12 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris, sont mobilisés en France pour cette neuvième journée de mobilisation intersyndicale, un des plus importants dispositifs mis en œuvre depuis le début de la contestation.

    Le contexte

    Live animé par Marie Pouzadoux et Solène L'Hénoret

    Image de couverture : Manifestation contre la réforme des retraites, à Nantes, le 23 mars 2023. LOIC VENANCE / AFP

    • Une semaine après la décision du gouvernement d’avoir recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, et au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron au cours de laquelle il a réaffirmé son intention de faire appliquer les nouvelles mesures d’ici à la fin de l’année, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation, jeudi 23 mars.
    • Entre 600 000 et 800 000 manifestants, dont 40 000 à 70 000 à Paris, sont attendus par les autorités. La RATP prévoit un trafic « très perturbé » dans les transports à Paris et en proche banlieue. Même chose pour les trains au niveau national, la SNCF annonce un trafic « très fortement perturbé ». Entre 40 et 50 % des professeurs du primaire seront en grève prévoit le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires. En parallèle, les mouvements de grève dans les raffineries provoquent des difficultés d’approvisionnement en carburant et la grève d’une partie des éboueurs parisiens se poursuit.
    • Le gouvernement ne montre aucun signe d’inflexion alors que c’est maintenant au Conseil constitutionnel de se prononcer sur le texte avant de permettre sa promulgation. Dans ce contexte, la journée de jeudi va être déterminante, permettant de juger si la mobilisation reste forte malgré l’achèvement du processus législatif.
    • La tournure des manifestations sera également scrutée, le mouvement s’est considérablement durci des derniers jours, de nombreuses tensions ont éclaté en marge de manifestations spontanées qui se sont tenues un peu partout en France sur fond d’accusations de brutalité policière.

    Pour approfondir :

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