
L’animatrice du « Magazine de la santé » de France 5, qui est aussi médecin, apparaît dans le documentaire de Magali Cotard intitulé « Fin de vie : pour que tu aies le choix », diffusé le 26 septembre. Elle y explique qu’elle serait prête à aider à mourir son compagnon, atteint de la maladie de Charcot, sur le territoire français, quitte à se mettre dans l’illégalité. Entretien.
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Sur France-Inter, vous vous êtes récemment prononcée en faveur de l’aide active à mourir, vous estimant prête à aider à mourir votre compagnon atteint de la maladie de Charcot. Est-ce une conviction de longue date ?
C’est une conviction qui a évolué. Je me revois jeune médecin, à 23 ans, n’ayant quasiment rien vécu, peu affronté la mort et les fins de vie difficiles. Je sortais de mes études, je venais de prononcer le serment d’Hippocrate avec l’idée qu’on était là pour soulager les patients au maximum. C’était cash et assez cohérent. C’était aussi une époque où l’on maniait mal les antidouleurs et où l’on était paniqué par l’usage de la morphine. Beaucoup de médecins hésitaient à en donner tant l’idée qu’on en devenait accro était plus risquée que le bénéfice qu’elle apportait.
Durant mes études, j’ai assisté à l’hôpital à ce qui s’appelait des euthanasies, illégales bien sûr, mais qui ét
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