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Mesures «super agressives», Occident «fragmenté», Europe oubliée : Macron multiplie les mises en garde avant sa rencontre avec Biden

Cela s’appelle préparer le terrain. Au premier jour de sa visite d’Etat à Washington et avant son entretien avec Joe Biden prévu ce jeudi, Emmanuel Macron a multiplié les mises en garde aux Etats-Unis. Dans son viseur, le programme américain d’investissements et de subventions de 430 milliards de dollars pour aider leurs entreprises et lutter contre l’inflation risquait de «fragmenter l’Occident».

Dans un discours devant la communauté française à l’ambassade de France à Washington, le président français a également mis en garde contre le risque que «l’Europe et la France deviennent une sorte de variable d’ajustement» de la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine, les deux premières puissances mondiales.

Pour Emmanuel Macron, l’Inflation Reduction Act, ou IRA, un programme de réformes et d’investissements environnementaux et sociaux pour les entreprises américaines) «créé de telles différences entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe que ceux qui travaillent dans nombre d’entreprises vont juste se dire: on ne fait plus d’investissements de l’autre côté de l’océan» Atlantique.

Lors d’un déjeuner avec des parlementaires américains, il avait dénoncé les mesures «super agressives» prises par le président démocrate Joe Biden pour doper l’industrie américaine, en plaidant pour une meilleure coordination économique de part et d’autre de l’Atlantique. «Ces choix ne peuvent fonctionner que s’il y a une coordination entre nous, si on se décide ensemble, si on se resynchronise», a martelé Emmanuel Macron.

Axé principalement sur le climat et les dépenses sociales, l’Inflation Reduction Act, prévoit plus de 430 milliards de dollars d’investissement dont 370 milliards afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, soit le plus important effort jamais consenti par les Etats-Unis dans ce domaine.

Au premier jour d’une visite d’Etat célébrant l’amitié franco-américaine, le président français a toutefois plaidé pour «essayer ensemble d’être à la hauteur de ce que l’Histoire a scellé entre nous, une alliance plus forte que tout», estimant que sa seconde visite d’Etat aux Etats-Unis en quatre ans «montr (ait) aussi la force, le lien entre les Etats-Unis et la France».