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Météo: c’était quoi ces nuages inquiétants dans le ciel de Charente ?

Météo: c’était quoi ces nuages inquiétants dans le ciel de Charente ?
Depuis le théâtre d’Angoulême, Léa Mention a photographié le phénomène étrange, exceptionnel à cette saison.

Photo Léa Mention

Par Stéphane URBAJTEL, publié le 28 novembre 2022 à 19h32.

Nicolas Suanez qui en connaît un rayon sur la météo livre son éclairage sur les drôle de nuages observés ce lundi dans le ciel de Charente

Depuis le quartier Saint-Gelais, à Angoulême, Pierre Wahl a dégainé son appareil photo ce lundi après-midi, à la vue de ces étranges « nuages en stalactites ». Dans le secteur du théâtre d’Angoulême, Léa Mention...

Depuis le quartier Saint-Gelais, à Angoulême, Pierre Wahl a dégainé son appareil photo ce lundi après-midi, à la vue de ces étranges « nuages en stalactites ». Dans le secteur du théâtre d’Angoulême, Léa Mention a fait exactement la même chose vers 16h45, intriguée par l’étonnant phénomène. De quoi s’agit-il exactement ?

Question posée à Nicolas Suanez, un mordu absolu de météorologie. Installé à Genac, cet exploitant agricole a sa propre station, il est l’un des « chasseurs d’orages » charentais et anime le profil Facebook « La météo en Charente ».

Ces nuages bizarres « sont des mammatus » qui désignent en météorologie des poches circulaires à la base de nuages convectifs. Ils ont des airs de protubérances arrondies plus ou moins lisses qui ressemblent à des mamelles.

Odette Fouché a aussi capté ces drôle de nuages formant des sortes de mamelles.
Odette Fouché a aussi capté ces drôle de nuages formant des sortes de mamelles.

Photo Odette Fouché

« L’effet est consécutif à la rencontre de masses d’air différentes », en général lorsqu’il y a de l’orage ou que celui-ci se prépare. La couleur des mammatus, également appelés mamma, est normalement bleu gris ou blancs comme le nuage lui-même mais ils peuvent prendre des tons or ou rougeâtres lorsque le soleil couchant les illumine.

 Dans le quartier Saint-Gelais, Pierre Wahl a dégainé son appareil photo.
 Dans le quartier Saint-Gelais, Pierre Wahl a dégainé son appareil photo.

Photo Pierre Wahl

« Ils sont le plus souvent associés à des orages et se forment souvent sous l’enclume des cumulonimbus. Il y avait ce lundi tous les facteurs permettant leur apparition, quelques coups de tonnerre, des températures assez douces », explique Nicolas Suanez. Si le phénomène est relativement rare, il se produit en général « en été », parfois « jusqu’à fin octobre ». « Mais fin novembre » c’est plutôt exceptionnel.