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Mobilisation, menace nucléaire, annexions… Autant d’aveux de faiblesse de la part de Vladimir Poutine

Vu des États-Unis.

Les décisions annoncées par Vladimir Poutine le 21 septembre montrent à quel point la Russie a perdu du terrain en Ukraine, analyse le “Wall Street Journal”. Mais aussi à quel point le président russe est fermement décidé à poursuivre la guerre. Coûte que coûte.

Un char russe détruit, entre Donetsk et Kharkiv, le 22 septembre 2022.
Un char russe détruit, entre Donetsk et Kharkiv, le 22 septembre 2022. Photo Anatolii Stepanov/AFP

La décision du président Vladimir Poutine de mobiliser au moins 300 000 réservistes, de brandir la menace nucléaire et d’annexer les régions occupées d’Ukraine démontre combien la guerre se passe mal pour la Russie, affirment les analystes militaires et politiques. Et il est peu probable que ces mesures permettent de donner un coup d’arrêt à la progression des Ukrainiens ou de renverser la situation sur le champ de bataille dans un avenir proche.

L’annonce de la mobilisation intervient alors que, la veille, des référendums ont été convoqués entre le 23 et le 27 septembre dans les zones occupées par les Russes dans les oblasts de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia. “C’est une ultime tentative visant à paralyser l’adversaire. C’est une preuve de faiblesse”, commente le maréchal de l’Air Edward Stringer, de la Royal Air Force, ancien chef des opérations au ministère britannique de la Défense, aujourd’hui à la retraite. Dans leur situation actuelle, les forces armées russes ne paraissent pas capables d’absorber, former et déployer des centaines de milliers de nouvelles recrues, ajoute-t-il.

“Ce n’est pas du bluff”

Ces soldats mobilisés de force, s’ils peuvent aider la Russie à consolider ses défenses, ne seront sans doute pas non plus des combattants motivés. Selon Rob Lee, spécialiste de l’armée russe au Foreign Policy Research Institute :

“Du côté russe, la guerre va de plus en plus être faite par des gens qui ne veulent pas être là, et à terme cela aura un impact sur le moral.”

Les référendums, qui doivent débuter le vendredi 23 septembre, seront probablement suivis d’un rapide rattachement des régions concernées à la Fédération de Russie. Le 21 septembre, Poutine a prévenu que la Russie se réservait le droit d’user de tous les moyens dont elle dispose, y compris des armes nucléaires, pour garantir son intégrité territoriale. “Ce n’est pas du bluff”, a-t-il martelé.

Il avait formulé des menaces comparables quand il avait annoncé le début de l’invasion en février, augmentant le niveau d’alerte de ses forces nucléaires et mettant en garde contre des “conséquences que [l’Occident] n’avait encore jamais connues dans [son] histoire” si celui-ci interférait avec le conflit.

Des menaces qui n’ont pas dissuadé les États-Unis et leurs alliés d’envoyer des dizaines de milliards de

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