France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Moisson charentaise à Ruelle !

Le cross c’est la seule course où j’ai mal au ventre le matin. Car on ne maîtrise rien du tout et c’est la surprise.

On attendait beaucoup des Charentais et on savait le regain des représentants de notre département. Mais de là...

Le cross c’est la seule course où j’ai mal au ventre le matin. Car on ne maîtrise rien du tout et c’est la surprise.

On attendait beaucoup des Charentais et on savait le regain des représentants de notre département. Mais de là à décrocher 4 titres et 13 podiums. C’est une première au XXIe siècle et il faut remonter aux grandes années du Cognac AC et de la JSA, pour voir telle moisson. Et à cette époque, il n’y avait que le Poitou-Charentes, pas le Limousin et la Dordogne.

Surtout, on a connu des années pas si lointaines où c’était la soupe à la grimace au moment d’aller sur le site de la FFA, pour chercher les résultats et trouver les Charentais au fond de la classe. On a aussi connu des années où les seuls espoirs étaient sur les épaules de Raïssa Laval, Cédric Tournabien puis Thierry Guibault.

Jour de gloire de Leite Da Silva

Dimanche, il y a eu bien plus qu’un frisson à Ruelle. Et en particulier sur les cross longs qui ont clôturé le feu d’artifice. C’est d’abord Tatiana Leïte Da Silva (Cognac AC) qui est allée chercher le titre, en dominant dans un final fou Christelle Lazard, la tenante du titre. Dire qu’à Cherves, l’an passé, la Cognaçaise lui avait concédé près de 1’30. Le changement de dimension de la présidente du CAC se poursuit pour un premier titre à ce niveau.

« Le cross c’est la seule course où j’ai mal au ventre le matin. Car on ne maîtrise rien du tout et c’est la surprise. Chaque départ, on ne sait pas, le cross n’est pas quantifiable, cela dépend du terrain. D’habitude j’aime les terrains gras, mais là c’est passé sec », confie celle qui ne veut pas se mettre de pression. Sa camarade Laurine Avinio fait un bond de la 13e à la 3e place en un an, tout en conservant son titre espoirs. Elle aussi, n’a pas fini de faire parler d’elle. « Je pensais faire au mieux un top 10 aujourd’hui », confie la jeune espoir.

Le second frisson a été, dans la foulée, procuré par l’équipe du G2A. Emmenés par un Thomas Reau solide 3e derrière les internationaux Yoann Durand et Yoann Kowal, mais aussi Clément Anglada 4e, les Angoumoisins se sont permis de dominer le Dordogne Athlé des deux Yoann.

L’équipe, concoctée de main de maître par Clément Anglada, a envoyé un sacré signal avant les LANA et les France. « Je suis content, cela conclut une grosse semaine d’entraînement, avec une grosse séance vendredi. C’est déjà bien d’être là. Si je devais perdre, c’était face à ces deux-là. Je sors d’une saison blanche, cela fait du bien », se réjouit Thomas Réau.

La jeunesse dorée du G2A

La jeunesse charentaise et en particulier la jeunesse angoumoisine a également régalé, après des années de vaches maigres. Enzo Goyon prend la 3e place chez les juniors : « Le niveau était élevé, c’est parti vite au premier tour et j’ai cru que j’allais craquer. J’ai tout fait pour garder ma place ».

L’Angoumoisin Enzo Goyon a pris la troisième place chez les juniors.
L’Angoumoisin Enzo Goyon a pris la troisième place chez les juniors.

Photo Renaud Joubert

Il a été imité par Faustine Pernegre dans la même catégorie, pour son premier podium à ce niveau : « Je suis très contente même si les sensations étaient horribles à la fin. La dernière grande boucle a été dure. J’aimerais entrer dans les 10 aux LANA et m’accrocher aux France ».

Maxence Colombier, chez les cadets, a montré ses belles dispositions et ajoute un nouveau podium à sa collection, avec l’argent. « Il y avait de la concurrence. J’ai essayé d’écouter les conseils du coach et la course s’est déroulée comme prévu. On verra ce que cela donne aux demies, mais pourquoi pas viser une nouvelle fois un podium ». Le jeune Léon Le Moigne a dominé la course benjamins. Il sera peut-être un sacré client dans les années à venir.

Mais les anciens du Cognac AC ont encore rugi, avec le titre de Thierry Guibault en M2 devant Cédric Tournabien (3e et 4e au scratch). « La place est surprenante. Surtout mon mollet a tenu et ce que je veux c’est que cela tienne. Cela ne va pas vite, mais je manque d’entraînement. Mais on verra dans 15 jours et dans un mois et demi », expliquait Thierry Guibault.

Les Charentais étaient en feu tout au long de ce dimanche.