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Mondiaux de ski alpin : leader du combiné après le super G, Alexis Pinturault vise l'or

Auteur d'une excellente manche de super G, le Français peut clairement rêver d'une médaille sur le combiné. Et peut-être du plus beau métal.

A Courchevel,

Jusqu'ici tout va bien. Très bien même pour Alexis Pinturault qui a réalisé une superbe manche de super G sur l'Eclipse - baignée d'un magnifique soleil - de Courchevel. Chez lui, donc, le Français n'a laissé à personne d'autre l'honneur de prendre la tête du combiné à mi-parcours. En 1'08''25, le champion du monde 2019 de la spécialité a pris les commandes devant le tenant du titre, l'Autrichien Marco Schwarz. Entre les deux hommes, un simple souffle d'air de six centièmes. En faveur du Français, qui s'élancera le premier pour le slalom à partir de 14h30.

Avec des rêves de grandeur en tête. «L'état d'esprit était très bien, au sens où je savais qu'il me fallait faire une bonne manche de super-G et que tout pouvait se passer», analysait-il en zone mixte, avant de partir s'aérer l'esprit. «C'était une piste technique mais en même temps, le super G est droit et rapide, alors il fallait prendre des risques et ne pas faire trop de chemin. On est trois athlètes à avoir réussi cela. Il reste désormais la seconde manche pour pouvoir s'amuser. La confiance est là même si mes dernières courses en slalom n'étaient pas très bonnes. Mais justement, cela m'enlève peut-être un peu de pression».

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Mais avant de rêver d'or, Alexis Pinturault a surtout eu le mérite de se rassurer, lui qui avait été souffrant il y a quelques jours. Et, surtout, lui qui arrivait à Courchevel sans véritable repère ni confiance. Avec un seul podium en Coupe du monde lors de l'exercice en cours – une 3e place en super G à Beaver Creek –, le Français était loin de ses temps de passage du cru millésimé 2020-2021, lors duquel il décrocha le gros globe de cristal du classement général. Un chef d'œuvre tout autant qu'un accomplissement personnel dont, paradoxalement, il a eu du mal à se remettre. Mais à domicile, à quelques kilomètres seulement du majestueux hôtel de son père, l'Annapurna, Pinturault a rejailli de sa boite au meilleur moment.

Même si sa saison en super G laissait présager des perspectives intéressantes pour cette première manche du combiné, il était difficile de l'imaginer dominer à ce point des références de la discipline comme le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, relégué à plus d'une seconde (+1''05), ou l'Autrichien Vincent Kriechmayr, qui a lâché plus d'une demi-seconde au Français volant (+0''58). Même le leader de la Coupe du monde, le Suisse Marco Odermatt, devait s'incliner pour plus de deux dixièmes, avant d'être disqualifié. Néanmoins, rien n'est fait encore pour le Français tant ses difficultés actuelles entre les piquets du slalom poussent à rester mesuré. Récemment, aussi bien à Kitzbühel qu'à Schladming, Pinturault avait échoué à se qualifier pour la seconde manche. Et sa 16e place au classement de la discipline en Coupe du monde en dit long sur ses tourments de la saison. Mais revigoré par le soleil de Courchevel, le Français s'est donné le droit de rêver en grand.