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NBA: «Wembanyama est l'espoir le plus incroyable que le basket français ait jamais eu», assure Collet

Vincent Collet, l'entraîneur des Metropolitans 92, s'avoue impressionné par la façon d'assumer son statut de favori du n°1 de la prochaine draft NBA.

Mardi soir, Victor Wembanyama, l'intérieur de 18 ans a réalisé une impressionnante performance (37 pts, dont 28 en seconde période) lors de la défaite (122-115) concédée par son équipe face à la G-League Ignite, devant les managers généraux et recruteurs des trente franchises de la Ligue venus le scruter. Vincent Collet, sélectionneur de l'équipe de France et entraîneur des Metropolitans 92 a apprécié.

A quel niveau vous a-t-il étonné pour sa première aux Etats-Unis ?
«Au-delà de ce qu'il a réussi en seconde période, qui était remarquable et exceptionnel, avec ses paniers à trois points (7 sur 11 tentés), ses rebonds, ses nombreux contres, qui ont illustré son énorme impact, c'est sa capacité à réagir, après une première période qui a été un peu compliquée. Il avait commencé avec deux, trois bonnes actions, mais aussi deux, trois moins bonnes. Il a été en difficulté en défense, sur des pénétrations de Scoot Henderson (son rival dans la course au N.1 de la draft, ndlr). Par rapport à lui, à ce moment-là, il était en retrait. Et le fait qu'il ait inversé la tendance en seconde période, c'est remarquable. Cette capacité de réaction, c'est la marque des grands. Ça m'a bluffé.»

Il avait dit que ce match, et le prochain ce jeudi, constituaient les rendez-vous les plus importants de sa carrière en termes d'exposition. Et il a assumé après s'être mis la pression tout seul...
«Oui et il y a eu aussi sa déclaration aussi à propos de Henderson qui était, je pense, malvenue, même si c'était une boutade (Wembanyama avait plaisanté en disant ''Si je n'étais pas né, je pense qu'il mériterait la première place'', ndlr). Mais Victor a répondu présent. Venir jusqu'ici, c'est courageux. Les attentes sont énormes, il est annoncé tout de même comme favori de la draft. Le fait de s'exposer, il y a une prise de risque.»

Qu'est-ce qui fait qu'il est un joueur unique ?
«C'est ce qu'il parvient à réussir en termes de technicité, d'agilité, de mobilité par rapport à son physique hors normes. Par exemple, on n'attend pas forcément d'un grand (il mesure 2,21 m) qu'il mette autant de paniers à trois points dans toutes les positions. Lui, il les met même en mouvement... Il y a des grands qui shootent les pieds dans le ciment, mais Victor est capable de bouger et de shooter, c'est quelque chose d'assez unique.»

Quels sont les domaines dans lesquels il doit progresser ?
«Dans la dureté, dans sa capacité à choisir les bons tirs. Lors des premiers matches de championnat de France, il a eu pas mal de déchet, parce qu'il ne fait pas toujours ces bons choix. Or, ce n'est pas simple, car à chaque fois qu'il a la balle en mains, il peut shooter. Il faut donc qu'il gagne en efficacité. Pour ça, il faut du temps et de la patience, ça fait partie de l'apprentissage.»

Le physique est primordial en NBA, où il jouera 82 matches par saison, sans compter les play-offs. Y a-t-il un travail à accomplir sur ce plan ?
«C'est sûr qu'il devra renforcer son corps. Car une de ses grandes forces, c'est sa mobilité et pour que ça reste le cas, il faut avoir le bon équilibre. On va travailler en ce sens. Il le veut d'ailleurs, il a la détermination pour ça.»

Sa maturité est évidente, elle s'ajoute à ses qualités de basketteur, au service d'une grande ambition...
«Oui, voilà, c'est l'espoir français le plus incroyable que le basket ait jamais eu.»