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Nicolas, militant angoumoisin et visage de la nouvelle campagne de sensibilisation contre le sida

Nicolas, militant angoumoisin et visage de la nouvelle campagne de sensibilisation contre le sida
Nicolas, militant depuis dix ans, est dans la nouvelle vidéo d’Aides.

Photo Quentin Petit

Par Léa SOULA, publié le 1 décembre 2022 à 11h15.

Les militants sont au cœur de la nouvelle campagne d’Aides, qui lutte notamment contre le sida. Dont Nicolas, engagé depuis dix ans.

Montrer la réalité de l’association. C’est le but de la nouvelle campagne de sensibilisation d’Aides. L’association créée en 1984 dévoile, ce jeudi 1er décembre, une vidéo où seize militants et militantes racontent leur engagement, à l’occasion...

Montrer la réalité de l’association. C’est le but de la nouvelle campagne de sensibilisation d’Aides. L’association créée en 1984 dévoile, ce jeudi 1er décembre, une vidéo où seize militants et militantes racontent leur engagement, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le sida. Une double fierté pour Nicolas, 35 ans, engagé à Aides depuis dix ans, à Angoulême. « D’abord pour ce nouveau slogan de l’association : militer, agir, transformer. Et aussi parce que cette campagne redonne à Aides sa véritable identité : la mixité. Sur les affiches, on voit des gens âgés, des jeunes, des gros, des minces, des noirs, des séropositifs et des séronégatifs… » A l’image d’une association qui milite contre toutes les discriminations. Plus que de la fierté, le tournage de la vidéo « m’a réconforté avec mon militantisme ».

Démonter les clichés

Car en dix ans, peu de choses semblent avoir changé. Le public est le même : « des personnes venues d’Afrique subsaharienne, des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des travailleurs et travailleuses du sexe », déroule Julie Duclerc, coordinatrice du lieu Aides Charente. Alors la mobilisation suit. « On rappelle l’importance de se faire dépister et de se protéger ; que le VIH est présent et qu’on n’en guérit pas », martèle Nicolas.

Les militants d’Aides sont au cœur de la campagne.
Les militants d’Aides sont au cœur de la campagne.

Photo repro CL

L’occasion de démonter un autre cliché. « Non, à Aides, on n’est pas tous gay, séropositif et sous Prep », du nom de ce traitement préventif contre le VIH. Lui, par exemple, cherchait des renseignements. « J’ai appris que mon meilleur ami était séropo. Je me suis demandé comment l’aider et l’accompagner, mais j’étais démuni. Je n’avais aucune connaissance du virus. » Aujourd’hui, il milite au Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) et pour la réduction des risques liés aux rapports sexuels. « Le plus grand changement, ça a été la Prep, réfléchit-il. Mais attention : ça ne protège que du VIH. Par contre, à titre de comparaison, ça coûte 300 € par mois, entièrement remboursé. Un traitement contre le VIH, c’est 1000 € par mois. » À bientôt 40 ans, Aides n’a pas déposé les armes. « On continue les actions choc. »

Soirée au CGR vendredi, à 19h30, avec la projection de « (R) Évolution Sida », de Frédéric Chaudier. Pour soutenir l’association : don.aides.org.