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Nika Shakarami, morte à 16 ans, nouvelle martyre de la révolte iranienne

Son visage, à l’image de celui de Mahsa Amini, est rapidement (et tristement) devenu célèbre.

Nika Shakarami, raconte La Libre Belgique, était une adolescente de 16 ans, “disparue le 21 septembre après qu’elle avait participé à une manifestation à Téhéran, a indiqué sa tante Atash sur les réseaux sociaux. Sur l’une des vidéos Instagram qu’elle avait partagée, la jeune femme peut être vue brûlant son hidjab et chanter en signe de protestation. Durant plusieurs jours, Nika Shakarami est restée introuvable. Sa famille l’a recherchée désespérément jusqu’à recevoir un appel téléphonique de la police iranienne leur demandant de venir identifier un corps correspondant au signalement.” Il s’agissait bien de la jeune femme.

Selon les autorités de Téhéran, Nika Shakarami serait morte en chutant d’un immeuble. Une version corroborée par sa tante Atash et son oncle Mohsen, qui ont été interviewés à la télévision iranienne.

Oui, mais voilà, selon la BBC Persian il s’agirait là de déclarations imposées.

“Avant cette apparition à la télévision, Atash avait déclaré à BBC Persian que les Gardiens de la révolution lui avaient dit que Nika avait été sous leur garde pendant cinq jours, avant qu’elle ne soit remise aux autorités pénitentiaires, écrit le média. Atash et Moshen ont été arrêtés dimanche, mais précédemment ils avaient posté des messages en ligne concernant la mort de Nika.”

Des déclarations qui n’allaient pas du tout dans le sens de ce qu’ils ont affirmé ensuite à la télévision, où ils ont confirmé que leur nièce serait morte en tombant d’un immeuble (et donc pas par la main du régime après avoir manifesté).

“Des menaces de mort à l’encontre de la famille”

Ce revirement, aurait confié une source à la BBC Persian serait le résultat de “confessions forcées” par les autorités iraniennes, qui seraient arrivées après “des interrogatoires intenses” et “des menaces de mort à l’encontre d’autres membres de leur famille”.

Autre indice recueilli par le média suggérant une responsabilité des autorités, “selon Atash, les comptes Instagram et Telegram de Nika ont également été supprimés après sa disparition. Une pratique connue des forces de sécurité iraniennes, qui exigent que les détenus leur donnent accès aux comptes de médias sociaux afin que ceux-ci, ou certains messages, puissent être supprimés”.

Enterrée secrètement par les autorités iraniennes

Dernière preuve à charge contre le régime de Téhéran, “un certificat de décès délivré par un cimetière de la capitale, obtenu par BBC Persian, indiquant que Nika Shakaram est morte après avoir subi ‘de multiples blessures causées par des coups avec un objet dur’”.

Le corps de la jeune adolescente aurait été finalement restitué à la famille, avant d’être repris par les autorités et enterré secrètement à Veysian, un village situé à environ 40 kilomètres de celui de Khorramabad, d’où le père de Nika Shakarami est originaire.

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