France
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Olivier Giroud (France) : « Ce 52e but me soulage »

« Vous avez vécu la Coupe du monde 2018 et l'Euro 2021, en quoi le management de Didier Deschamps a changé ?
Je ne pense pas que ça a changé dans ses habitudes, dans ses façons de gérer l'équipe. Si ce n'est que je le vois échanger beaucoup avec les joueurs. Encore plus quand on se rapproche du match. Il est dans cette communication pour essayer d'améliorer les choses.

Personne n'a réussi à défendre son titre mondial depuis très longtemps (le Brésil en 1958 et 1962), êtes-vous confiants ?
Nous avons confiance, mais il reste trois matches à gagner. On sait que ce serait énorme pour l'histoire de le faire mais nous sommes simplement concentrés sur le match face à l'Angleterre (samedi, 20 heures).

« Je suis arrivé en équipe de France à 25 ans, je n'ai pas connu le très haut niveau à 20 ans. Si ça peut servir d'exemple, c'est une immense fierté. On ne peut tout avoir tout de suite dans la vie, ce qi est le désir des jeunes aujourd'hui »

Avec désormais 52 buts, vous venez de battre le record chez les Bleus de Thierry Henry (51), vous semblez faire l'unanimité. Est-ce une satisfaction ?
Ce record me rappelle toutes les années qui sont passées. Onze en équipe de France, des hauts, très hauts, des moments un peu plus bas. Le plus important est de donner le bon exemple, pour les jeunes joueurs ou joueuses qui veulent croire en leur rêve. Je suis arrivé en équipe de France à 25 ans, je n'ai pas connu le très haut niveau à 20 ans. Si ça peut servir d'exemple, c'est une immense fierté. On ne peut pas tout avoir tout de suite dans la vie, ce qui est le désir des jeunes aujourd'hui. Il faut toujours croire en ses qualités. Je suis très fier d'être arrivé là. Je sais que l'équipe a encore besoin de moi mais ce 52e but me soulage énormément. On le voit sur mon visage d'ailleurs parce que beaucoup de monde m'en a parlé avant.

André-Pierre Gignac vous a appelé après ce but, que vous a-t-il dit ?
Il m'a appelé en visio, tard, alors qu'on dinait. J'ai vu son appel, j'ai décroché et je voulais voir sa bonne tête qui me manque. Ça me rappelle les super souvenirs qu'on a eus ensemble à l'Euro en 2016. C'est un pote que j'estime beaucoup. Il a tenu à me féliciter et, pour moi, c'était une bonne surprise.

« Ma relation avec lui (Mbappé) est très bonne et, pour moi, elle l'a toujours été. C'est cet enthousiasme que l'on veut véhiculer dans cette équipe »

Les Anglais parlent de "bromance" entre Kylian Mbappé et vous. Quelle est votre relation désormais ?
C'est naturel, spontané. Le sport de haut niveau fait vivre des moments magiques. Bien sûr, ce n'était pas le but victorieux de la Coupe du monde (son 52e, contre la Pologne), mais ce but voulait dire beaucoup. Marquer le premier but est une étape importante dans un match et on sait combien c'est dur. Cette réalisation a été un énorme soulagement. Ma relation avec lui est très bonne et, pour moi, elle l'a toujours été. C'est cet enthousiasme que l'on veut véhiculer dans cette équipe.

Après ce but, vous avez parlé à la mi-temps. Pourquoi ?
C'est surtout Raphaël (Varane) qui a pris la parole avant. Il a eu des paroles très justes qui ont fait mouche dans la tête des mecs. On pouvait être heureux de ne pas être menés au score (0-0 à la pause). Mais il a eu à coeur comme Hugo (Lloris) et moi de mettre une petite pique. Il ne fallait pas se relâcher et retrouver certaines choses. Ce qui fait notre force, c'est d'être solidaires. Il a senti qu'on a un peu trop lâché à certains moments ou montré des gestes d'humeur qu'on ne veut pas voir dans cette équipe. Ce qu'on dégage ou transmet sur le terrain, c'est important.

« Rabiot ? Il donne l'envie d'être aimé [...] Pour moi, il est naturel, il est lui-même, il est souriant, il est important sur le terrain »

Où pourrait se situer la clé du match face à l'Angleterre ?
Les profils des joueurs sur les côtés sont ceux qui vont vite, percuter, prendre des espaces. C'est plus rare dans l'axe. Il y a des joueurs incroyables dans tous les compartiments du jeu. La vérité du terrain dans les deux surfaces fera la différence. Il faudra être vigilant en défense, mais eux aussi car ça va très vite aussi chez nous. Ils sont dangereux aussi sur coups de pied arrêtés, avec de la taille. Il n'y aura pas que les côtés à surveiller.

Sentez-vous Adrien Rabiot libéré ?
Il donne l'envie d'être aimé. On l'aime beaucoup. Pour moi, il est naturel, il est lui-même, il est souriant, il est important sur le terrain. Il est au four et au moulin au milieu. Il comble les brèches et il a une activité impressionnante. Je le sens épanoui. C'est une chance pour nous de l'avoir surtout quand on connaît les absences dans ce secteur. »

publié le 6 décembre 2022 à 15h59