France
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Palestine : « Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir »

Étranger dans son propre pays ! La décision des autorités israéliennes est tombée. Après l’avoir emprisonné sans charge ni procès, elles veulent expulser l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri vers la France. Il lui est ainsi interdit de vivre dans le pays où il est né et a toujours vécu. L’histoire du peuple palestinien, c’est au fond l’histoire d’un peuple sans droit, d’un peuple qui crie liberté, indépendance et égalité, et qui subit la répression de plus en plus féroce d’un pouvoir israélien qui s’extrémise.

La diplomatie française s’était exprimée pour que « Salah Hamouri puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né, réside et souhaite vivre, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver ». Mais, c’est sans effet concret alors que cette expulsion est un crime de guerre au regard de la législation internationale ! Après le meurtre de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, lors d’une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, le grand frère américain a légèrement changé de pied envers Israël avec la prise de position de Joe Biden pour une solution à deux États. Mais rien n’y fait ! Et, plus que jamais, l’absence de sanctions concrètes de la communauté internationale contre les colonies israéliennes interroge.

Pour le droit du peuple palestinien à vivre librement et souverainement, les élus progressistes et communistes n’ont, pour leur part, jamais fait défaut. Lors du congrès de la Coopérative des élu·es communistes républicain·es et citoyen·nes, ex-Anecr, nous avons ainsi adopté une motion pour la libération de Salah Hamouri afin qu’il puisse vivre dignement à Jérusalem.

Et à Grigny, sous l’impulsion de l’Association pour les jumelages entre camps de réfugiés palestiniens et villes françaises (AJPF), nous avons accueilli, la semaine dernière, une délégation du camp d’Aïda, et signé un jumelage avec le camp. Des jumelages qui sont appelés à se multiplier pour affirmer haut et fort notre municipalisme pacifique dans une optique de conscientisation collective et populaire vers la paix.

Pour faire résonner la cause palestinienne, nous devons plus que jamais nous emparer des mots sublimes de Mahmoud Darwich : « Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. Espoir de libération et d’indépendance. Espoir d’une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix. Merci de porter avec nous le fardeau de l’espoir ! »