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Patrick Poivre d'Arvor accusé de viols : deux nouveaux témoignages glaçants

Patrick Poivre d'Arvor accusé de viols : deux nouveaux témoignages glaçants PPDA. Deux femmes ont écrit au procureur de la République du tribunal de Nanterre pour porter plainte pour viols contre Patrick Poivre d'Arvor. Leurs témoignages.

[Mis à jour le 30 septembre 2022 à 13h58] L'affaire PPDA continue de prendre de l'ampleur. Selon des informations du Parisien, deux nouvelles femmes ont contacté le procureur de la République de Nanterre afin de porter plainte contre Patrick Poivre d'Arvor. Les deux accusatrices, Alejandra (une franco-argentine de 56 ans) et Maïté (une Belge de 49 ans), dénoncent toutes deux des viols, qui tombent aujourd'hui sous le coup de la prescription. Les faits se seraient produits en 1992 et 2005 respectivement, dans le bureau du présentateur de TF1. 

Maïté, l'une des deux nouvelles accusatrices de PPDA, a contacté le présentateur afin d'être mise en relation avec des médecins spécialisés dans les troubles alimentaires, dont souffrait notamment la fille du journaliste, Solenn. Ils se rencontrent finalement en 2005 et l'emmène dans son bureau après le JT, alors que le mari de la Belge attend dans le hall de T1. "Quand je me suis retournée, il avait baissé son pantalon, se souvient-elle. J'ai compris qu'il voulait que je le dédommage de l'aide qu'il m'avait apportée [...] J'étais bloquée. Je l'ai fait. Tout s'est déroulé très vite." Elle confie alors l'histoire à son mari, qui confirme le témoignage. Elle n'ira toutefois pas dénoncé Patrick Poivre d'Arvor à la police, l'estimant "intouchable".

De son côté, Alejandra dit avoir croisé PPDA par hasard dans un restaurant parisien, qui l'invite alors à assister au JT avant d'être appelée dans son bureau."D'un coup il se lève, s'approche et me prend pour me jeter sur la moquette et me viole, raconte-t-elle au quotidien national. Je suis en état de choc, paralysée." L'avocate de Patrick Poivre d'Arvor n'a pas souhaité s'exprimer sur l'affaire. Rappelons que l'ex-journaliste dément fermement les faits qui lui sont reprochés depuis la première plainte, en février 2021.

Depuis le 18 février 2021, Patrick Poivre d'Arvor fait l'objet d'accusations de violences sexuelles. L'affaire a débuté par la plainte de Florence Porcel, et a été alimentée depuis par de nombreux témoignages (une trentaine) et plusieurs plaintes (une dizaine) pour des faits de viols, agressions sexuelles ou harcèlement sexuelle. PPDA a, de son côté, toujours nié ces accusations et a même porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Les accusations contre Patrick Poivre d'Arvor ont fait l'objet d'une première enquête. Le 25 juin 2021, le parquet de Nanterre a décidé de la classer sans suite, en raison de la prescription de la plupart des plaintes ou encore par manque de preuve dans le cas de Florence Porcel. Cette dernière s'est toutefois constituée partie civile en novembre 2021, rouvrant automatiquement une nouvelle enquête contre PPDA. Sa plainte pour dénonciation calomnieuse a également été classée sans suite. L'enquête est actuellement en cours. Au total, Le Parisien a décompté au moins 19 viols enregistrés contre PPDA, dont 9 pour viol.

L'affaire PPDA est née des accusations de la chroniqueuse scientifique Florence Porcel, relayées par Le Parisien le 18 février 2021. L'écrivaine, déjà à l'origine de l'affaire dite de la "Ligue du LOL" en 2019, porte alors plainte contre l'ex-présentateur et accuse PPDA de viols et agressions sexuelles. Les premiers faits remonteraient à 2004. Florence Porcel indique qu'après un JT de 20 heures où elle aurait été invitée en coulisses, Patrick Poivre-d'Arvor l'aurait conduite dans son bureau et l'aurait embrassée en "introduisant sa main dans sa culotte". Ils auraient ensuite eu un rapport sexuel auquel l'écrivaine, alors âgée de 21 ans, tétanisée, n'aurait pas consenti. En 2009, la plaignante assure que l'ex-journaliste l'aurait forcée à pratiquer une fellation sans protection. Selon ses dires, elle aurait cette fois explicitement formulé son désaccord.

Patrick Poivre d'Arvor démentira immédiatement ces accusations. Mais les accusations de Florence Porcel vont agir comme un déclencheur, d'autres femmes ayant par la suite témoigné et pour certaines porté plainte contre l'ancienne star du JT de TF1. Le 25 juin 2021, le parquet de Nanterre a classé une première enquête préliminaire sans suite, en raison notamment d'infractions prescrites ou par manque de preuves (dans le cas de l'affaire Porcel). En novembre 2021, Florence Porcel porte une nouvelle fois plainte pour viols, avec cette fois constitution de partie civile. Une enquête a été ouverte. La cour de Versailles a d'ailleurs demandé, en juin 2022, que les juges en charge du dossier instruisent sur les deux accusations de Florence Porcel, dont l'accusation de viol, prescrite, datant de 2004, qui n'avait pas été étudiée lors du premier dépôt de plainte.

Suite à la prise de parole de Florence Porcel contre PPDA, plusieurs autres femmes ont porté plainte pour viols, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel. La grande partie des faits tombent toutefois sous le coup de la prescription. Dans le sillage immédiat de l'affaire Porcel, au moins 8 femmes ont porté plainte contre PPDA. La majorité des accusations tombent elles aussi sous le coup de la prescription.

Certains plaintes, comme celle de Florence Porcel, seront aussi rejetées car "insuffisamment caractérisées" ou manquant de preuves. Mais les accusations et les procédures vont se multiplier, si bien que depuis février 2021, au moins 19 femmes auraient porté plainte contre PPDA, dont 9 pour viol (selon Le Parisien). 

En plus de Florence Porcel et des plaignantes, plusieurs femmes ont témoigné contre PPDA depuis février 2021 dans plusieurs médias, notamment Le Monde, Médiapart, Libération, avec plusieurs unes choc en novembre et décembre 2021 ainsi qu'en septembre 2022, ou encore Le Parisien, sans nécessairement porter plainte. Au total, une trentaine de femmes ont accusé Patrick Poivre d'Arvor de violences sexuelles. Le 20 septembre 2022, Cécile Delarue, journaliste, affirme auprès de franceinfo que "90 femmes" ont témoigné auprès du collectif des plaignantes dans l'affaire PPDA.

D'abord anonymes, plusieurs accusatrices ont fini par dévoiler leurs noms et leurs visages au fil des mois. Certaines femmes sont plus connues que d'autres, comme Florence Porcel, la journaliste Hélène Devynck ou les écrivaines Margot Cauquil-Gleizes et Bénédicte Martin. D'autres femmes, qui accusent Patrick Poivre d'Arvor de violences sexuelles, ont souhaité conserver leur anonymat. L'une d'entre elles affirme notamment avoir été mineure au moment des faits qu'elle dénonce. Le 28 avril 2022, plusieurs femmes témoignent contre PPDA à visage découvert dans Complément d'enquête. Le 10 mai 2022, elles sont 20 à se dire victime du présentateur dans une émission diffusée sur Médiapart et à témoigner à visage découvert. 

Depuis les premières accusations parues dans la presse, en février 2021, Patrick Poivre d'Arvor campe sur ses positions : il dément totalement chacun des faits qui lui sont reprochés. Il reste à ce jour présumé innocent. Dans l'émission Quotidien, en mars 2021, PPDA assure qu'il n'aurait jamais accepté une relation qui n'était pas consentie par les deux parties. "S'il y a eu séduction ou tentative de séduction, elle ne vient pas de moi." Patrick Poivre d'Arvor porte également plainte contre Florence Porcel pour dénonciation calomnieuse, "aussi mensongère qu'inspirée par une quête de notoriété inconvenante". Celle-ci a été classée sans suite en juin 2021 par le parquet de Nanterre, qui a invoqué une "absence de démonstration d'une intention de nuire".

L'ancienne star du JT de TF1 a également porté plainte le 26 avril 2022, quelques jours avant un reportage choc de Complément d'enquête sur France 2, pour dénonciation calomnieuse contre 16 autres de ses accusatrices.  Dans sa plainte, PPDA affirme que "la libération de la parole des femmes connaît malheureusement son lot d'excès et de dérives". Il estime que ces femmes qu'il aurait "éconduites ou ignorées", en auraient généré une "amertume les condui[sant] à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse". Le 12 mai 2022, PPDA est écarté du magazine "Une Maison, un artiste", qu'il commentait depuis 11 ans sur France Télévisions.