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Pedro Castillo : un an et demi de dérives à la tête du Pérou

Destitution.

Destitué par le Congrès le mercredi 7 décembre, comme nombre de ses prédécesseurs, puis emprisonné pour rébellion, l’ancien instituteur d’origine rurale n’aura exercé que dix-sept mois à la tête du Pérou. Rattrapé notamment par des affaires de corruption, il a aggravé l’instabilité politique du pays, relate le site “El País América”.

Le président péruvien Pedro Castillo, devant le Congrès, le 28 juillet 2021 à Lima.
Le président péruvien Pedro Castillo, devant le Congrès, le 28 juillet 2021 à Lima. PHOTO / ANGELA PONCE / REUTERS

Le 28 juillet 2021 a été le jour de toutes les premières fois au Pérou. La première fois que Pedro Castillo franchissait les portes du Congrès péruvien, la première fois qu’un instituteur était investi à la présidence, la première fois qu’un homme politique n’appartenant pas aux élites accédait au pouvoir, porté par un discours antisystème aux accents populistes.

Coiffé d’un chapeau de paille, une main sur la Bible, cet ancien dirigeant syndical promettait de transformer un pays divisé, profondément polarisé, à l’issue d’élections où il avait affronté la candidate de droite Keiko Fujimori. Mais depuis ce jour, le pays a été plongé dans une spirale d’instabilité politique qui a abouti mercredi 7 décembre à la destitution et à l’arrestation de Castillo. Une impression de déjà-vu.

La chute de Castillo, d’abord imperceptible, a commencé dès les premières semaines. En moins d’un an et demi, le président a formé cinq gouvernements. Des dizaines de ses ministres ont soit démissionné, soit ont été limogés. Et l’été dernier, il a rompu également avec l’homme qui l’avait hissé à la présidence, Vladimir Cerrón. Le leader de la formation Perú Libre, issu de la gauche la plus radicale, s’était vu interdire d’exercer toute fonction publique du fait d’une condamnation pour corruption.

Vladimir Cerrón avait donc construit la candidature de l’instituteur rural afin de former un gouvernement en rupture totale avec le passé récent du pays. Toutefois, des désaccords n’ont pas tardé à apparaître entre les deux hommes, désaccords qui finiront par coûter à Castillo le soutien de ses députés. Mercredi 7 décembre, lesdits députés n’ont pas hésité à qualifier de “coup d’État” la décision de dissoudre le Congrès.

Un vaste système de corruption

Privé de ses soutiens, le président a été amené à conclure des

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Source de l’article

El País América (Mexico)

C’est depuis sa rédaction de Mexico que le plus grand quotidien espagnol, qui se veut “global”, alimente ce site d’information dédié à l’actualité des Amériques. Il s’appuie sur des correspondants installés dans la quasi-totalité des pays d’Amérique latine mais aussi, bien sûr, aux États-Unis.

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