L’ESSENTIEL
- La Première ministre annonce ce mercredi à 16h30 son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire, « priorité absolue » de la rentrée pour Elisabeth Borne. Elle sera accompagnée du ministre de l’Education, Gabriel Attal, mais aussi des ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé ainsi que du secrétaire d’Etat au Numérique.
- Ce plan avait été annoncé dès juin par la Première ministre après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais. Depuis un autre adolescent, Nicolas, s’est donné la mort. Et les défaillances de certains rectorats dans la gestion des dossiers de harcèlement ont été mis à jour.
- Brigades dédiées dans les rectorats, confiscation du portable dans les cas graves, cours d’empathie, interdiction de réseaux sociaux pour les mis en cause… Ce plan devrait être autant axé sur la prévention que sur la répression du harcèlement.
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Le gouvernement a prévu une mesure permettant au juge de bannir un enfant des réseaux sociaux.
Le 3018 permettra de signaler le cyberharcèlement. Les principaux réseaux sociaux devront renvoyer les enfants signalant le cyberharcèlement sur le 3018.
Cela permettra de sensibiliser les élèves aux risques, explique Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique.
« Nous allons inscrire un module dédié à la lutte contre le harcèlement dans la formation des éducateurs sportifs », annonce-t-elle.
Des équipes académiques de lutte contre le harcèlement vont aussi être mobilisées qui pourront se déployer partout sur le terrain.
Un questionnaire sera distribué à tous les élèves à partir du CE2.
La France va inscrire dans le cursus scolaire des cours d'empathie pour la rentrée 2024. Une école pilote par département va s'y engager dans quelques mois.
Les appels sur le 3020 ont été multipliés par deux, annonce le ministre.
Elle passe désormais la parole à Gabriel Attal.
Les victimes seront mieux accompagnées psychologiquement.
Un accompagnement pourra aussi être proposé aux parents.
« Nous allons développer la confiscation des téléphones ». Borne veut permettre «d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux »
Une circulaire va être prise en ce sens. La saisine du procureur sera systématique en cas de plainte. « La saisine du procureur sera désormais systématique en cas de signalement pour harcèlement, notamment grâce à une plateforme dédiée entre l'Éducation nationale et la Justice. Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes », a précisé Elisabeth Borne.
« Notre objectif est clair : identifier tous les enfants en souffrance », insiste Élisabeth Borne. Le 3018 sera le numéro unique de signalement.
Dès début 2024, les encadrants des activités mineurs seront formés, comme les éducateurs sportifs.
La Première ministre énonce le prénom de plusieurs victimes qui se sont suicidées. « Au collège ce sont deux élèves par classe qui sont visés ». « Vous n'êtes pas responsables », déclare-t-elle aux victimes. Elle appelle à une « mobilisation générale » et promet « une lutte implacable » contre ce « phénomène massif ».
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— 20 Minutes (@20Minutes) September 26, 2023
Le 3020 est un numéro d’écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes de harcèlement scolaire. Il fonctionne du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.
Selon le baromètre sur les violences scolaires de l’association les Apprentis d’Auteuil dévoilé en 2022, 7 jeunes sur 10 déclarent avoir déjà subi des violences au sein de leur établissement. Ces violences ont majoritairement lieu au collège (cité par 71 % des répondants). On vous explique pourquoi.
C’est ce qu’a annoncé Gabriel Attal lundi. « Et évidemment des travaux vont se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l’envoi de ces courriers, et s’il était justifié de les envoyer ou pas » , a-t-il expliqué.
Car le harcèlement scolaire passé a parfois des incidences sur la vie sociale, sentimentale et professionnelle des années plus tard.20 Minutes avait recueilli des témoignages d'anciens harcelés il y a quelques mois...
Dès l’école maternelle, les enfants peuvent être victimes de harcèlement. Il n’est donc jamais trop tôt pour en parler aux enfants. A condition de le faire avec tact pour ne pas être trop anxiogène. Les experts livrent leurs conseils ici.
Cette mesure a été instaurée à la rentrée. Une grande avancée, car jusqu’alors, c’était bien souvent la victime qui quittait son établissement pour ne plus être confrontée à son agresseur.
Gabriel Attal a déclaré en septembre travailler à la future mise en place d’un questionnaire pour tous les élèves afin de repérer les « signaux faibles » dans la lutte contre le harcèlement scolaire. « Je voudrais qu’on arrive à mettre en place un système où l’ensemble des élèves s’auto-évaluent sur la question de savoir s’ils sont harcelés ou pas ».
Certaines familles s’estiment toujours insuffisamment soutenues lorsque leur enfant est la cible de harceleurs. Elles se sont racontées à 20 Minutes.
Comme le souligne le rapport sénatorial de Colette Mélot publié en 2021, ce fléau « touche tous les milieux sociaux et peut donc toucher tous les établissements. » C'est au collège qu'il y a le plus de victimes, suivi de l'école primaire et du lycée.
Nous allons vous réexpliquer les enjeux de la lutte contre le harcèlement scolaire et vous délivrer en direct les principales annonces du gouvernement.