Emmanuel Macron a assuré mercredi qu'Elisabeth Borne avait toute sa « confiance », au lendemain d'une réaction qui est apparue comme un recadrage de sa Première ministre sur la manière de contrer le Rassemblement national.
« Je veux ici lui redire toute ma confiance »
« Je pense qu'en effet on ne peut plus battre dans nos démocraties l'extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux », a dit le président français devant la presse à Bratislava (Slovaquie) lors du forum Globsec sur les questions de sécurité régionales, alors qu'Elisabeth Borne avait jugé dimanche que le RN était un « héritier de Pétain ». Pour autant, « je veux ici lui redire toute ma confiance », a-t-il ajouté, assurant qu'il avait pour principe de ne jamais faire de mise au point la concernant autrement qu'en tête-à-tête.
Lors du conseil des ministres mardi, le chef de l'Etat avait affirmé qu'il ne fallait pas combattre l'extrême droite « par des arguments moraux » mais par « le fond » et « le concret ».
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Les idées du RN « sont toujours les mêmes », avait dit Borne
Dimanche, lors d'une interview à Radio J, la Première ministre avait dit ne pas croire du tout « à la normalisation du Rassemblement national ». « Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse », avait-elle déclaré. Le RN est-il l'héritier de Pétain ? « Oui, également, héritier de Pétain, absolument », avait répondu la Première ministre, fille d'un rescapé de la Shoah.
