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Pornographie : asphyxie, torture, électrocution... quelles sont les pratiques "indignes" pointées dans un rapport ?

Dans une synthèse publiée ce mercredi 27 septembre, le Haut conseil à l'égalité ente les femmes et les hommes (HCE) passe au crible quatre plateformes pornographiques, et dénonce les contenus violents et les traitements "contraires à la dignité humaine et à la loi" subies par les femmes.

Pendant un an et demi, le Haut Conseil à l'égalité ente les femmes et les hommes (HCE) s'est penché sur les contenus de quatre plateformes pornographiques : PornHub, Xhamster, Xvideos et Xnxx.

Parmi les millions de vidéos étudiées, 90 % des contenus pornographiques contiennent de la violence physique, sexuelle, ou verbale, selon le rapport d'étude remis ce mercredi 27 septembre au gouvernement.

Étouffement par fellation profonde, électrocution, étranglement

Le HCE recense "au moins 1,4 million de vidéos contenant des pratiques sadiques". Des vidéos qui mettent en scène des femmes torturées par électrocution, asphyxiées dans des sacs plastiques, ou encore hurlant de douleur.

Parmi les mots-clés les plus utilisés, le rapport relève le "choking" (étranglement) "bukkake" (acte ou des dizaines d’hommes pénètrent une femme puis éjaculent sur elle), "gangbang", "gagging", (étouffement par fellation profonde), "torture" : autant de pratiques et traitements "contraires à la dignité humaine" et "à la loi française", précise le rapport de 230 pages.

En effet, ces contenus violents répondent pour certains à la définition juridique d’"actes de torture et de barbarie insoutenables".

Des contenus qui "érotisent et banalisent" l'inceste

Parmi les catégories très recherchées figurent celles mettant en scène des mineurs. Lors de son étude, le HCE a recensé 1,3 million de vidéos pédopornographiques répondant à des mots-clés tels que "papa", "écolière", "sœur et frère".

Ces contenus "érotisent et banalisent" l’inceste et les violences sexuelles sur mineurs, jouant ainsi un rôle de facilitateur de la pédocriminalité, dénonce le HCE.

Vidéos signalées mais toujours en ligne

Pour tester le système d’impunité dont bénéficient les producteurs et les hébergeurs de ces contenus, les auteurs du rapport ont effectué 35 signalements de vidéos auprès de la plate-forme officielle de signalement de contenus illicites en ligne Pharos.

Malgré des titres pourtant explicites ("écolière se fait sodomiser", "beurette en chaleur calmée avec la ceinture"), aucun des contenus signalés n'a été retiré.

Face à ce constat accablant, le HCE émet une série de 10 recommandations "pour faire évoluer la loi mais surtout pour que les principes du droit existant soient appliqués avec efficacité, rapidité, exemplarité".