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Pour Bruno Le Maire, passer l'hiver « sans coupures » est « à notre portée »

Le ministre de l'Économie et le directeur d'EDF se sont tous les deux montrés confiants, vendredi 9 décembre, quant à notre capacité de production électrique.

Source AFP
Bruno Le Maire etait en visite a la centrale nucleaire de Penly, en Seine-Maritime, avec le nouveau patron d'Electricite de France (EDF) Luc Remont.
Bruno Le Maire était en visite à la centrale nucléaire de Penly, en Seine-Maritime, avec le nouveau patron d'Électricité de France (EDF) Luc Rémont. © LOU BENOIST / AFP

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Malgré les alertes du gestionnaire de réseau, Réseau de transport d'électricité (RTE), Bruno Le Maire se veut rassurant. En visite à la centrale nucléaire de Penly, en Seine-Maritime, avec le nouveau patron d'Électricité de France (EDF) Luc Rémont, le ministre de l'Économie a estimé que l'objectif de « passer l'hiver sans difficultés et sans coupures est à notre portée ». 

Luc Rémont s'est, lui aussi, montré « confiant ». « Nous abordons avec confiance les semaines qui viennent avec le passage de l'hiver », a ainsi déclaré l'homme choisi par le gouvernement pour piloter la relance de la production d'électricité nucléaire, en assurant qu'EDF était « totalement mobilisé pour faire face aux enjeux de court comme de moyen terme ».

EDF vient de remettre en service trois réacteurs supplémentaires, portant à 40 le nombre de réacteurs connectés au réseau et à 39 gigawatts, la puissance nucléaire en service. Seize réacteurs sont toujours à l'arrêt pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion. « Nous sommes dans la bonne direction. Arrêtons de dire que c'est la catastrophe, ce n'est pas vrai », a salué Bruno Le Maire.

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« Un défi industriel de grande ampleur »

Vêtu du gilet d'électricien bleu marine et orange, Luc Rémont prenait pour la première fois la parole depuis sa prise de fonction le 23 novembre. Flanqué du ministre en col roulé, il s'exprimait devant des dizaines de salariés, au pied des turbines à vapeur d'une immense salle des machines. Il y a « beaucoup de travail », a lancé le nouveau patron directeur général.

« L'énergie est revenue sur le devant de la scène depuis un an », a-t-il observé, évoquant la situation géopolitique. Et « les circonstances ont fait que, la même année, nous sommes confrontés à un défi industriel de grande ampleur », a-t-il poursuivi.

Bruno Le Maire a par ailleurs envoyé un signal aux salariés, inquiets que la renationalisation en cours du groupe ne soit le prélude à un possible démantèlement de l'entreprise. « Hercule est abandonné, que les choses soient claires », a assuré le ministre, évoquant ce projet de séparation des activités du groupe en trois entités, nucléaire, hydroélectrique et énergies renouvelables qui était combattu par les syndicats.

Confirmant la volonté de l'exécutif de construire six nouveaux réacteurs EPR, le ministre a rappelé l'objectif d'une entrée en service du premier en 2035, ajoutant toutefois : « Si c'est 2034, c'est mieux. » « Toutes les nations en Europe reviendront un jour à l'énergie nucléaire », a-t-il également prédit.