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Pour lutter contre les « déserts médicaux », la solution d’une quatrième année d’internat pour les jeunes généralistes fait débat

La mesure sera portée par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ont annoncé François Braun et Sylvie Retailleau, dimanche. Si les ministres évoquent un encouragement à exercer en zone « sous-dense », les syndicats redoutent une obligation.

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C’est une mesure inflammable. Elle a d’ailleurs suscité de vives réactions, dans les cercles d’internes et de médecins généralistes, avant même qu’on en connaisse précisément les contours. « Le gouvernement va proposer au Parlement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 [qui doit être présenté en conseil des ministres, lundi 26 septembre] l’ajout d’une quatrième année au diplôme d’études spécialisées de médecine générale », ont annoncé les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur, François Braun et Sylvie Retailleau, par voie de communiqué, dimanche 25 septembre.

L’allongement d’un an des études des internes en médecine générale devra se faire en « encourageant » – c’est le mot retenu dans ce message commun – l’installation dans les territoires les « moins pourvus » en médecins. Autrement dit, dans les « déserts médicaux », selon la formule un peu galvaudée ; les « zones sous-denses », préfèrent dire les praticiens.

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Un chiffon rouge ? Tout le week-end, les réseaux sociaux ont vu les réactions fleurir, après que le Journal du dimanche, vendredi 23 septembre, puis l’Agence France-Presse, samedi 24, ont défloré le projet. « L’ajout de cette phase de consolidation au diplôme d’études spécialisées de médecine générale, qui serait exercée exclusivement en pratique ambulatoire [autrement dit, en ville], viserait à compléter la formation, ainsi alignée sur les autres diplômes d’études spécialisées », justifient les deux ministres dans une lettre de mission que Le Monde a pu consulter. Ce qui braque les médecins, jeunes et moins jeunes, vient après : « Compte tenu de la démographie médicale et de la répartition des professionnels sur le territoire, cette année de consolidation aura vocation à se dérouler en priorité en zone sous-dense », écrivent-ils aussi.

Envoyer un « renfort massif »

L’idée n’est en réalité pas tout à fait nouvelle : elle a figuré parmi les engagements de campagne du candidat Macron, qui évoquait, au printemps, la possibilité d’instaurer cette quatrième année d’internat, moyen « parmi d’autres » d’envoyer un « renfort massif dans les déserts médicaux ». Elle a aussi été agitée par d’autres candidats à la présidentielle, à droite comme à gauche. La réforme du troisième cycle des études de médecine, en 2017, a créé un unique « diplôme d’études spécialisées » en quatre ans, mais la médecine générale disposait, jusqu’à présent, d’un statut dérogatoire à l’année de consolidation.

Changement de cap ? L’objectif avancé par le gouvernement, à ce stade, et la rapidité de mise en chantier de la mesure, pour une entrée en vigueur à la rentrée universitaire 2023 – mais une déclinaison effective probablement à l’automne 2026 ou 2027 –, bouscule la profession.

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