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Pourquoi le trajet domicile-travail vous fait (malgré tout) du bien

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Science alert

Les Français se déplacent en moyenne 50 minutes chaque jour (aller-retour) pour aller de leur domicile à leur lieu de travail. Une plaie pour beaucoup, qui n'y voient là qu'emmerde, fatigue et temps perdu. Pourtant, le temps de trajet n'est pas si inutile que l'on peut l'imaginer. Il serait même bénéfique pour la santé mentale des travailleurs, rapporte Science Alert.

Le média scientifique s'appuie sur une nouvelle étude qui montre tout l'intérêt d'avoir un temps de coupure entre son travail et son domicile. Un temps que le Covid-19 et le télétravail ont parfois supprimé, impactant de façon insoupçonnée la santé mentale de certains.

Le vide qu'a engendré le télétravail a été étudié par des scientifiques, qui ont notamment observé une semaine de trajets domicile-travail de 80 employés. Les résultats montrent deux grandes tendances.

Transition et temps pour soi

D'un côté, le trajet du travail au domicile marque une vraie rupture: cet espace dit liminal permet de passer d'un rôle à un autre, d'une posture de travail à une posture de détente. Cette transition est particulièrement bénéfique mentalement car elle permet surtout de changer de rythme. De laisser derrière soi le stress de la journée et les deadlines à venir.

Sans cette transition essentielle, le média note un possible épuisement professionnel. Les rôles deviennent flous, l'espace entre travail et domicile se chevauche. Le travailleur ne trouve plus vraiment de place pour du temps libre véritable, car il ne peut se désengager mentalement des exigences de son travail.

Et ce n'est pas tout. La reconstitution de l'énergie mentale épuisée pendant le travail serait particulièrement efficace lors de ces trajets. Que ce soit en transport en commun, en voiture, en vélo ou à pied, l'on peut écouter de la musique, des podcasts, appeler un ami, regarder une vidéo... Bref, on se détend, on coupe, et on se remet psychologiquement des tumultes de la journée.

Evidemment, se retrouver bloqués dans les bouchons parisiens pendant des heures n'a rien de relaxant. Voir défiler lentement les minutes agglutinés sous les aisselles d'un inconnu dans le bus non plus. Éviter les chemins et transports particulièrement désagréables en prenant une route plus longue quand cela est possible serait une option pour pallier le problème.

En effet, dans l'étude, les jours où les trajets étaient plus longs que la moyenne (notamment quand ces derniers étaient intentionnellement choisis par les cobayes) étaient souvent perçus en bout de course comme d'autant plus relaxants, permettant un véritable détachement psychologique du travail.