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Puymoyen : la Poste a fermé, depuis lundi la supérette a pris le relais

Puymoyen : la Poste a fermé, depuis lundi la supérette a pris le relais
Pour Luis Dantas, employé de la supérette, il faut s’habituer à ce nouveau service un peu chronophage pour le moment.

Photo R. T.

Par Richard TALLET - r.tallet@charentelibre.fr, publié le 5 octobre 2022 à 17h57.

Le bureau de Poste de Puymoyen est fermé. La supérette a accepté de prendre le relais. Depuis lundi, les trois employés et le patron offrent même un meilleur service, avec une amplitude horaire plus large.

Les premiers colis s’accumulent dans un bac au pied du guichet estampillé La Poste. Mais Luis Dantas n’est pas facteur. Il est employé de la supérette maison de la presse place Genainville, à Puymoyen. Depuis lundi, le comptoir du commerce s’est enrichi d’un nouveau guichet. Le bureau de Poste voisin vient de fermer. Le commerce a donc pris le relais pour que ce service public...

Les premiers colis s’accumulent dans un bac au pied du guichet estampillé La Poste. Mais Luis Dantas n’est pas facteur. Il est employé de la supérette maison de la presse place Genainville, à Puymoyen. Depuis lundi, le comptoir du commerce s’est enrichi d’un nouveau guichet. Le bureau de Poste voisin vient de fermer. Le commerce a donc pris le relais pour que ce service public ne déserte pas la commune.

« C’était important qu’on garde au moins un relais postal », s’inquiétait Gérard Bruneteau. Quand le maire de Puymoyen a appris que La Poste voulait fermer son bureau, il a cherché des solutions. « Nous avons une population vieillissante qui a besoin d’avoir un service de proximité. » La Poste proposait trois solutions : la fermeture pure et simple, installer un relais à l’accueil de la mairie, ou trouver un commerce qui veuille bien rendre le service.

« Ce n’était pas possible à l’accueil de la mairie, le secrétaire a déjà beaucoup à faire », détaille le maire qui a donc cherché autour de la place. Un premier commerçant a refusé. « Il trouvait la rémunération trop faible par rapport au surcroît de travail. » Thomas Garraud, le patron du multiservice ne s’est pas posé la question longtemps avant de dire oui.

Horaires élargis

Et ce n’était pas pour le forfait mensuel versé par la Poste (moins de 500 euros). « Il fallait que le service reste. » Même si pour lui et ses trois employés, c’est un surcroît de travail. « C’était normal qu’on propose ce service, on vendait déjà des timbres », ajoute Luis Dantas qui avoue qu’il va falloir « apprendre à gérer le temps entre l’épicerie, le tabac et la Poste ». « On va s’adapter. Ça fait 23 ans qu’on s’adapte », philosophe celui qui a ouvert le commerce en 1999 avec sa mère. « On est une équipe jeune et dynamique ! » Il a quand même posé quelques limites. « J’ai mis des horaires au service postal, de 8h à 12h et de 14h à 19h du lundi au samedi. Entre midi et deux, je suis tout seul, je ne peux pas tout faire. » Mais la plage d’ouverture est largement plus grande que celle de l’ancien bureau qui n’accueillait les clients que de 14h à 17h du lundi au vendredi.

Si Thomas Garraud assure tout ce qui est lié au courrier il ne propose aucun service bancaire. « On fait le point vert du Crédit agricole pour le retrait d’argent, avec eux c’est simple, on utilise le terminal de paiement. Mais avec La Poste, c’est trop compliqué. » Pour le dépôt de chèques, les clients de La Banque postale devront les envoyer par la Poste ou se rendre dans une agence ailleurs.

La pharmacie louche sur les locaux

Pour la mairie, la fermeture du bureau de Poste a un autre impact. Que faire des locaux vacants ? « L’immeuble appartient à la mairie, il date des années 1985. On va avoir des travaux de rénovation à faire », anticipe le maire qui n’est pas inquiet pour l’avenir. « La pharmacie est intéressée. » Ce que confirme Mathilde Arrieta, la pharmacienne qui a déjà constitué le dossier de demande de déménagement auprès de l’Agence régionale de santé. « Sur cette place, on aura une meilleure visibilité, on sera à côté des commerces, de la maison médicale, ce sera mieux agencé à l’intérieur et le loyer sera moins cher que celui que je paie actuellement. »

Autre avantage, la commune prévoit de réaliser deux entrées. « On peut en faire une qui donne sur la place et l’autre du côté des médecins », imagine Gérard Bruneteau qui prévoit aussi de réaliser une vitrine. « Pour l’instant, le projet n’est pas chiffré. On attend la confirmation de l’ARS. »