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Qu’est-ce que l’Ordre des arts et des lettres, dont Francky Vincent devient chevalier ?

Une récompense pour l’ensemble de sa carrière. Le chanteur Francky Vincent a été nommé chevalier des arts et des lettres, a rapporté le portail des outremers La Première qui a noté que son nom figurait parmi les nouveaux promus dans un décret publié le 25 novembre dernier.

L’artiste de 66 ans originaire de Guadeloupe s’est fait connaître en interprétant 170 chansons, souvent comiques et parfois grivoises (comme Tu veux mon zizi, sortie en 2004). Sa nomination a donc surpris, et ce malgré son important succès commercial en métropole (3 millions d’albums vendus).

Avec cette distinction, Francky Vincent rejoint 450 autres chevaliers d’horizons divers : journalistes, historiens, metteurs en scène, humoristes ou rappeurs. On compte ainsi parmi eux Orelsan ou encore Régis Laspalès.

L’appartenance à l’Ordre des arts et des lettres est une récompense honorifique attribuée aux «personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ».

L’ordre de Saint-Michel

Les deux récompenses françaises les plus prestigieuses, la légion d’honneur et l’ordre national du mérite, sont nationales. L’ordre des arts et des lettres est, au côté des palmes académiques, du mérite agricole et du mérite maritime, un des quatre ordres ministériels. Il a été créé en mai 1957.

D’après le ministère de la culture, il a un prédécesseur, l’ordre de Saint-Michel, attribué entre 1 469 et 1 830. « Destiné à l’origine à l’aristocratie, il va tendre aux XVIIe et XVIIIe siècles à devenir un ordre de mérite civil où seront distingués de nombreux artistes, architectes, collectionneurs ou gens de lettres », rapporte l’institution.

À l’origine, l’ordre des arts et des lettres est sous tutelle de l’éducation nationale, avant d’être rattaché au ministère de la culture alors administré par André Malraux.

Le Corbusier, Chagall, Francky Vincent

Parmi les récompensés de la première promotion de 1957 figurent d’illustres noms comme celui de l’artiste Georges Braque, du peintre marc Chagall ou de l’architecte Le Corbusier.

Cette distinction comporte trois grades : chevalier, rang auquel a été nommé Francky Vincent, puis officier, et enfin commandeur. Les lauréats sont choisis par un Conseil composé de 24 membres. Une moitié est constituée de hauts fonctionnaires, une autre de personnalités choisies pour 5 ans par le ministre (l’écrivain Jean-Christophe Ruffin, la journaliste Isabelle Giordano ou encore le chef d’orchestre Patrick Marie Aubert, par exemple), ainsi que d’un représentant du Conseil de l’ordre de la légion d’honneur.

Le refus de Léo Ferré

Une fois la liste dressée par cet aréopage, le ministre nomme, ou pas, les personnes qui y figurent. L’arrêté ministériel qui suit entérine l’entrée dans l’ordre des récompensés.

André Malraux, alors qu’il est ministre, jugeait cette distinction « respectée et enviée des artistes, des écrivains, des créateurs ». Certains, comme Léo Ferré, ont cependant farouchement refusé cette décoration gouvernementale.