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Qui étaient vraiment les amazones du Dahomey, les guerrières de “The Woman King” ?

Cinéma.

“The Woman King”, qui sort en France ce 28 septembre, revient sur l’histoire des Agojié. Au XIXe siècle, ces guerrières ont défendu le royaume du Dahomey, dans le Bénin actuel. Sur les réseaux sociaux, certains reprochent au film de taire leur implication dans la traite des esclaves. Voici ce qu’en disent les historiens.

Viola Davis dans “The Woman King”, un film très attendu sur les guerrières du royaume du Dahomey. L’actrice américaine incarne la redoutée générale Nanisca.
Viola Davis dans “The Woman King”, un film très attendu sur les guerrières du royaume du Dahomey. L’actrice américaine incarne la redoutée générale Nanisca. YOUTUBE/CAPTURE D’ÉCRAN

En 1892, les troupes françaises déployées en Afrique de l’Ouest sont tombées sur une mauvaise surprise. Aux portes du Dahomey, ce royaume situé dans le sud du Bénin actuel, la garde était montée par “un ennemi auquel elles n’avaient encore jamais fait face”, narre The Guardian. Les forces coloniales allaient devoir venir à bout des Agojié (aussi appelées Mino), un régiment de femmes à la férocité légendaire, dont l’histoire est racontée par le film The Woman King.

Ce long-métrage réalisé par l’Américaine Gina Prince-Bythewood, qui sort ce 28 septembre en France, est basé sur le scénario de Dana Stevens et Maria Bello. En 2015, cette dernière s’est rendue au Bénin, où “elle a appris l’histoire des Agojié”, retrace The Hollywood Reporter, le magazine de référence du cinéma américain.

“Bello est revenue chez elle, à Los Angeles, convaincue que cette histoire ferait un bon film.”

Une fiction nourrie de faits historiques

Surnommées “Amazones” par les Européens en référence aux guerrières de la mythologie grecque, les Agojié étaient “extrêmement talentueuses”, relève l’anthropologue Dominique Somda sur la plateforme The Conversation. “Elles inspiraient peur et fascination à la population locale et aux étrangers venus explorer et coloniser le territoire”, ajoute cette professeure, formée en France et désormais en poste à l’université du Cap, en Afrique du Sud.

Avec l’aide de Dana Stevens, Maria Bello a inventé des personnages : l’actrice américaine oscarisée Viola Davis joue la générale Nanisca, et la Sud-Africaine Thuso Mbedu endosse le rôle de Nawi, une jeune guerrière en cours d’initiation. Leur souverain, Ghézo, incarné par le Britannico-Nigérian John Boyega, a en revanche bien existé. Selon l’historienne américaine Lynne Ellsworth Larsen, citée par le Smithsonian Magazine, “Ghézo (qui a régné de 1818 à 1858) et son fils Glélé (qui a régné de 1858 à 1889) ont été au pouvoir pendant l’âge d’or de l’histoire du Dahomey”.

Servan Le Janne

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