La réforme des retraites est passée (« en force », insistent les manifestants), mais dans les esprits elle ne passe pas. À tel point qu’il y a eu autant si ce n’est plus de monde dans les rues ce jeudi 23 mars en Alsace que lors des premières mobilisations, avec aussi une ambiance plus électrique.
« 49.3 ». Ces chiffres s’affichent partout, des pancartes en carton à la tête du cortège. « 49,3 ou pas : pour le retrait on continue », clame la banderole de l’intersyndicale en tête du cortège strasbourgeois. Les pancartes faites maison donnent la température des esprits, et elle est élevée : « 49,3° celsius, le degré de trop. Macron méprise son peuple » ; « L’eau bout à 100 °C, “ceux qui ne sont rien” à 49,3 ».
Des étudiants en art en ont carrément fait un char : le numéro de l’article tant honni de la Constitution brûle dans une flamme de trois mètres de haut sculptée ces derniers...
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