L'ESSENTIEL 

  • Un hémicycle archicomble et deux motions des oppositions... Le débat sur la réforme des retraites est lancé ce lundi à l'Assemblée nationale pour deux semaines à haut risque, sous la pression des opposants qui organisent deux nouvelles journées de mobilisation.
  • A l'approche de deux journées d'action, mardi et samedi à l'appel de l'intersyndicale, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne était à l'Élysée lundi matin pour sa réunion hebdomadaire avec le président de la République et le gouvernement continue de marteler que le report de l'âge légal n'est pas négociable. 
  • Dans une concession de dernière minute, la Première ministre a annoncé que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, une extension du dispositif carrières longues mais ce geste pourrait être insuffisant pour obtenir les voix de la droite, essentielle alors que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. 

A VOIR

A LIRE

15h17 : La Nupes et Liot vont bien déposer une nouvelle motion référendaire

Confirmé, la Nupes et Liot vont déposer une nouvelle motion référendaire commune pour tenter de bypasser celle du RN choisie la semaine dernière. Mais cela n’a a peu peu près aucune chance d’aboutir. pic.twitter.com/1uR974zYcs

— Rachel Garrat-Valcarcel (@Ra_GarVal) February 6, 2023

15h10 : « Il n’y a plus de discussion possible, nous devons rejeter ce texte », martèle Marine Le Pen

« Comme la Première ministre a expliqué que le report de l’âge de départ à la retraite de deux ans n’était pas négociable et qu’aucune mesure ne pourra contrebalancer l’injustice et le caractère antisocial de cette mesure, il n’y a donc plus de discussion possible, nous devons rejeter ce texte », a déclaré Marine Le Pen ce lundi alors que s’ouvrent les débats dans l’Hémicycle.

« Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour que ce texte ne soit pas voté en l’état », a martelé la dirigeante d'extrême droite. 

💬 "Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour que ce texte ne soit pas voté"

➡ Marine Le Pen (@MLP_officiel) à propos de la réforme des retraites pic.twitter.com/ZWPyYxT4gU

— BFMTV (@BFMTV) February 6, 2023

14h57 : Elisabeth Borne à l’inauguration du centre de recherche Danone

Notre journaliste Guillaume Novello se trouve à Saclay pour suivre le déplacement de la Première ministre Elisabeth Borne qui inaugure ce lundi le centre de recherche Danone. Alors que l’Assemblée nationale s’empare enfin de la très contestée réforme des retraites, il est « possible qu’on parle plus de retraites que de saucisse », souligne-t-il sur Twitter.

On est aujourd'hui à #Saclay pour l'inauguration du centre de recherche de Danone, en présence d'Élisabeth #Borne. Possible qu'on parle plus de #Retraites que de saucisses (en plus Fabien Roussel n'est pas là) @20Minutes pic.twitter.com/Gl59SkVUYM

— Guillaume Novello (@MonsieurKo) February 6, 2023

14h45 : Les rallonges de « boudin rouge » à l’Assemblée nationale

Notre journaliste politique Rachel Garrat-Valcarcel est à l’Assemblée nationale pour suivre le débat houleux qui démarre ce lundi sur la réforme des retraites. Voici sa première analyse, celle du calme avant la tempête.

À l’Assemblée nationale, le niveau d’excitation parlementaire se compte en nombre de mètres de « boudin rouge » salle des quatre colonnes. Et aujourd’hui, on a sorti les rallonges. On suit ensemble le 1er jour des débats en séances pour la réforme des retraites, pour @20Minutes. pic.twitter.com/hcJxOJdehX

— Rachel Garrat-Valcarcel (@Ra_GarVal) February 6, 2023

14h35 : Quelques baisses de production d’électricité dans les centrales à la veille de la journée nationale de grèves

La grève dans le secteur de l’énergie a provoqué lundi quelques baisses de charge dans les centrales nucléaires d’EDF, à la veille de la journée nationale d’action contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, a-t-on appris de sources concordantes.

Les centrales de Chinon (Indre-et-Loire) et Paluel (Seine-Maritime) « sont mobilisées ce matin », a indiqué la fédération CGT de l’énergie, selon laquelle le mouvement « devrait s’accroître en fin de journée » contre cette réforme qui vise notamment à reporter de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite et dont l’examen démarre lundi après-midi à l’Assemblée nationale.

Le mouvement entraînait une baisse de production de près de moitié au réacteur numéro 2 de Paluel, avec « 700 MW disponibles » contre 1,330 MW de puissance maximale, selon un message diffusé par EDF. Mardi dernier, jusqu’à l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires avait été perdu en production d’électricité en France.

14h20 : Pour Martinez, voter le texte poserait « un problème démocratique »

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi qu’une adoption du projet de réforme des retraites poserait « un problème démocratique » et prévenu que dans ce cas, son syndicat poursuivra la mobilisation. « Les députés sont censés représenter le peuple. Or quand ils votent des lois qui sont contraires à ce que veut le peuple, il y a un problème démocratique », a affirmé le responsable syndical sur France 2.

« On ne peut pas se faire élire pour cinq ans et pendant cinq ans faire ce qu’on veut. Il me semble qu’il y a quelques manifestations en ce moment, il y en aura encore une demain, il y en aura une samedi, il y a des grèves, il y a des sondages », « c’est ça qu’il faut écouter », a-t-il déclaré. « Pour nous, comme pour tous les syndicats, [le recul de l’âge de départ à] 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation, ce n’est pas acceptable », a rappelé Philippe Martinez. « On compte sur le fait qu’il y ait des mobilisations pour que les élus de la République prennent en compte l’avis des citoyens ».

14h06 : Le socialiste Jérôme Guedj veut que le débat parlementaire « alimente la mobilisation sociale »

Le député socialiste Jérôme Guedj a souhaité lundi que le débat parlementaire, qui débute lundi à l’Assemblée nationale, serve à « alimenter la mobilisation sociale » contre la réforme des retraites et parler « concrètement » des conséquences pour les Français.

« J’espère (…) que le travail parlementaire va permettre d’alimenter la mobilisation sociale parce que cette réforme des retraites, elle est frappée du syndrome Dracula qui n’aime pas être mis à la lumière », a expliqué sur France Inter le député de l’Essonne.

Le débat va de « parler concrètement des conséquences pour les Français et les vies brisées que ça va représenter pour telle ou telle catégorie de Français », a-t-il ajouté.

13h54 : Une organisation patronale demande la même durée d’activité pour tous

L’Union des entreprises de proximité (U2P), qui représente artisans, commerçants et professions libérales, a demandé lundi dans un communiqué que « les actifs qui ont commencé tôt soient soumis à la même durée d’activité que les autres ». La troisième organisation patronale française avait soutenu le projet de réforme des retraites lors de sa présentation le mois dernier, déclarant son « adhésion » à des mesures « de responsabilité » et soulignant que le report de l’âge légal à 64 ans permettait « d’écarter » l’augmentation des cotisations et la baisse des pensions.

Aujourd’hui, l’U2P estime qu'« une mesure injuste est apparue depuis au grand jour, sans qu’elle ait été annoncée lors des concertations préalables : les actifs qui ont commencé à travailler tôt, notamment les carrières longues, bien que bénéficiant de la possibilité de partir avant l’âge légal, seraient amenés à travailler 44 ans, soit un an de plus que les autres actifs ». Répondant à une demande des députés LR, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé dimanche que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourraient partir après 43 ans de cotisations, soit à 63 ans.

13h42 : Les syndicats de la SNCF n’appellent pas à la grève samedi, seulement à manifester

Les syndicats représentatifs de la SNCF n’appellent pas à la grève samedi, quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, mais enjoignent les cheminots « à participer aux manifestations sur tout le territoire », ont-ils annoncé lundi.

A l’exception de l’Ile-de-France et de l’Occitanie, la plupart du pays sera en vacances samedi, premier jour de congés pour la zone B. Les syndicats ont décidé de ne pas pénaliser les voyageurs et dénoncent « les polémiques démagogiques sur le droit de grève » lancées selon eux par le gouvernement.

13h30 : Pour Clément Beaune, le service minimum est « un slogan »

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a estimé lundi que l’instauration d’un service minimum dans les transports était « un slogan », alors que des sénateurs LR ont l’intention de déposer un projet de loi pour interdire de faire grève les jours de grande affluence.

« Je n’aime pas les slogans et les débats ressassés. Le service minimum, c’est un slogan, en réalité », a déclaré Clément Beaune sur LCI. Une dizaine de sénateurs LR ont annoncé dimanche une proposition de loi « pour interdire la grève dans les transports les jours fériés et lors des départs et retours de vacances », évoquant « la gréviculture française ». « Je suis pragmatique et je veux bien qu’on regarde », a indiqué le ministre, remarquant cependant que « le débat a [déjà] eu lieu » sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

La « loi sur le service minimum » de 2007, qui n’a en réalité instauré qu’un service prévisible en cas de grève, pourrait être améliorée, a-t-il dit, jugeant le débat « compliqué » et insistant sur une solution « respectueuse du droit de grève, qui est un droit constitutionnel (…), et de manière efficace avec la boussole qui est la protection des usagers ».

13h20 : Le débat arrive dans l'arène de l'Assemblée

Un hémicycle archicomble et deux motions des oppositions... Le débat sur la réforme des retraites est lancé lundi à l'Assemblée nationale pour deux semaines à haut risque, sous la pression des opposants qui organisent deux nouvelles journées de mobilisation.

Le coup d'envoi des débats sera donné à 16 heures pour cette bataille autour du report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ, réforme phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron, qui ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée.

13h10 : Bruno Le Maire « ne voit plus aucune raison » pour LR de ne pas voter la réforme

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a estimé lundi sur France Inter qu’il n’y avait « plus aucune raison » pour les députés Les Républicains de ne pas voter la réforme des retraites après la dernière concession du gouvernement. A la demande des députés LR, Elisabeth Borne a annoncé au JDD ce week-end que ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourraient partir à 63 ans.

« Je ne vois donc plus aucune raison, si on est honnête, si on est cohérent par rapport à ses convictions pour les députés Les Républicains de ne pas voter cette réforme », a déclaré Bruno Le Maire. Il a rappelé que pour rallier LR à son projet de réforme, le gouvernement avait déjà opté pour un relèvement de l’âge de départ en retraite à 64 ans au lieu de 65 ainsi que pour un élargissement de la pension minimum à 1.200 euros aux personnes déjà parties à la retraite.

13h00 : Bienvenue sur ce live

Bonjour à toutes et à tous ! Alors que la contestation dans la rue a débuté dès le 19 janvier, le débat sur la réforme des retraites fait son entrée parlementaire ce lundi. 20 Minutes se mobilise avec ce live pour vous faire suivre le coup d’envoi de ces deux semaines à haut risque pour l’exécutif, sous la pression des opposants qui organisent deux nouvelles journées de mobilisation.