Minoritaires dans les cortèges contre la réforme des retraites, les femmes n’en sont pas moins déterminées. Solidaires ou directement concernées, elles rappellent l’injustice liée aux temps partiels et aux carrières hachées, notamment par l’éducation des enfants, dont le rôle social n’est pas reconnu.
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À Strasbourg, environ 7 000 personnes selon la police, 16 000 à 17 000 selon les syndicats, ont manifesté ce mardi contre la réforme des retraites. Photo DNA/Laurent RÉA
Les pancartes, portant des messages adressés au gouvernement, ont encore fleuri dans le cortège starsbourgeois... Photo DNA/Laurent RÉA
À 58 ans, Sylvie (le prénom a été changé à la demande de l’intéressée) « voit l’échéance de la retraite s’éloigner ». « 62 ans, c’était déjà pas mal. J’ai suffisamment donné. » Mère de deux enfants, divorcée, elle souhaiterait que l’on tienne compte du rôle des femmes qui élèvent leurs enfants « correctement », au bénéfice de l’ensemble de la société. Agent des finances publiques, elle estime aussi qu’elle n’a pas pu mener une carrière comparable à celle d’un homme : « Dans la fonction publique, pour des raisons familiales, les femmes ne passent pas les concours dont la réussite serait synonyme de mutation. On travaille plus souvent à temps partiel, nos...
