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Réforme des retraites : l'appel à l'unité de Nicolas Sarkozy pour une union de la droite

Arthur de Laborde 07h34, le 02 février 2023

Dans la tourmente avec sa réforme des retraites, l'exécutif compte sur le soutien de la droite pour faire voter son texte. Et un soutien inattendu pourrait convaincre les élus Républicains : dans une interview accordée au "Figaro Magazine", Nicolas Sarkozy appelle à l'unité. Un dossier qu'il connaît bien : l'ancien président avait lui aussi fait passer une réforme en 2010.

Pour faire adopter sa réforme des retraites, l'exécutif compte surtout sur les Républicains. Or, malgré le soutien d'Éric Ciotti, plusieurs députés LR ont déjà annoncé la couleur, ils ne voteront pas ce projet de loi en l'état. Toutefois, s'ils n'entendent pas Éric Ciotti, ils se laisseront peut-être convaincre par Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République avait lui-même, en 2010, mené une réforme pour repousser l'âge de la retraite à 62 ans. L'ex-leader des Républicains, jusqu'ici silencieux sur la réforme des retraites, appelle sa famille politique à soutenir le projet de loi, dans une interview qui paraîtra ce vendredi dans le Figaro Magazine.

Se mobiliser pour déstabiliser la gauche

Selon Nicolas Sarkozy, la droite devrait tenir compte des combats qui ont été les siens. Cette prise de position de l'ancien président, toujours très écoutée au sein de sa famille politique, tombe à pic pour l'exécutif au moment où les députés LR se divisent sur l'attitude à adopter. Le gouvernement aura en effet besoin d'une quarantaine de leurs voix pour faire adopter son texte et éviter un recours au 49.3.

L'ancien locataire de l'Elysée livre notamment sa propre vision de la concertation sur un dossier aussi sensible. "Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder et plus vous démobilisez la droite, qui ne comprend plus ce que vous voulez faire", explique Nicolas Sarkozy, citant l'exemple de sa propre réforme des retraites adoptée en 2010. A l'époque, contrairement à Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy avait pris un risque électoral puisqu'il allait être candidat quinze mois plus tard. Mais quand on lui demande s'il pense que cela a pesé dans sa défaite de 2012, l'ancien chef de l'Etat estime que "ce n'est pas cette réforme que j'ai payée".