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Réforme des retraites : la CFDT appelle le gouvernement à « un geste d'apaisement pour trouver une voie de sortie »

Faut-il y voir un premier signe d'apaisement dans la fronde sociale menée entre autres par la CFDT ? Alors que se tient, ce mardi, la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le numéro un du syndicat, Laurent Berger, a demandé, ce mardi, à l'exécutif de mettre en place une « médiation » pour « trouver une voie de sortie » à la crise sociale.

« Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation », a-t-il déclaré ce matin sur France Inter, appelant à un « geste d'apaisement pour trouver une voie de sortie ».

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Mais Laurent Berger ne perd pas de vue son objectif depuis le début de la contestation et a, de nouveau, appelé à « mettre en suspens la mesure d'âge des 64 ans » qui cristallise les oppositions, estimant qu' « entrer dans un processus de médiation » serait « un geste fort à poser » de la part de l'exécutif. « On prend un mois et demi où on dit "les 64 ans ça ne s'appliquera pas" et on fait de la médiation. Et ensuite, on se met autour de la table et on regarde la question du travail, des retraites, sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social », a développé le secrétaire général de la CFDT.

La décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi est attendue « dans quinze jours, trois semaines, et c'est trop long dans ce contexte de tensions », a-t-il jugé. Une nouvelle journée de mobilisation est, en effet, prévue ce mardi 28 mars et pour laquelle l'exécutif, notamment, redoute de nouvelles violences.

« Un geste d'apaisement » qu'il « faut saisir »

Résumant son propos, Laurent Berger a ainsi conclu, ce mardi : « Ce que propose l'intersyndicale aujourd'hui, c'est un geste d'apaisement » qu'il « faut saisir ».

Un discours qui semble répondre à l'appel de la Première ministre, dimanche : « Je suis à la disposition des partenaires sociaux. Il faut qu'on trouve le bon chemin: est-ce que ce sont des rencontres bilatérales, une intersyndicale ? Il faut qu'on mette de l'apaisement. Et que l'on puisse reprendre le travail sur tous ces chantiers » de la pénibilité, des reconversions professionnelles, etc., avait ainsi affirmé Elisabeth Borne, qui indiquait également avoir prévu dans son agenda un créneau pour recevoir éventuellement les organisations syndicales et les organisations patronales dans la semaine du 10 avril.

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La condition sine qua non du numéro un de la CFDT

Dans la foulée des déclarations de la cheffe du gouvernement, Laurent Berger avait déjà répondu en assurant qu'il n'accepterait « la main tendue » d'Élisabeth Borne aux syndicats, que si la réforme était « mise de côté » par son gouvernement. « C'est-à-dire qu'il faut qu'il dise "les 64 ans ne s'appliqueront pas" », a déclaré le responsable syndical, interrogé sur France 2.

« Je suis préoccupé (par) la situation », a-t-il ajouté. «J'appelle le président de la République et la Première ministre à entendre qu'il y a une voie de sortie, mais que cela nécessite de faire un mouvement de leur côté », a-t-il affirmé.

Laurent Berger a, en outre, rappelé avoir proposé une « ouverture » en faisant une pause et en discutant « pendant six mois et du travail et des retraites ».

(avec AFP)