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Réforme des retraites : sur quels points le gouvernement pourrait-il faire des concessions ?

Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud 07h46, le 30 janvier 2023

Ni recul ni aménagement, Élisabeth Borne l'a assuré, les deux axes majeurs du projet de loi de la réforme des retraites - l'âge de départ et l'allongement de la durée de cotisation - ne bougeront pas. La Première ministre reste inflexible même si l'exécutif envisage des pistes de négociations possibles sur d'autres points.

La réforme des retraites est examinée ce lundi à l'Assemblée nationale. À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, le projet de loi arrive d'abord devant la Commission des Affaires sociales. Cette dernière doit examiner 7.000 amendements en trois jours avant que l'ensemble de l'hémicycle ne se penche sur le texte à partir du 6 février.

Pas de concession sur le report de l'âge de départ

Les deux principales mesures, le report de l’âge à 64 ans et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation, ne sont plus "négociables", a prévenu ce week-end Élisabeth Borne mais l’exécutif réfléchit tout de même à faire quelques concessions lors du travail parlementaire. Une réunion pour préparer le terrain autour de la Première ministre s’est d’ailleurs tenue dimanche soir à Matignon en présence des membres du gouvernement concernés par la réforme et de représentants de la majorité.

Élargissement de certains critères de pénibilité 

Selon les informations d'Europe 1, Élisabeth Borne et son ministre du travail Olivier Dussopt ont déroulé le texte, pour discuter avec les participants de la méthode, du processus parlementaire et tenter de définir sur quels points l’exécutif peut faire quelques petites concessions. Une réflexion est par exemple en cours pour permettre aux femmes d’utiliser à plein les trimestres "éducation" et "maternité" obtenus au cours de leur carrière. Une meilleure prise en compte des congés parentaux est également à l’étude tout comme l’élargissement de certains critères de pénibilité, ou encore l’introduction de sanctions pour contraindre les entreprises à employer plus de seniors.

Autre sujet au cœur des négociations : le dispositif carrières longues et les fameux 44 ans de cotisation nécessaires pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt. Certains marcheurs et Les Républicains poussent pour que personne ne cotise plus de 43 ans. Une modification qui couterait à elle seule trois milliards d’euros. Or, la règle fixée par l’exécutif est stricte : une éventuelle concession ne peut donner lieu à aucune dépense nouvelle, à moins que celle-ci ne soit compensée financièrement.