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Retraites : 740.000 manifestants en France ce mardi selon l'Intérieur, plus de 2 millions selon la CGT

Europe 1 avec AFP 19h57, le 28 mars 2023
La dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni 740.000 manifestants partout en France selon le ministère de l'Intérieur et plus de 2 millions selon la CGT. Des chiffres en baisse par rapport à jeudi dernier. Les cortèges ont été émaillés d'échauffourées à Paris mais aussi en province. 

Les opposants à la réforme des retraites étaient moins nombreux dans la rue mardi pour une dixième journée d'action à l'appel des syndicats qui ont réclamé une "médiation", rejetée par le gouvernement mais soutenue par ses alliés du MoDem. Cinq jours après un sursaut de mobilisation, les chiffres des autorités comme des syndicats attestent d'une participation en repli : le ministère de l'Intérieur a recensé 740.000 manifestants dans toute la France, dont 93.000 à Paris, la CGT "plus de 2 millions" dont 450.000 dans la capitale.

Comme la semaine dernière, des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté dans plusieurs villes, alors que les violences autour de la bassine de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, durant le week-end, étaient encore dans toutes les têtes. A Paris, où 10.000 contrôles ont eu lieu autour du cortège, un commerce Leclerc a été pillé et plusieurs feux de poubelles allumés avant l'arrivée place de la Nation. La préfecture de police a fait état de 27 interpellations peu avant 19h.

Échauffourées en province 

Tensions aussi à Dijon, Lyon, Lille et Toulouse, où les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau. Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Besançon et Nancy ont aussi connu des échauffourées. Redoutant ces incidents, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait déployé un "dispositif de sécurité inédit": 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 dans la capitale. "La France ne se mène pas à coups de trique", a répliqué l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, appelant ses troupes au "sang-froid".

A Paris, la Tour Eiffel était fermée, comme l'Arc de Triomphe ou le château de Versailles. En revanche, chez les éboueurs parisiens, la CGT a annoncé la suspension de la grève et du blocage des incinérateurs à partir de mercredi, alors que 6.600 tonnes de déchets jonchent encore les rues de la capitale. Si les enseignants étaient moins mobilisés (8% de grévistes selon le ministère), des dizaines de blocages d'universités, de lycées et même de collèges ont été recensés, d'Avignon au Havre, de Lille à Bordeaux.

La mobilisation des jeunes, surveillée comme le lait sur le feu par les autorités, a elle aussi marqué le pas : ils étaient 400.000 dans la rue selon les affirmations de l'Unef, contre 500.000 le 23 mars. Mais leur détermination reste intacte, à l'image de l'étudiant lillois Siméon Ronzier, 20 ans : "Je suis encore très jeune mais la réaction du gouvernement, le 49.3, le fait de voir que le peuple n'est pas écouté, c'est ça qui m'a donné envie de me battre".