Réservé aux abonnés
Sans grève renouvelable, les cheminots sont persuadés qu’ils ne feront pas plier le gouvernement.
Rendez-vous était donné au bout du quai 36 mardi à 11 h. Les agents SNCF de la gare du Nord à Paris y étaient conviés à une assemblée générale lors de cette journée contre la réforme des retraites. Un échauffement avant la manifestation de l’après-midi. Une façon aussi pour les syndicats de connaître le moral des troupes sur un site où il y a une culture de la grève: la loi changeant le statut de la SNCF, qui avait entraîné en 2018 trois mois de débrayages en pointillé (deux jours de grève, trois jours de travail), avait été très suivie à la gare du Nord.
La température frisquette (5 °C) pour une réunion qui se tenait dehors y était-elle pour quelque chose? En tout cas, il n’y avait pas la chambrée attendue: «Nous sommes près de 70 alors qu’on en espérait une centaine», reconnaît Xavier, de Sud-Rail. La détermination, elle, était bien au rendez-vous. CGT Cheminots, FO Cheminots, Sud-Rail… tous ceux qui se sont succédé au micro ont répété sur tous les tons qu’ils ne voulaient pas travailler…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 73% à découvrir.
La rédaction vous conseille