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Retraites : des mairies franciliennes affrètent des cars pour transporter des manifestants

Pantin, Villejuif, Noisy-Le-Sec... Plusieurs communes ont proposé à ses habitants le transport jusqu'à Paris pour se joindre aux cortèges.

Certaines ferment leurs portes en signe de soutien aux manifestations contre la réforme des retraites, d'autres affrètent des bus. Pour les habitants qui veulent participer à la mobilisation parisienne, des mairies d'Ile-de-France ont organisé le voyage pour se joindre aux cortèges.

C'est par exemple le cas de Noisy-Le-Sec (Seine-Saint-Denis), dont le maire communiste, Olivier Sarrabeyrouse, a annoncé sur Twitter, en fin de matinée ce 7 février : «Les débats continuent au Parlement, la Ville continue de se mobiliser aux côtés des Noiséennes et des Noiséens. Départ des cars à 12h45.» Les mairies de Villejuif (94) ou encore, de Pantin (93), ont elles aussi affrété des cars. Le maire socialiste de Pantin, Bertrand Kern, affirmait en effet le 3 février sur son compte Facebook : «Nous continuons à nous battre pour le plus fondamental de nos acquis sociaux. (...) Je soutiendrai une nouvelle fois le mouvement en mettant à disposition 4 cars.»

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«Ce n'est pas un sujet»

Au sein des élus du groupe «Île-de-France Rassemblée», l'on questionne le bien-fondé de ces dépenses jugées inutiles. «Depuis quelques jours, des collectivités franciliennes étiquetées PS et PCF se transforment en cheval de Troie des combats de la Nupes dans leur bras de fer avec le gouvernement», dénonce ainsi Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses et président du groupe de la majorité régionale de Valérie Pécresse. «Nous entendons mobiliser tous les moyens politiques et juridiques pour faire cesser d'urgence ces graves détournements.» Et à Geoffrey Carvalhinho, leader de l'opposition à Pantin de renchérir : «Je trouve inadmissible que l'on utilise de l'argent public pour mettre à disposition des cars aux syndicats ou à des potentiels sympathisants.» Du côté de la mairie, on évacue : «Le maire a déclaré qu'il soutenait la mobilisation, ce n'est pas un sujet : ce sont des bus mis à disposition des Pantinois.»

L'organisation de ces voyages s'inscrit dans un mouvement de «solidarité» auquel se sont jointes certaines mairies à l'appel de Fabien Roussel. À la veille de la deuxième mobilisation, le leader communiste a appelé les élus locaux à «fermer symboliquement leur mairie» et à «mettre des banderoles sur les frontons contre le projet des retraites». Anne Hidalgo avait par la suite annoncé que la mairie de Paris serait fermée par «solidarité», dénonçant une «situation (...) beaucoup trop grave». Les services de l'état civil seuls étaient accessibles. «Cela ne me choque pas», réagit de son côté un ministre de gauche. «Tant que les obligations des services civils sont assurées, je n'y vois pas d'inconvénient.» Et ajoute : «Les empêcher serait une restriction démocratique dont je ne vois pas le fondement.»

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