«Ce qui me préoccupe aussi, c'est qu'on noie la contestation sociale dans ce qui existe et qui sont les actions violentes de quelques-uns», a déclaré le secrétaire général de la CFDT.
Il le dit et le répète. Le gouvernement doit «bouger» sur la réforme des retraites, a martelé Laurent Berger ce lundi matin sur France 2. Invité des «Quatre Vérités», le secrétaire général de la CFDT a réclamé un geste «très fort sur les retraites». «Il faut que (l'exécutif) dise : les 64 ans ne s'appliqueront pas et on rediscute des retraites et du travail», a-t-il déclaré, répétant sa requête visant à mettre la réforme «sur pause» pendant «six mois».
Interrogé sur les déclarations d'Élisabeth Borne dimanche dans un entretien à l'AFP, considérée comme une «main tendue», Laurent Berger l'a rejetée. «Quelle main tendue ? Je suis désolé de le dire comme ça mais elle est où la main tendue, sur la question des retraites ? (Or) c'est le sujet actuel», a-t-il répondu. «Si la main tendue c'est rediscutons et travail et des retraites, et en mettant de côté pour l'instant la réforme qui a été adoptée par le 49-3, qui n'est pas validée par le Conseil constitutionnel (...), si ces deux sujets sont sur la table, on va discuter», a-t-il ajouté. La première ministre avait dit souhaiter «mettre de l'apaisement» avec les syndicats en se disant à leur «disposition» pour les rencontrer sur d'autres chantiers que celui des retraites.
Interrogé sur les violences qui ont émaillé les récents rassemblements contre la réforme des retraites, Laurent Berger a fait part de son inquiétude. «Ce qui me préoccupe aussi, c'est qu'on noie la contestation sociale dans ce qui existe et qui sont les actions violentes de quelques-uns», a-t-il déclaré. «Le climat est dangereux, raison de plus pour mettre sur pause» la réforme des retraites, a répété le numéro un de la centrale réformiste.
