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Retraites : «le cœur du projet» du gouvernement ne changera pas, assure Clément Beaune

À deux jours d'une seconde journée d'action contre la réforme, le gouvernement ne pliera pas sur le report à 64 ans de l'âge de départ à la retraite, a assuré le ministre des Transports.

«Expliquer, défendre et convaincre.» Tel est le triptyque du gouvernement sur la réforme des retraites et martelé, ce dimanche sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro, par le ministre des Transports Clément Beaune. À la veille de l'examen du texte en commission à l'Assemblée, «le cœur du projet» - le report de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans - ne va pas «changer», a assuré Clément Beaune. «Aucune réforme avant celle-ci n'a autant pris en compte la différence des situations», a-t-il plaidé.

Lors du débat parlementaire que l'exécutif veut «juste et serein», le texte pourrait toutefois être modifié à la marge. «Beaucoup d'amendements sont en train d'être discutés», a poursuivi le ministre, tout en dénonçant «l'obstruction parlementaire» orchestrée par La France insoumise. Avec plus de 3000 amendements déposés - 7000 pour la Nupes -, les députés insoumis adoptent selon Clément Beaune «une position d'agitation et de désordre».

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Dans le viseur du ministre des Transports, ces oppositions sont aussi accusées de répandre «beaucoup de fake news et de désinformation». En déplacement surprise dans sa circonscription du Calvados, la première ministre Élisabeth Borne a également dénoncé samedi la «désinformation» entourant son projet de loi. «J'entends des gens qui disent encore aujourd'hui à l'extrême gauche la retraite à 60 ans. Il faut dire que c'est 85 milliards d'euros de dettes supplémentaires pour les Français», a de son côté fustigé Clément Beaune. Mais la stratégie de «pédagogie» déployée par l'exécutif peine à porter ses fruits : 63% des Français continuent de soutenir la mobilisation contre la réforme selon le sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Malgré le succès de la première journée d'action du 19 janvier, Clément Beaune a estimé que le gouvernement n'a pas «perdu la bataille de l'opinion». «Heureusement qu'on ne gouverne pas en fonction des sondages», a-t-il défendu.

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Une journée noire dans les transports

Ce large soutien des Français aux grévistes pourrait, selon lui, basculer en cas de «blocages», notamment lors des vacances de février. «Gâcher les week-ends de départ ou de retour de vacances (...), ce n'est pas sérieux», a-t-il déploré. À l'aube de la nouvelle journée de grève, le 31 janvier, le ministre des Transports a ainsi anticipé «une journée difficile dans les transports publics» avec de «fortes perturbations». Qu'importe la force de cette deuxième mobilisation - qui ambitionne de dépasser une nouvelle fois le million de manifestants -, le gouvernement ne flanchera pas face à la rue, a fait savoir le ministre. «On n'indexe pas une réforme sur telle ou telle mobilisation (...), la tentation de la girouette nous mènerait vers une grande incohérence», a-t-il prévenu.