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Retraites : plusieurs députés du camp présidentiel ciblés lors des manifestations

À Lille, des manifestants ont notamment dressé un mur de parpaings devant le domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout.

Le déferlement de menaces et d'intimidations contre les députés continue. Ce mardi, lors des mobilisations qui ont encore rassemblé des milliers de personnes contre la réforme des retraites un peu partout en France, plusieurs parlementaires favorables au projet de loi du gouvernement ont été ciblés par des manifestants.

C'est par exemple le cas de la députée et porte-parole Renaissance Violette Spillebout. Une dizaine de manifestants s'est ce matin rendu devant son domicile, à Lille, en chantant «Tout le monde déteste les Spillebout». Les participants ont également dressé une barricade et cimenté un mur de parpaings devant le bâtiment dans lequel vit l'élue et alors que sa fille y était présente. Une action «symbolique» selon les manifestants, et revendiquée par les sections locales de la CGT, Sud Rail, le NPA, et d'autres syndicats.

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Violette Spillebout, actuellement à Tours pour une mission flash sur l'éducation aux médias, a vivement réagi sur Twitter pour dénoncer les faits. «Débattre. Oui. S'opposer, parfois vivement. Oui. S'attaquer à mon domicile. S'en prendre à ma famille. Jamais je ne l'accepterai. La démocratie s'arrête là où commencent la haine et la violence», a-t-elle fustigé. Avant d'ajouter : «Je demande aux syndicats, déshonorés par cet acte, de condamner sans réserve…»

La maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a condamné sans réserve cette action. «Bien que je sois en désaccord profond avec la politique que soutient Madame Spillebout et avec sa façon de faire de la politique, je trouve inacceptable l'opération de murage réalisée ce matin à son domicile et lui apporte, pour cela, mon soutien», a-t-elle expliqué sur Twitter.

À Saint-Étienne, une permanence parlementaire caillassée

Lors du rassemblement de Saint-Étienne, la permanence parlementaire du député Renaissance Quentin Bataillon a quant à elle été dégradée. Les vitres ont été caillassées et la porte du local a été enfoncée par les manifestants, qui ont réussi à s'y introduire avant l'intervention des forces de l'ordre. Ces dernières se sont finalement interposées pour protéger le bâtiment et ont reçu de nombreux projectiles.

Ces derniers jours, de nombreux parlementaires du camp présidentiel comme des Républicains, également favorables à cette réforme, ont été ciblés. Des lettres de menaces de mort contre elles et leur bébé ont notamment été envoyées aux députées Renaissance Aurore Bergé et Marie Lebec. Des missives dont la publication sur les réseaux sociaux ont suscité un vif émoi.