Repro CL
Par Antoine BENEYTOU, publié le 8 décembre 2022 à 16h40.
Jugé lundi pour des vols dans des cliniques vétérinaires, ce jeune toxicomane a récidivé peu de temps après être sorti du tribunal. Il a été écroué.
C’est l’histoire d’un garçon « qui ne contrôle rien du tout » résume la procureure Sophie O’Hana. Retrouvé vendredi dernier dans les toilettes du Mc Do de Ruffec avec une seringue de kétamine piquée...
C’est l’histoire d’un garçon « qui ne contrôle rien du tout » résume la procureure Sophie O’Hana. Retrouvé vendredi dernier dans les toilettes du Mc Do de Ruffec avec une seringue de kétamine piquée dans le bras. Jugé lundi en comparution immédiate pour plusieurs vols. Ressorti libre le soir même avec 18 mois de sursis au-dessus de la tête. Moins de 24 heures après, Jonas Menetrier n’a pu s’empêcher de retourner à la clinique vétérinaire de Ruffec. De mettre un grand coup de pied dans la porte pour dérober de la kétamine, ce somnifère pour cheval. Toxicomane depuis ses 13 ans, Jonas le concède, il est incapable de décrocher tout seul. Le subutex, la kétamine, il se les injecte directement dans le bras. S’ajoutent les 8.6 qu’il boit en quantité. Pour lui, le manque de ce cocktail est insupportable.
Il passe à travers le toit
Mardi, les riverains ont une nouvelle fois aperçu sa trottinette autour de la clinique vétérinaire. Les gendarmes se sont rendus chez sa mère, pour aller le chercher. Jonas s’est enfui par la fenêtre, est monté sur le toit d’une maison voisine et est passé à travers. Bilan une côte cassée, quelques contusions et un renvoi en comparution immédiate, ce jeudi. Où son avocate, Me Karine Brunaud a demandé un délai pour préparer sa défense. Et une hospitalisation par un tiers à Camille-Claudel. Sophie O’Hana a quant à elle requis le placement en détention provisoire. « Aussi pour protéger Mr Menetrier. Je crains que la prochaine fois que les gendarmes n’interviennent, ce soit pour récupérer son corps froid parce qu’il se sera injecté la dose de trop. » Le tribunal a suivi les réquisitions et écroué Jonas. Pour ne pas qu’il recommence, pour qu’il soit présent à la prochaine audience le 12 janvier et pour le protéger. « Cela va très mal finir cette histoire », redoute la présidente. Sur les marches du palais, Jonas, crâne rasé et l’air livide a passé plusieurs minutes à pleurer sur l’épaule de sa mère.
