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Rugby : le projet « Vicard » ravive la flamme à Cognac

« On aurait déjà dressé des lauriers à Jean-Charles Vicard, parlé d’effet Vicard, ça aurait fait beaucoup déjà qu’il est attendu...

« On aurait déjà dressé des lauriers à Jean-Charles Vicard, parlé d’effet Vicard, ça aurait fait beaucoup déjà qu’il est attendu comme le messie », s’amusait Jacques à la sortie du stade, un « vieux » supporter.

Un messie très entouré dimanche, dont le nom était sur toutes les lèvres, et dont supporters, anciens joueurs, élus et partenaires attendent qu’il fasse, justement, des miracles depuis son annonce de reprise du club parue dans CL.

« À fond derrière lui »

Plus que le match, c’était le sujet du jour dans les travées. Celui qui alimente également les nombreux commentaires, partages et likes sur les réseaux sociaux, tous unanimes sur la pertinence de sa démarche, et les pistes que le patron de la tonnellerie éponyme et ex-président du Medef Charente, a lancées pour tenter de relever le rugby cognaçais.

Je lui fais mille fois confiance […]. Je suis très enthousiaste à l’idée de son arrivée.

« C’est que du positif, c’est super sympa, mais je reste humble par rapport à tout ça, souligne-t-il. Je me suis lancé dans cette aventure pour montrer que Cognac mérite un club de rugby de haut niveau et faire revenir du monde au stade, c’est le plus important, et j’y travaille. »

À monter un business plan et une nouvelle structure (SAS) en mesure de permettre au club de se maintenir en N2 « et d’être compétitif, voire mieux encore ». À définir l’épine dorsale d’un staff sportif qui sera officialisé « d’ici une dizaine de jours ». Comme à construire un budget, « autour de 2M€ », afin d’être en phase avec ces ambitions, « ce qui passe par l’arrivée de nouveaux partenaires ».

« On est à fond derrière lui, on attendait tous ce changement, ça ne pouvait plus durer avec la direction actuelle, c’est l’homme de la situation pour retrouver l’identité du club, son nom parle », savoure un ex-joueur, membre de l’association des anciens de l’Union sportive cognaçaise (USC), désireux de rester anonyme.

De nouveaux partenaires déjà au rendez-vous

Un nom, une personnalité, à l’origine de l’arrivée, déjà, de nouveaux partenaires, dont la société angoumoisine LPH. « À 80 %, c’est parce que c’est Jean-Charles à la barre, quelqu’un de solide dont on connaît la valeur de l’engagement, souligne son patron Thierry Croizard. Pour les 20 % restants, notre venue est liée à notre envie de faire vivre le rugby à Cognac, et dans le département aussi. »

Un élément mis en avant également par Grégory Lefèvre, dirigeant de l’entreprise Bermax à Angoulême, un partenaire déjà prêt « à soutenir un peu plus encore financièrement le club ; alors que sans lui, je n’aurais pas été de l’aventure l’an prochain », confie-t-il.

Du côté des élus, l’effet « Vicard » est également mis en avant « On connaît la passion de Jean-Charles pour ce sport et son exigence. Je lui fais mille fois confiance pour relever le club, je suis très enthousiaste à l’idée de son arrivée », se félicite le maire de Cognac Morgan Berger, rejoint, dans un engouement moins prononcé toutefois, par Jérôme Sourisseau.

« On sait que Jean-Charles est un homme de défi, c’en est un à relever. Je lui souhaite bonne chance. L’agglo sera présente comme toujours au côté du club », promet son président, soucieux de ne pas oublier « de saluer ses futurs prédécesseurs pour leur travail et leur implication ».

Christophe Lacombe, et le Cognaçais Lilian Tessendier qui, lui, va tirer sa révérence, non sans une petite amertume, après 14 années de présidence, dont huit en rouge et blanc sous la bannière USC.

« L’aventure va s’arrêter pour moi, avec tristesse. Si besoin, je serai là pour que tout se passe bien, mais il faut avoir l’humilité de s’effacer. Je souhaite que ce projet réussisse. Mon seul regret est que l’instantané prime, qu’on oublie le passé et tout ce que j’ai pu faire, de bien aussi, pour ce club. »